Archive for septembre, 2013

We Came As Roman – Tracing Back Roots

We-Came-As-RomanTracing_Back_RootsMetalcore…  prononcer ce seul mot permet de voir l'intégralité de l'équipe se braquer rageusement comme un seul contre la légitimité de ma dictature sur le site. Je n'ai donc pas été surpris de ne voir personne réclamer ce troisième album du groupe originaire du Michigan.
Aucune surprise au menu, du metalcore dans son aspect le plus commercial et dénué le plus possible d'agressivité. Tel que le concoivent la plupart des groupes d'Amérique du Nord et l'industrie du disque, qui radotent une formule usée jusqu'à la corde. La recette n'a pas changé depuis l'album Understanding What We’ve Grown to Be, une bonne couche d'électro, quelques grosses guitares (en intro, après elle se cachent au fond, et ne reviennent que rarement sur le devant de la scène), un hurleur, accompagné d'un crooner de supermarché qui abuse du vocoder…
Une formule plutôt lisse histoire de ratisser le marché des ménagères de moins de 50 ans. Un look de rebelles tatoués mais pas bien méchants. Accordons toutefois au combo un grand professionnalisme au sextet, un son bien léché, et un savoir faire évident. Rien de plus. Tout en restant désespérement calibrés et balisés, seul quatre morceaux attirent un peu l'attention, "Tracing Back Roots", "Ghosts" , "Present, Future, and Past", et le final "Through the Darkest Dark and Brightest Bright " ou le groupe use de testostérone, ce qui réveillera sans doute l'auditeur assoupi. Mais pour le reste, on oscille entre agacement et ennui. S'il ne vous provoque pas une poussée de tension artérielle, agrémentée d'une furieuse envie de saccager la platine qui dégouline cette soupe, alors cet album est fait pour vous.

Hamster (02/10)

wecameasromans.com

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Equal Vision Records – Nuclear Blast / 2013

Tracklist (40:34)
1. Tracing Back Roots 2. Fade Away 3. I Survive (featuring Aaron Gillespie of The Almost) 4. Ghosts 5. Present, Future, and Past 6. Never Let Me Go 7. Hope 8. Tell Me Now 9. A Moment 10. I Am Free 11. Through the Darkest Dark and Brightest Bright

 

Mission-The-TheBrightestBien, retour en adolescence pour les heureux nés au début des années 70. The Mission vit encore et tient à nous le faire entendre. Toujours emmené par le frontman Wayne Hussey, le combo autrefois phare de la scène gothique recycle, à l’occasion de son 12e album studio The Brightest Light, la formule qui lui a réussi dans le temps. Batterie tellurique en avant, basse en soutien, la gratte qui va bien.

Avec ce "Black Cat Bone" introductif, on se retrouve gentiment back in the days quand le quatuor offrait une suite et une alternative, en même temps, aux regrettés Sisters Of Mercy. La voix d’Hussey marque toujours le style Mission. Et les Britons lorgnent toujours autant vers les étendues sauvages de l’Ouest américain. Ça sent le désert, la sueur, le mauvais whisky et le tabac roulé. Quelques accords ornent de country des chœurs qui se veulent virils. A l’époque, The Mission innovait avec ses sonorités improbables dans une scène UK indie qui tournait un peu en rond. Mais là, dès "Everything But The Squeal", c’est le groupe lui-même qui tourne en rond. Entre l’incapacité à se remettre en cause et les nombreux groupes talentueux qui ont approfondi le sillon, comme les Wovenhands, y a comme un sérieux air de déjà entendu. Dans le fond, ce n’est pas si mauvais. C’est du Mission classique. Qui roule, pour accompagner un road movie dans le midwest avec chapeau de cow boy et lunettes noires. La voix d’Hussay n’a pas perdu de son charisme. Mais voilà, c’est pour les fans quoi.

Nathanaël Uhl (05/10)

Site officiel : www.themissionuk.com 

Facebook : www.facebook.com/themissionuk

SPV – Oblivion – Verycords / 2013

Tracklist : 01. Black Cat Bone 02. Everything But The Squeal 03. Sometimes The Brightest Light Come s From The Darkest Place 04. Drag 05. Born Under A Good Sign 06. The Girl In The Furskin Rug 07. When The Trap Clicks Shut Behind Us 08. Ain't No Prayer In The Bible Can Save Me Now 09. Just Another Pawn In Your Game 10. From The Oyster Comes The Pearl 11. Swan Song 12. Litany For The Faithful.

 

Photos : cliquer ici.

Le Masters @ Rock est un festival de Rock à Torhout, en Belgique. Cette année, il fête son 4e anniversaire et votre fidèle serviteur était là pour vous rapporter pleins de tofs et de souvenirs !

Partagé sur 2 jours, le line-up de cette année était assez bon et varié : Therapy?, Guano Apes, Kreator et même Venom à l'affiche, un peu de tout pour tout le monde, quoi !

La fête commence dès le vendredi. Premier nom à l'affiche : Toxic Shock, un groupe d'Anvers qui joue un mélange de thrash et de punk avec une petite sauce hardcore. Ca ne plait pas à tout le monde, et je dois avouer que je fais partie de ce camp : le chanteur de groupe était trop nerveux et l’ensemble de leur musique ne collait pas… après 5 minutes, j’avais déjà tout oublié. Dommage….

