Ok là-dessus je ne suis pas très fier, je me réveille plus d’un an après la sortie de cet album mais mieux vaut tard que jamais dit l’adage populaire. Et puis nous ne l’avons pas reçu à la rédac et c’est à l’occasion d’un sympathique interview récemment avec deux membres du groupe (interview ici) que je me suis un peu plus intéressé à leur cas. Première élément, ils sont français mais on voyant la pochette et en écoutant l’album, il pourrait bien être australiens, américains ou scandinaves que cela serait pareil. C’est un compliment pour moi tant le cd est professionnel à tout point de vue.
La pochette tout d’abord est superbe, ultra flashy et très hard rock déjanté. Cela change des photos ou des dessins un peu pourris qui illustrent tant d’albums de nos jours (cela a surtout un prix mais cet investissement vaut le coup selon moi). Après la forme, le fond. Le titre de l’album dit tout et nos 3 compères n’ont pas d’autre ambition que de proposer un bon rock n’roll bien speed et bourré d’énergie. Leurs influences sont clairement à aller chercher du côté de l’Australie avec cette patte AC/DC, ROSE TATOO mais aussi des touches de MOTORHEAD par ci par là. Les riffs sont bien trouvés et entrainants, les refrains font souvent mouche et un furieux headbanging s’impose au bout de quelques secondes. Il suffit d’entendre « Rock’n’Roll Nation » ou « Miss Saturday Night ». Le son est très bon, Francis Caste a fait un sacré bon boulot au studio Ste Marthe. Avec des chansons calibrées autour des quatre minutes, une pêche d’enfer et ces chœurs omniprésents, l’auditeur a franchement de quoi s’éclater à la maison, en voiture ou au taf à l’écoute de This Is Rock'n'Roll. Et puis cerise sur le gâteau, les mecs sont sympas et ne se prennent pas au sérieux. Les pubs pour la SNCF et Converse en sont la preuve éclatante. Les grosses couilles sont bien là mais pas encore la grosse tête.
Avec cet album, STICKY BOYS se positionne d’entrée parmi les groupes à suivre sur cette scène rock n’roll. Etre immédiatement au niveau d’un AIRBOURNE mérite le respect. A défaut d’être original, il font du rock n’roll et ils le font bien. La preuve, dans quelques jours ils auront le plaisir immense d'ouvrir les festivités et d'inaugurer la 7e édition du MOTOCULTOR FESTIVAL Open Air. Déjà une belle consécration !
Oshyrya (08/10)
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Listenable Records / 2013
Tracklist (39:49 mn): 01. This Is Rock’n’Roll (intro) 02. Rock’n’Roll Nation 03. Bang That Head 04. Great Big Dynamite 05. Girls In The City 06. Big Thrill 07. Miss Saturday Night 08. The World Don’t Go Round 09. Night Rocker 10. Fat Boy Charlie 11. The Way To Rock’n’Roll
Sans que l’on s’y attende vraiment voici que les américains de SKID ROW refont parler d’eux en proposer un EP, United World Rebellion Chapter One. Après sept années de silence depuis Revolutions Per Minute (2006) on pouvait s’attendre à mieux qu’à un simple EP de cinq titres et vingt minutes de musique. C’est un peu chiche messieurs. Si j’ai bien compris, SKID ROW a prévu trois chapitres qui doivent sortir tous les dix-huit mois. Si vous voulez mon avis, cela sent plus le test pour savoir si quelqu’un s’intéresse encore au groupe. Soyons honnêtes, la période de gloire est terminée depuis bien longtemps et le groupe ressemble plus à un bateau ivre sans réel cap qu’à un projet solide et pérenne. On verra bien ce que l’avenir nous réserve.
Donc cinq nouvelles chansons avec toujours Dave "The Snake" Sabo fermement à la barre. Seule nouveauté dans le line-up, l’arrivée de Rob Hammersmith à la batterie en avril 2010. Ce n’est pas après 26 ans de carrière que les américains vont changer de style. Le rock proposé ici reste enlevé, rapide et technique. Cependant SKID ROW s’est assagi et les touches thrash de Slave to the Grind et Subhuman Race ont disparu. Il semble que les américains se la jouent radio friendly et proposent une musique à même de contenter la majorité. La pseudo ballade « This Is Killing Me » enfonce le clou et « Get Up » ou « Stiches » nous ramènent directement dans les années 80. Avec des chansons calibrées à 3-4 minutes, SKID ROW souffle le chaud et le froid et tente maladroitement de contenter le plus grand nombre. Le métier et l’expérience sont bien là et évitent les fausses notes.
