Archive for août, 2013

oshy_15082013_MercenaSi on parle de métal made in Denmark, quelques groupes écrasent tous les autres pour le meilleur et pour le pire : MERCYFUL FATE, HATESPHERE et VOLBEAT. CE petit pays à au moins l’avantage de couvrir quasiment l’ensemble de spectre, de PRETTY MAIDS à ILLDISPOSED. Dans la famille, Death métal mélodique à la suédoise, je voudrais MERCENARY. Ce groupe continue dans un relatif anonymat une belle carrière. Né en 1991, voici le septième album des danois: Through Our Darkest Days chez NoiseArt Records. Signalons aussi que le line-up du groupe est très instable et qu’il ne reste que Jakob Mølbjerg comme capitaine du navire originel.

MERCENARY en avait étonné plus d’un en 2008 avec Architect of Lies, un disque très fort et inspiré. L’influence des IN FLAMES et SOILWORK est bien sûr toujours présente avec des touches power métal et thrash joyeusement saupoudrées ici et là sur ce death mélodique. Le plat se veut à la fois accessible et épicé. Les mélodies restent simples et efficaces et le chant alterne entre le clair et le (un peu) hurlé. Les danois ne s’embarrassent pas de fioritures et vont directement à l’essentiel à travers ces neuf compositions tournant chacune autour des 5-6 minutes. Quelques nappes de claviers viennent donner un peu plus de consistances aux lignes mélodiques développées mais rien de vraiment rédhibitoires pour les métalleux pur et dur. Finalement le gros défaut de cet album est de manquer de quelques chansons qui ressortent du lot. Le niveau est honorable, on sent le savoir-faire des danois mais les « killers songs » qui permettent d’amener un album à un autre niveau sont désespérément portées disparues.

La performance de 2008 n’a pas pu être rééditée et c’est vraiment dommage. Je suis resté sur ma faim à l’écoute de Through Our Darkest Days. L’offre est tellement pléthorique qu’être bon et appliqué ne suffit plus. MERCENARY risque d’en faire l’amère expérience.

Oshyrya (06/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

NoiseArt Records / 2013

Tracklist (48:12 mn) 01. A New Dawn 02. Welcome The Sickness 03. Through Our Darkest Days 04. Dreamstate Machine 05. A Moment Of Clarity 06. Beyond This Night 07. Starving Eyes 08. Generation Hate 09. Forever The Unknown

oshy_15082013_Fiv_Finge_Dea_PunEn bon fan de rock/métal progressif j’ai bien les chansons complexes, super longues, avec moult changements d’ambiances, moult breaks et un tombereau de soli plus techniques les uns que les autres (DREAM THEATER si tu nous lis…). Mais parfois ses bas instincts remontent à la surface et l’homme civilisé disparait. Il faut une musique simple, directe et puissance pour réguler efficacement un haut niveau de testostérone. Sur mon ordonnance aujourd’hui, voici le nouvel album des américains de FIVE FINGER DEATH PUNCH. Formé en 2005 par le guitariste d'origine hongroise Zoltán Báthory, le groupe propose un heavy métal rouleau-compresseur, pêchu et dans l’ensemble assez jouissif. Ils n’ont jamais fait dans la dentelle ou le subtil et c’est bien pour cela qu’ils sont apprécies.

Ce disque commence en fanfare avec le hit « Lift Me Up ». Cette chanson hyper catchy possède une belle énergie, une craie décharge d’adrénaline qui fait un bien fou. Cerise sur le gâteau, la présence de Rob Halford himself pour donner un coup de main à Ivan L. Moody. C’est simple, basique même mais effrayant d’efficacité. « Watch You Bleed » continue sur la même lancée et permet même d’apprécier la palette vocale du chanteur américain. Autre titre phare, « Wrong Side of Heaven » qui démontre que FIVE FINGER DEATH PUNCH sait faire bien des choses comme proposer des titres plus doux qui nécessitent d’insuffler beaucoup d’émotions. Dans ce cas-là on est plus proche d’un NICKELBACK mais que voulez-vous, ils savent comment fonctionne le marché US. Il faut donner aux radios des singles potentiels. Chanson un peu facile sans doute mais cela n’enlève rien à son efficacité. Pour le reste, les compositions sont plus passe-partout et laissent moins de traces. Hors Rob Halford, on peut rester sur sa faim concernant l’apport des différents guests. On passera rapidement sur l’intervention d’un rappeur, clichesque au possible. Maria Brink (IN THIS MOMENT) fait le buzz pour son physique pas pour sa musique et cela s’entend. Même Max Cavalera fait le minimum mais il faut bien dire qua sa chanson est assez quelconque.

Alors très bon album ? Oui et non. Les réalités du music business ont bien été intégrés par les américains et ils fournissent ce que le système veut. De très bonnes choses côtoient du pré-ingurgités pour ado en mal de révolte. D’humeur optimiste aujourd’hui, je préfère voir le verre à moitié plein.