Peter Pan Speedrock, par contre, cela me plait déjà beaucoup plus et, comme d'habitude, ils pètent la forme. Mes morceaux favoris ? Ghost Riders In The Sky (Johnny Cash cover) et We Want Blood !

Toxic Shock n’était pas le seul groupe belge. Après l’agressivité du Rock'n Roll sauce Peter Pan Speedrock, des vieux punks, The Kids est un groupe déjà actif depuis les années septante mais je dois avouer que je ne les connaissais pas vraiment (je ne suis pas un grand fan de punk). Un set assez soft à mon avis après Peter Pan Speedrock, ce n’est que quand ils ont joué 'There Will Be No Next Time' que j’ai eu le déclic : un morceau que je connais !

Décidément, on reste dans le milieu 'Punk' avec Good Riddance, encore un groupe Punk que je ne connais pas… encore moins que The Kids. Un set bien plus agressif que The Kids mais, comme souvent avec le Punk, rien qui m’ait vraiment intéressé.

Front 242, par contre, je ne risque pas de les oublier… et je n’ai certainement pas envie de les revoir. Front 242 n'est pas du Rock ni du Metal… il n’y a même pas de guitares sur scène ! C'est quoi ce bordel ? Ce n'est pas parce que ce sont des Belges que je vais aimer ça ! Heureusement, il y a le bar et la bière !

Après la douche froide de Front 242, Therapy?. J'ai déjà vu Therapy? plusieurs fois et, d’habitude, ils ne déçoivent pas. D'habitude… Une habitude qu'ils ont un peu cassée ce vendredi. Ça manquait de pêche et la setlist n’était pas vraiment géniale.

Le samedi était le jour 'Metal' du festival, avec des noms assez connus… mais pour commencer la journée, on avait Always Fallen, un autre groupe belge (enfin un festival qui soutient les groupes locaux !). Always Fallen joue du bon vieux Thrash et ils viennent de sortir leur deuxième album, 'The Age Of Rivalry'. Si vous aimez le Thrash, donnez donc une chance aux jeunes, donnez une chance à Always Fallen.

Wallace Vanborn est le deuxième groupe belge du jour. Un groupe un peu 'stoner rock' qui a déjà fait plusieurs festivals, dont le Pukkelpop, mais franchement je ne vois pas trop pourquoi. Ce n'est pas un groupe mauvais, certes, mais ce n'est pas non plus un groupe inoubliable.

Encore des Belges! Spoil Engine est un groupe de Metalcore qui existe déjà 2004 (le temps passe vite !). Je ne suis pas vraiment familier avec leur répertoire, mais la première chose que j'ai remarquée depuis la dernière fois où je les ais vus en live (support pour Motörhead en 2009), c'est à quel point ils ont progressé : leur présence sur scène est très bonne et le batteur m'a bien impressionné. Fortement recommencé aux fans du genre !

Godsized, par contre, me frappe plutôt comme du Groove Metal, un peu soft après Spoil Engine mais quand même assez génial. Les bons morceaux du jour : 'Fight & Survive' et 'Bleed on the inside'.

Après Godsized, un de mes groupes préférés, Powerwolf ! Les Allemands de Powerwolf jouent du Power Metal avec beaucoup d'humour et d’énergie. Ils ont joué quelques nouveaux morceaux comme 'Amen & Attack' et 'Coleus Sanctus'. Fortement recommandé aux fans du Power Metal.

Dernier groupe belge du weekend, Diablo Blvd avec le comédien Alex Agnew. Un groupe de Heavy Metal assez sympa, mais la voix d'Alex est un peu limitée et manque un peu de 'oomph'. Le morceau du set : 'Saint Of Killers'.

Le groupe le plus énergique du week-end fut sans doute les hardcoreux de Sick Of It All, qui sont parvenus à attirer mon attention, ce qui est plutôt rare pour ce genre. L’énergie que dégage ce groupe est phénoménale et l'ambiance (et les pits) était bien là !

The Kreator has returned ! Les vieux thrasheux allemands étaient eux aussi de la partie et comme d'habitude, c'est un rouleau compresseur qui t’en met plein la face. Un set fort et un son génial, on ne peut pas demander plus !

La programmation de Guano Apes était un peu malchanceuse après la violence de Kreator. C'est assez mou. Ajoutez à cela une setlist peu excitante…. on a un concert qui n'attire pas vraiment l'attention des gens. Dommage….

Tête d'affiche de cette année : Venom. Un groupe légendaire qui a fondé le Black Metal. J'avais déjà entendu quelques morceaux de Venom de leur album "Welcome To Hell' et je n’étais absolument pas conquis, le son était épouvantable et la voix… Non, ce n'était pas mon truc. Imaginez alors ma surprise quand ils sont montés sur scène et m'ont bouleversé dès le premier morceau ! La puissance de leur musique se fait sentir en live et, bien que Cronos ne soit plus de première jeunesse, il reste impressionnant sur scène!

Finalement, malgré un départ assez lent le vendredi, ce festival était une réussite (surtout pour le prix, un combi coûtait 69€) avec quelques groupes très bons… Alors, c'est pour quand, l’édition 2014 ?