Finalement avec United World Rebellion Chapter One, SKID ROW est devenu très (trop ?) sage et le souffle magique du début des années 90 semble définitivement disparu. Bach déclarait en 2012 qu’il était prêt à retravailler avec ses ex-petits camarades. Pas sûr que cela suffise à rallumer la flamme tant la poursuite d’une gloire passée est vaine. SKID ROW est rentré dans le rang.
Oshyrya (06/10)
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UDR Music – Replica Promotion / 2013
Tracklist (20:03 mn): 01. Kings Of Demolition 02. Let's Go 03. This Is Killing Me 04. Get Up 05. Stiches
Comme se plait à souligner la bio qui accompagne cet album, ces dernières années ont été riche en opéras métal. A une autre époque, tout un chacun parlait d’album concept avec guests. A partir du moment où Lucassen a ouvert la voie du renouveau avec AYREON, nombreux sont ceux à s’être engouffrés dans la brèche pour le meilleur et le pire. Pour le meilleur, AVANTASIA vient à l’esprit mais ce n’est pas la seul. Dernier prétendant, voici LUCID DREAMING, l’ambitieux projet réalisé par Till Oberboßel, connu dans son voisinage pour être le guitariste d’ELVENPATH.
Afin de proposer un univers et une histoire cohérente, notre ami guitariste a choisi comme base Les Chroniques de Prydain. Il s’agit d’un cycle de littérature fantasy pour la jeunesse en cinq volumes écrit par Lloyd Alexander. Paru entre 1964 et 1968, il raconte les aventures d'un jeune homme nommé Taran, qui vient d'obtenir le titre d'Assistant gardien de cochon mais rêve de devenir un grand héros, avec l’aide de ses compagnons. Vous connaissez peut-être cette histoire à travers l’adaptation au cinéma sous la forme d'un long-métrage d'animation des studios Disney, Taram et le Chaudron magique, en 1985. Et pour mener à bien The Chronicles Pt. I, Oberboßel s’est entouré d’une flopée de seconds couteaux (je ne veux pas être méchant mais je n’en connais aucun, ni eux ni leurs groupes respectifs). Même constat au niveau des chanteurs qui interprète les différents personnages de l’hisoite. Ce sont tous de joyeux inconnus au bataillon. Jugez plutôt: Alexx Stahl (ROXXCALIBUR), Jutta Weinhold (ex-ZED YAGO, JWB), Thassilo Herbert (DRAGONSFIRE) et Leo Stivala (FORSAKEN).
Cela ne dit pas grand-chose sur la qualité de cet album même si on devine que le niveau assez moyen des compositions n’a pas dû pousser des grands noms à contribuer. Lucassen pour son premier disque n’avait pas non plus de guests clinquants mais le qualité était telle qu’il a pu réunir un beau casting pour la suite. LUCID DREAMING est un projet résolument Power Métal et les allemands revendiquent de proposer une musique puissante et directe sans lourdes orchestrations et multiples fioritures. Choix intéressant mais qui nécessite des compositions solides et attrayantes. Ici, il y a de quoi être déçu car dans leur majorité les chansons proposées manquent d’impact et d’intérêt. Au mieux, l’auditeur se retrouve avec une série de titre Power métal sympathiques mais plats, sans l’ombre d’une nouveauté à l’horizon. Les chanteurs sont assez moyens et peinent à donner corps à leur personnage respectif. Il faut attendre la moitié de The Chronicles Pt. I et « To Caer Dathyl », la pièce de résistance de l’album avec ses onze minutes et ses touches folk pour prendre un peu de plaisir. Et encore les performances vocales et uns et des autres est loin d’être extraordinaire.
Soixante-seize minutes de musique peuvent sembler interminables quand on écoute un album déjà entendu 225 fois. La performance passable de certains chanteurs n’arrangeant rien. L’impression qui se dégage de l’écoute de ce The Chronicles Pt. I n’est vraiment pas très possible. Cela a du représenter une somme considérable de travail mais le résultat n’est pas à la hauteur de l’attente. Souhaitons à LUCID DREAM qu’ils aient l’opportunité de proposer une deuxième partie pour relever la tête.
Oshyrya (05/10)
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Limb Music / 2013
Tracklist (76:19 mn): 01. Introduction 02. Motherless Child 03. The Quest For The White Pig 04. Side By Side 05. To Caer Dathyl 06. Swords For Prydain 07. Land Of Darkness 08. Where Evil Rides 09. The Price 10. No Turning Back 11. Farewell