Archive for août, 2013

End of Green – The Painstream

oshy_18082013_En_o_GreEND OF GREEN, un groupe originaire de Stuttgart, sévit sur les scène métal européenne depuis 1992. Il aura fallu quatre ans pour qu’ils puissent proposer un premier album, Infinity. Impressionnant parcours puisque ce premier opus sort chez Nuclear Blast. Pas mal pour un jeune groupe. Les choses se compliquent par la suite et ils atterrissent chez Silverdust Records. Avec une belle régularité, ils poursuivent l’aventure et sortent régulièrement de nouveaux albums. Le public adhère puisqu’ils apparaissent régulièrement de mieux en mieux placés dans les charts allemands. High Hope In Low Places, le précédent disque avait ainsi atteint la 17ème position. Souhaitons le même destin à ce huitième album, The Painstream.

Comme le titre peut le laisser deviner, le propos des allemands est clairement sombre et vous ne ressortirez pas de cette écoute le cœur gonflé de joie. END OF GREEN semble voir la vie en gris, le verre à moitié vide. On alterne ici entre dark rock et métal alternatif. La scène gothique ou même dark wave des années 80 n’est pas très loin non plus. Au jeu des comparaisons, citons PARADISE LOST période One Second ou SENTENCED. La majorité des chansons sont mid-tempo avec un chant masculin lent et mélancolique. On trouve quelques exceptions comme « De(ad)generation », plus rapide tout en restant assez glauque au niveau des paroles. Les thèmes abordés restent la solitude, la dépression, la douleur et la mort. Les chansons sont calibrées pour durer 4-5 minutes avec une ligne directrice claire et un refrain qui se veut attrayant (mais pas fun pour autant). Le pari n’est que partiellement rempli car les chansons finissent pas beaucoup se ressembler et il est difficile d’extraire l’une ou l’autre du lot. Mentionnons « Holidays In Hell » pour sa touche TYPE O NEGATIVE qui surprend un chouia.

Après des débuts en fanfare, END OF GREEN continue son bonhomme de chemin et s’acoquine désormais avec Napalm Records. Dans son style rock pour dépressif, les allemands offre une prestation honorable à défaut d’être géniale. Les radios de l’autre côté du Rhin pourrait apprécier et je ne serai pas étonner de voir le groupe côtoyer à nouveau le haut des charts teutons.

Oshyrya (06/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (50:28 mn) 01. Hangman's Joke 02. Holidays In Hell 03. Standalone 04. Final Resistance 05. De(ad)generation 06. Home on Fire 07. Death of the Weakender 08. Don't Stop Killing Me 09. Chasing Ghosts 10. Miss Misery 11. The Painstreet

Son : très bon
Lumières : excellentes la plupart du temps, sauf en fin de fest pour Marduk et Dying Fetus
Affluence : beaucoup de monde !
Ambiance : bon enfant
Moment fort : Anaal Nathrakh
Photos

Une fois de plus, Méan aura accueilli la fine fleur du Metal pour ce qui est devenu, au fil du temps, le meilleur fest outdoor en Wallonie. Retour sur une journée bien chargée.

C'est Exuviated qui aura la lourde tâche d'ouvrir les hostilités à 11 heures du mat', le genre d'heure où j'émerge habituellement d'un sommeil de plomb. La nuit a été courte et bien arrosée, je craignais que les premiers groupes ne me fassent aucun effet, mais nos amis du sud de la Belgique livreront un show énergique et carré. Malgré la fatigue et la gueule de bois XXL, j'ouvre les mirettes un peu plus grand et je me prends la première claque du fest. Dommage qu'ils aient été placés si tôt sur l'affiche, mais le public était tout de même assez nombreux malgré l'heure précoce. Vivement une autre occasion de les revoir avec un set plus long !

Pour enchaîner, on reste avec des Belges, mais du nord cette fois. Dans un registre Black Sympho, Saille délivre aussi un concert très pro, très carré (et dont des extraits ont été filmés pour un futur clip live). Malheureusement pour eux, j'assiste à la majeure partie du set de loin, la faute à une grosse fatigue et une petite faim. Ici aussi, à revoir dans de meilleures conditions, d'autant plus que leur album m'avait bien plu. 

On ne peut pas vraiment en dire autant de Year Of The Goat qui ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable. Un petit détour dans la fosse des photographes par acquis de conscience professionnelle, puis direction à la fraîche en espérant que le mal de tête se dissipe avant Anaal Nathrakh. Degial, par contre, relèvera le niveau avec une bonne dose de décibels et de violence sonore made in Sweden. On sent le groupe impatient d'en mettre plein la vue et le public semble aussi se réveiller tout doucement. Pas mal du tout (mieux que sur CD, en tout cas) ! Dans la foulée, Tribulation livrera aussi un concert plus que correct, même si j'ai eu du mal à entrer dans leur set (la faute à trois longs morceaux pour débuter et où je me suis davantage concentré sur la prise de photos que sur leur musique, j'avoue… ainsi que sur la question existentielle du jour : était-ce un ou une guitariste ?).