Oshyrya (06/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Eleven Seven Music / 2013

Tracklist (52:02 mn) 01. Lift Me Up (feat. Rob Halford) 02. Watch You Bleed 03. You 04. Wrong Side of Heaven 05. Burn MF 06. I.M.Sin 07. Anywhere But Here (feat. Maria Brink) 08. Dot Your Eyes 09. M.I.N.E (End This Way) 10. Mama Said Knock You Out (feat. Tech N9ne) 11. Diary of a Deadman 12. I.M.Sin (feat. Max Cavalera) 13. Anywhere But Here (Duet with Maria Brink) 14. Dot Your Eyes (feat. Jamey Jasta)

Chimaira – Crown Of Phantoms

chimaira-crownLe sixième album du groupe, "The Age Of Hell" sorti en 2011 m'avait convaincu après ce que je considèrais comme une sortie de route que représentait "The Infection". Mais ce sursaut d'orgueil ne laissait guère de doute sur un line up à bout de souffle. Seul rescapé du line up d'origine, Mark Hunter a maintenu le cap malgré une tripotée de fans laissant le groupe pour mort après les départs successifs des autres membres du groupe. Une véritable épidémie, commençant par Chris Spicuzza (claviers) suivi du batteur Andols Herrick (qui avait déjà effectué un aller – retour dans le groupe). Puis du bassiste Jim LaMarca. A la suite de la sortie de "The Age Of Hell, les départs de Matt DeVries et Rob Arnold sonnaient comme une oraison funèbre.

C'est du côté de Dååth que vient le salut de Chimaira, avec l'arrivée d'Emil Werstler, accompagné de Jeremy Creamer (basse) et Sean Zatorsky (chant / claviers). Pour compléter le line up, l'ancien guitariste de Dirge Within, Matt Szlachta s'est joint au groupe, ainsi que l'ancien batteur de Bleed the Sky Austin D’amond.
Les questions d'intendance réglées, demeure l'essentiel, la musique.
Selon Mark Hunter, l'album précédent n'était pas mauvais, les compos étaient bonnes mais manquaient d'âme, Crown Of Phantoms renoue selon lui avec l'inspiration et la passion qui avaient disparues. Revue de détails…

D'emblée "The Machine" accroche les conduits auditifs avec un son abrasif, guitares accrocheuses et section rythmique qui tabasse, il ne manque rien, même les samples se font entendre. Et niveau solis de guitare Emil n'a rien d'un manchot, ce qui n'a rien de surprenant pour ceux qui connaissent ses performances passées avec Dååth . "No Mercy" poursuit avec une production agressive similaire, rugueuse, mais sur un rythme globalement mid tempo avec quelques accélérations bienvenues. Un refrain accrocheur qui reste dans les conduits. L'entame est réussie.

Les enchères montent avec "All That's Left is Blood", percutant, venimeux,tout en maintenant l'équilibre avec de grandes envolées mélodiques à la guitare d'Emil plutôt inspiré. la section rythmique fait plus que tenir la route, elle cogne méthodiquement et colle aux murs.
"I Despise", se distingue avec une sonorité plus industrielle que les morceaux précédents, un poil plus plombé, le morceau porte la marque de Chimaira, l'héritage n'a pas été largué aux oubliettes. "Plastic Wonderland" et son intro un poil glauque prend la suite et sonne la charge avec une attaque rythmique intensive des guitares, Matt Szlachta a réalisé aussi un gros boulot sur l'album. Plutôt accrocheuse cette incitation à headbanguer.

"The Transmigration", samples en intro et claviers, harmonies de guitares, au beau milieu de l'album, une longue intro instrumentale pour le titre "Crown Of Phantoms", ou l'on retrouve un Chimaira d'antan (période The Impossibility of Reason) avec Sean Zatorsky qui intervient au chant clair. Le tempo s'accèlère comme il faut jusqu'au coup de grâce.

"Spineless", c'est l'uppercut, pas d'intro, Chimaira cogne d'entrée, tout en gardant cette touche de groove qu'il est le seul de la scène nord américaine à maîtriser. Vous trouviez l'album un poil lent ? "Spineless" prend à la gorge et ne lache pas prise. "Kings Of The Shadow World" démarre sur une tonalité metal indus digne d'un Fear Factory quand il était inspiré. Sur un ton mid tempo, toujours aussi agressif, avec une section ryhtmique implacable, le morceau détonne par les interventions des claviers. Le morceau le moins rentre dedans de l'album.

"Wrapped In Violence", énorme riff de guitare rythmique, tout en restant sur un ton mid tempo. Ambiance écrasante de rigueur. On retient encore les interventions d'Emil pour apporter un poil de lumière. "Love Soaked Death," titre final n'a rien d'un morceau de remplissage pour boucler l'album. Chimaira nouvelle formule aligne un titre dynamique et inspiré. Enfin, "New apocalypse", titre présent dans l'édition limitée, une volée de baffes qui claquent d'entrée, dans une veine à l'ancienne, il faut remonter à Resurrection pour retrouver une telle dynamique débordant d'énergie à l'écoute.

Ou l'on se dit aussi que les morceaux les plus concis se font les plus convaincants dans l'album, "Spineless" et "All That's Left is Blood" remportent la mise. Au fond ce Crown Of Phantoms, c'est une solide démonstration que Chimaira est revenu à la vie, d'autant que le line-up n'a absolument rien à envier au précédent. On ne peut que souhaiter longue nouvelle vie au groupe, et espérer que l'inspiration demeure au rendez vous.

Hamster (09/10)

 www.chimaira.com 

myspace.com/chimaira

www.facebook.com/chimaira

eOne Music – Long Branch Records – SPV / 2013

Tracklist (48 minutes)

01. The Machine 02. No Mercy 03. All That’s Left Is Blood 04. I Despise 05. Plastic Wonderland 06. The Transmigration 07. Crown Of Phantoms 08. Spineless 09. Kings Of The Shadow World 10. Wrapped In Violence 11. Love Soaked Death 12. New Apocalypse (titre bonus).