Il y a des jours où je regretterai presque de ne pas être sourd ou au moins de souffrir d’une otite qui m’aurais permis d’échapper à DEATH MECHANISM. Contrairement à DSK au Carlton de Lille, mon plaisir n’aura duré que 44 secondes, le temps que le leader/chanteur/guitariste Pozza ne commence à vociférer. Toutes mes belles espérances se sont alors envolées… Le groupe est né en 2003 à Vérone et fréquente depuis toutes les scènes transalpines qui veulent bien l’accueillir, en solo, en festival ou en première partie de groupes thrash plus connus (DESTRUCTION, SODOM). Les italiens comptent déjà quelques disques à leur actif: Necrotechnology (2004), Human error Global Terror (2006) et Mass Slavery (2010). Voici le petit nouveau Twenty-First Century.
Que dire de plus sinon que DEATH MECHANISM me casse les oreilles avec ses riffs bourrins dignes d’un tronçonneuse, ses rythmiques infernales, cette basse très en avant dans le mix et surtout ce chant aigu, criard (extrême quoi) à péter les tympans. Certains aiment et aimeront, ce n’est pas mon cas. Les italiens affirment haut et fort reprendre les canons du thrash des années 80 citant les premiers méfaits de SADUS, CORONER, SLAYER ou encore KREATOR. C’est bien, si vous aimez ces groupes et en particulier leurs débuts discographiques respectifs, vous pourriez être charmés par les berceuses proposées par DEATH MECHANISM. Cerise sur le gâteau, les italiens ont fait appel aux talents de Tommy Vetterli (CORONER, 69 CHAMBERS) pour produire et enregistrer Twenty-First Century au New Sound Studio de Pfaffikon en Suisse. C’est pas beau ça ? Vetterli met même la main à la patte à travers un solo sur un titre, « Collapse 200 A.D. ».
Voilà, voilà, que dire de plus ? Vous regrettez le temps du thrash old school des années 80 ? Vous aimez les vieux SADUS et SLAYER ? Ce disque est fait pour vous, jetez-y une oreille. Si ce que je viens d’écrire n’évoque rien pour vous, passez votre chemin, trente ans nous séparent de ce monde-là.
Oshyrya
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Scarlet Records / 2013
Tracklist (40:21 mn): 01. Monitored Procreation 02. Earthly Immortality 03. Human Limits 04. Evolutive Deviation 05. Tipping in Front 06. Obsolete Cults 07. Hidden Legacy 08. Centuries of Lies 09. Exotropy 10. Collapse 2000 A.D.
Comme a eu l’occasion de vous le dire notre camarade Baptiste dans son excellente chronique du dernier album de DEEP PURPLE, NOW What?! (chronique ici), malgré un carrière qui couvrent quelques belles décennies, les britanniques tiennent la forme et continuent à impressionner par leur talent et leur vigueur. Après le sortie d’un premier single, All the Time in the World, le groupe remet le couvert en mettant à l’honneur cette fois-ci, « Vincent Price ». Ce titre est dédié à l’un des acteurs cultes de la Hammer, spécialisé dans les films d’horreur. Vous le connaissez forcément pour sa contribution au méga hit planétaire de Michael Jackson, « Thriller ». C’est lui la voix d’outre-tombe à la fin du morceau. Pour paraphraser Baptiste, « Vincent Price » est un titre très solide, bien rock avec orgue Hammond de rigueur et harmonies de guitares typées films d’horreurs. En outre, on retrouve ici l'humour légèrement décalé de Gillan. Cette chanson a d’ailleurs donné lieu à un clip assez amusant.
Afin de donner un peu de corps à cet EP et mériter l’argent que les fans sont prêt à dépenser, vous trouverez sur disque un titre inédit « First Sign Of Madness » issu des sessions d’enregistrement de NOW What?!. Cette composition assez pêchue et rapide montre DEEP PURPLE sous son jour le plus léger, presque jazzy avec un piano virevoltant qui vole littéralement la vedette. Sans être extraordinaire, cette chanson fait le boulot et ne dépareillerait pas au sein de NOW What?!. Reste enfin à se mettre sous la dent deux titres dont un live déjà disponibles sur la version limitée de Rapture of the Deep.
La présence d‘une chanson inédite justifie l’achat de cet EP pour les fans, cela ne fait aucun doute. Ceux qui ont raté la version limitée de Rapture of the Deep seront aussi heureux de réparer cette lacune. Un EP de qualité.
Oshyrya (07/10)
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earMUSIC – Replica Promotion / 2013
Tracklist (16:35 mn): 01. Vincent Price 02. First Sign Of Madness 03. The Well Dressed guitar 04. Wrong Man – live 05. Vincent Price – VIDEO
HIBRIA est un groupe de Heavy/Power métal qui a vu le jour en 1996 à Porte Alegre au Brésil. Encore assez confidentiels dans nos contrées, ils ont su se construire une solide réputation en Amérique du Sud et au Japon. Ce Silent Revenge est déjà la quatrième effort du groupe après Defying the Rules (2004), The Skull Collectors (2008) et Blind Ride (2011). Preuve de leur succès au pays du soleil levant, ils éditent en juin 2012 leur premier livre DVD, Blinded By Tokyo – Live In Japan, enregistré au Loud Park de la capitale nippone. Fort de ces succès, les Brésiliens se préparent à conquérir l’Europe avec l’aide du label AFM Records.
HIBRIA s’est fait connaître en mélangeant avec talent vitesse d’exécution et hait niveau technique. Et effectivement les compteurs s’affolent rapidement avec une section rythmique engagée dans une course infernale. Ajoutez à cela des soli de guitares nombreux et ravageurs et vous obtenez une bonne idée des forces en présence. Le groupe doit aussi beaucoup à son chanteur ) la voie aiguë mais maitrisée: Iuri Sanson. Il fait preuve d’un registre assez proche de Tim RIPPER Owens. Les Brésiliens redistribuent régulièrement les cartes en introduisant dans leur musique des éléments mélodiques comme ces nombreux chœurs ou des breaks intéressants. Il ne s’agit pas comme tant d’autres groupes d’un rouleau compresseur Power métal un peu bête et méchant. Dans un cadre stylistique donné, ils parviennent à introduire de la variété et à surprendre (ce break à la basse sur « Lonely Fight » ou cette interlude au piano sur « Deadly Vengeance »). Par rapport à Blind Ride, le ton s’est durci pour être presque thrash via certains riffs ou rythmiques de batterie.
AFM Records semble vouloir jour la carte sud-américaine pour apporter du sang neuf et bousculer les groupes européens. Après les moyens HELKER venus d’Argentine, voici les bien plus convaincants HIBRIA du Brésil. Ces deux groupes ont les mêmes bases mais les lusophones proposent un cocktail plus varié et gouteux. N’est pas Top/Master Chef qui veut.
Oshyrya (08/10)
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AFM Records / 2013
Tracklist (49:13 mn): 01. Silent Revenge 02. Lonely Fight 03. Deadly Vengeance 04. Walking To Death 05. Silence Will Make You Suffer 06. Shall I Keep On Burning 07. The Place That You Belong 08. The Scream Of An Angel 09. The Way It Is 10. Shall I Keep On Burning (acoustic) (Bonus européen)