AMBERIAN DAWN est un groupe finlandais de power metal symphonique à voix féminine lyrique fondé en 2006 par Tuomas Seppälä et Tommi Kuri. Ils sont prolifiques et peuvent annoncer fièrement quatre albums après seulement quelques années d’existence: River of Tuoni (2008), The Clouds of Northland Thunder (2009), End of Eden (2010) et Circus Black (2012). Malgré de belles qualités, les finlandais sont considérés par beaucoup comme des seconds couteaux et peinent à se hisser au niveaux des ténors de ce genre déjà bien encombré. A l’image de la mésaventure de leurs compatriotes de NIGHTWISH, ils doivent faire face à une crise importante en 2012 avec le départ d’Heidi Parviainen, chanteuse du groupe depuis sa fondation. En décembre 2012, AMBERIAN DAWN dévoile le nom de sa nouvelle frontwoman. Elle est Finlandaise et connue sous le nom de Capri.
Le groupe annonce également la sortie de ce Re-EVOLUTION, selon eux le meilleur moyen de présenter le nouveau membre au public à travers une compilation de leurs meilleures chansons réinterprétées. Donc rien de bien nouveau ici sous le soleil puisque ce disque comporte 11 compositions qui apparaissent déjà sur l’un des quatre albums de groupe. AMBERIAN DAWN doit faire face à la même problématique que NIGHTWISH. Ils passent d’une chanteuse lyrique à une interprète 100% rock et il faut donc adapter les chansons du répertoire des finlandais. La différence n’est pas révolutionnaire mais cela apporte un côté plus agressif et un supplément d’énergie à la majorité de ces anciennes compositions. La question est de savoir si c’est album se justifie vraiment. Je reste assez dubitatif, nous avons plus à faire ici à un best-of qu’à un disque véritablement intéressant. Capri est capable, elle possède un beau timbre de voix, puissant et expressif. Et puis cela laisse l’impression qu’AMBERIAN DAWN veut absolument faire table rase du passé et effacer le plus vite possible le souvenir d’Heidi Parviainen (elle a monté depuis DARK SARAH).
Espérons que le réenregistrement de ces chansons n’ait pas fait perdre beaucoup de temps au finlandais. Il aurait été préférable qu’ils se mettent vite au travail pour proposer un nouvel album. Cet amuse-bouche ne contentera que les fans collectionneurs d’AMBERIAN, les autres veulent du sang frais.
Oshyrya (06/10)
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KHY Suomen Musiikki – Encore Music / 2013
Tracklist (42:47 mn) 01. Valkyries 02. Incubus 03. Kokko- Eagle of Fire 04. Lily of the Moon 05. Come Now Follow 06. Crimson Flower 07. Circus Black 08. Lost Soul 09. Cold Kiss 10. River of Tuoni 11. Charnel's Ball
Sortir un premier E.P « physique » est actuellement un acte considéré comme téméraire en musique. Tout est à prouver avec peu de matériel et il faut marquer les esprits. Sans quoi, on se retrouve noyé dans une multitude de groupes qui essayent avec difficulté de sortir du lot. A l'écoute de Witness to the collapse, on constate que Ataraxis (à ne pas confondre avec le groupe de doom-death Ataraxie) a bien fait de tenter sa chance.
D'obédience death metal, les Lorrains de Ataraxis sont dans l'obligation d'aller rapidement au charbon. Et en quatre titres, la messe est dite. Le quintet joue avec des ambiances lourdes, favorise la technique, mais n'oublie pas d'écrire de vraies chansons. Jamais redondants, les morceaux sont fluides et se réécoutent avec plaisir. C'est un plus. Il faut aussi noter que malicieusement le groupe joue la carte du crescendo qualitatif. Ataraxis ne joue pas ses meilleures cartouches d'entrée et conclue l'affaire avec brio : « Orion » est, en effet, le titre le plus abouti ; porte d'entrée vers un futur brillant.
Avec un packaging soigné et une musique qui ne l'est pas moins, Ataraxis fournit aux amateurs de musique extrême une première carte de visite solide, en plus de laisser une excellente première impression. Du travail a été fourni, c'est indéniable, et le résultat est plus qu'à la hauteur. Avec un album prévu en 2014, il ne nous reste maintenant plus qu'à attendre.
Nico (7,5/10)
Site Officiel: http://www.ataraxis-band.com/
Auto-Production / 2013
1. The factory 2. Plague N'Play 3. In a dadly river 4. Orion
Tout un chacun l’oublie bien souvent, et particulièrement en France, mais notre voisine helvétique est une terre accueillante pour notre genre musical favori. Quasiment toutes les tournées européennes passent par la Suisse (à minima à Pratteln près de Bâle) alors qu’elles évitent bien souvent l’hexagone. Aux côtés des GOTTHARD, CORONER, SAMAEL et autres TRYPTIKON, une belle scène métal folk/pagan se développe petit à petit de l'autre côté des Alpes. ELUVEITIE est un peu l’arbre qui cache la forêt, d’autres groupes talentueux se pressent au portillon. Parmi eux, CASTLEWAY tente vaille que vaille de faire son trou.
Sans se prendre trop au sérieux (cf le biographie disponible sur le site du groupe), les six membres (complété d’un ingé-son) de CASTELWAY ont récemment franchi le Rubicon et proposent un premier album, Tales from the Old Times. En un peu plus de quarante minutes, les helvétiques nous invitent à nous replonger dans la riante période viking. Cette référence aux conquérants scandinaves est surtout thématique et irriguent les paroles des différentes chansons proposées ici. Au niveau musicale, n’imaginez pas un métal proche d’un AMON AMARTH, le propos est plus folk avec un violon omniprésent en plus des guitares/basse/batterie. Au jeu des comparaisons, ils seraient plus proche des finlandais de KORPIKLAANI ou d’ENSIFERIUM. La majorité des titres, calibrés autour des 3-4 minutes, sont menés pied au plancher, CASTLEWAY n’est pas venu pour épater la galerie. Pour peu que vous soyez sensible à ces douces mélodies folk/pagan, vous résisterez difficilement à «Deep Down In Hel» ou «Korobeïniki» et sa mélodie russe si familière. Le chant extrême/growl fait partie des passages obligés et le hurleur de service, Julian Gomez, s’en sort avec les honneurs. Les chansons de ce Tales from the Old Times sont bonnes, elles s’enchaînent assez naturellement, à toute vitesse et sans temps mort. Le headbanging peut être intense, attention aux torticolis.
Avec un peu de recul, il faut reconnaître que le résultat est très convaincant pour un premier album, les suisses ne réinventent pas la roue mais le travail a été fait avec application et sérieux. La production s'avère correcte même si elle manque de l’impact et de l’énergie des groupes majeurs. Les moyens ne sont pas non plus les mêmes. Nous en arrivons presque à regretter que CASTLEWAY n’ait pas pris plus de risques et soit resté très sage, en appliquant à la lettre la recette du bon folk/pagan métal. L’album se termine même par une chanson plus légère, à boire, au titre simple de « Lai Lai Lai Lai Hey » (vous avez au moins là déjà le refrain). L'audace viendra sans doute avec l'expérience.
Oshyrya (7,5/10)
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Autoproduction / 2013
Tracklist (41:27 mn) 01. The First Battle 02. Valkyrior 03. Deep Down In Hel 04. Fenrir's Revenge 05. Korobeïniki 06. Witness 07. Shaman 08. The Herald 09. The Young Man I Was 10. Lai Lai Lai Lai Hey