Viennent ensuite les choses sérieuses, avec l'enchaînement monstrueux Decrepit Birth – Deströyer 666 – Anaal Nathrakh – Marduk – Dying Fetus, le genre de série de groupes qui va faire des dégâts, qu'on finit sur les genoux, l'écume aux lèvres et le slip humide. Decrepit Birth prend possession de la scène et on se prend la première grosse baffe du festival. Le son est énorme, le groupe est heureux d'être sur scène et nous en met plein les dents. Leur set du Neurotic avait déjà été, pour moi, une confirmation du talent du groupe, celui du Méan me conforte dans l'idée que Decrepit Birth mérite bien plus d'attention ! Au vu de la déferlante livrée par les ricains, le dommage collatéral s'appelle Deströyer 666 qui ne parviendra à aucun moment à me convaincre : trop brouillon, trop linéaire (tout le contraire de Decrepit Birth, quoi), les Australiens ne feront à aucun moment le poids face aux "vraies" grosses pointures du fest. Ca tombe bien, en parlant de pointure, c'est justement au tour d'Anaal Nathrakh de se produire sur scène.

Malgré quelques petits problèmes de larsen en début de set – qui auront d'ailleurs le mérite de mettre Dave Hunt de mauvais poil à la fin d'un morceau -, Anaal Nathrakh va purement et simplement détruire toute concurrence avec une enfilade d'hymnes à la violence sonore. Le son est puissant (Dave dira d'ailleurs pendant le soundcheck "louder, it's brutal night"), le groupe gagne encore en cohérence sur scène et la setlist est imparable, faisant la part belle au dernier album sans pour autant oublier leurs débuts (l'enchaînement final "Submission Is For The Weak" – "Do Not Speak", ou comment achever un public qui n'en demandait pas temps). La sécu regardera d'un oeil inquiet la fosse s'étriper avec entrain, le public se déchaînera du début à la fin… Un concert du Thrakh comme on les aime, quoi. Meilleur show du jour, sans aucun doute.

La preuve ? J'ai décroché à la moitié du set de Marduk. Plus "posé" que d'habitude, avec davantage de mid-tempo, Marduk nous a proposé un set plus traditionnel que son terrifiant set du Thronefest (Panzer Division Marduk en entier), avec des titres moins radicaux ("Temple Of Decay", "Imago Mortis", "Materialized In Stone") et, absence surprenante, pas de "Panzer Division Marduk", remplacé pour l'occasion par "Baptism By Fire" (à moins que je ne l'ai manquée, mais ça m'étonnerait). Dying Fetus, enfin, frappera fort dès l'entame avec un "Grotesque Impalement" de toute beauté. Defecate, Choke On My SHIT, le public se lance dans un dernier baroud d'honneur, je pars malheureusement avant la fin, trop crevé par une journée riche en décibels et en fatigue.

Une fois de plus, le Metal Mean a été un succès, avec un public nombreux, une affiche variée et intéressante et surtout, une ambiance bon enfant. Ne changez rien, c'était parfait. Enfin… si vous pouviez changer de brasseur, ça serait pas mal, mais c'est vraiment la seule critique que j'aurais envers ce fest.

Un grand merci à Georges pour le pass photo

oshy_16082013_Salta_MortLe groupe allemand de rock folk/médiéval SALTATIO MORTIS ne risque pas de s’ennuyer. Avec pas moins de huit membres, ils ont de quoi faire un tournoi de belote ou de pétanque. Après un amuse-bouche prometteur sous la forme d’un premier EP, voici enfin les choses sérieuses avec le septième album des allemands, Das schwarze Einmaleins. Signalons la pochette assez sympathique, œuvre de Matt Dixon (Blizzard Entertainment /WoW).

Cet album aura au moins l’’avantage de faire passer l’auditeur par toute les émotions. La déception d’abord avec une chanson s’ouverture dans grand releief et franchement ennuyeuse. « Früher war alles besser » est absolument sans intérêt à part le son toujours sympathique de la cornemuse. Un vrai faux départ. Heureusement, « Wachstum über alles » qui suit remet les pendules à l’heure avec son refrain très accrocheur et une vrai profondeur. Heureusement la suite s’avère être de la même veine et continue dans cette voie inspirée. Les refrains font mouche et les teutons semblent enfin se rapprocher des standards de leurs compatriotes d’IN EXTREMO. Alea der Bescheidene, le chanteur, est loin d’être mon chanteur préféré mais sa performance tient vraiment la route.

SALTATIO MORTIS excelle avec des rapides et entrainants comme « Der Kuss », « My Bonnie Mary » ou « Idol ». Grosses guitares et instruments traditionnels se marient alors à merveille. En trois à quatre minutes, ils font le boulot et provoquent immanquablement le headbanging. Les mid-tempo ne sont pas oubliés et restent très agréables à l’image d’un « Krieg kennt keine Sieger ». Le chant en allemand apporte un charme et un goût d’authenticité supplémentaires. Au niveau des thèmes, les allemands font preuve d’un peu de naïveté en dénonçant la soif pour le gain et les profits ou encore en nous précisant que la guerre c’est pas bien et que jamais personne ne sort vraiment vainqueur d’un conflit. Merci pour ces éblouissantes vérités.

Je me moque mais je suis pour la première fois vraiment convaincu par SALTATIO MORTIS en studio. Sur scène leur musique prend une autre dimension, festive, mais sur disque, ils m’avaient toujours semblé en dessous des ténors du genre. Les allemands relèvent la tête et offrent un Das schwarze Einmaleins convaincant. Après treize ans de carrière, il était temps.

Oshyrya (08/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (51:36 mn) 01. Früher war alles besser 02. Wachstum über alles 03. Krieg kennt keine Sieger 04. Der Kuss 05. My Bonnie Mary 06. Sandmann 07. Satans Fall 08. Idol 09. IX 10. Galgenballade 11. Abrakadabra 12. Nur ein Traum 13. Randnotiz