Et dire que DARK AGE qu’à ses débuts évoluait dans la catégorie death metal mélodique… A l’écoute de ce nouvel album, il fait se pincer pour le croire. Désormais, DARK AGE joue dans la cour d’un LINKIN PARK et ne risque pas vraiment d’effrayer la ménagère. Dans nos contrées, les allemands n’intéressent pas grand monde et pourtant il faut saluer leur longévité. A Matter of Trust n’est pas moins que le septième opus des teutons qui sont parcourent les scènes européennes depuis dix-huit ans maintenant.
Je citais la référence LINKIN PARK, en particulier pour la recherche de la mélodie qui fait mouche. Il faut bien avouer que les chansons présentées ici sont dans l’ensemble assez soignées et que DARK AGE fait la preuve d’un vrai talent pour pondre des refrains accrocheurs à même de plaire à l’audience la plus large possible. Le propos est concentré, pas de fioriture, et les titres entre trois et quatre minutes s’enchaînent agréablement. On ne trouve pas le chant rappé et les touches DJ des texans mais les touches et nappes électro sont bien présentes. Les guitares apportent du poids et de la consistance aux compositions. Les premiers titres, « Nero » et « Afterlife » sont très très catchy et un sacré potentiel pour faire un carton outre-Rhin. La section rythmique n’est pas en reste, la basse et la batterie claquent et injectent un vrai surplus d’énergie. Avec tant d’expérience, DARK AGE connait toutes les ficelles du métier et propose un album de Modern métal selon les catégories d’aujourd’hui. Petite anecdote il est amusant de constater que la voix de Eike Freese, surtout quand il pousse, fait parfois penser à Tobias Sammet. Il faut attendre « Out of Time » pour avoir une petite piqure de rappel sur le passé death mélodique du groupe à travers un peu de chant hurlé. Et les chansons suivantes laissent à chaque fois percevoir quelques touches du même calibre.
A Matter of Trust ne bouleversera pas le paysage métal mais il faut bien reconnaître que DARK AGE a fait le boulot et propose un album vraiment solide. Le virage vers une musique plus accessible n’est pas d’aujourd’hui et les allemands continuent à se bonifier. On ne peut trop leur reprocher de surfer avec les tendances su moment tant que cela est fait avec talent.
Oshyrya (7,5/10)
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AFM Records / 2013
Tracklist (42:11 mn) 01. Nero 02. Afterlife 03. Out Of Time 04. Fight! 05. Don't Let The Devil Get Me 06. My Saviour 07. Glory 08. The Great Escape 09. The Locked In Syndrome 10. Dark Sign 11. Onwards!
Colossal… Voilà, le premier adjectif qui me vient à l'esprit en chroniquant ce nouveau DVD de Kreator. Certes ce n'est pas le premier du groupe, puisqu'on pouvait déjà compter la VHS récemment rééditée en DVD, At The Pulse of Kapitulation (1990), et l'excellentissime Live Kreation (2003), sorte de best of live très complet d'une carrière très riche. Mais c'est sans doute le meilleur au niveau de l'interprétation et des qualités visuelles et sonores.
Moment bien trouvé
Il faut dire que le moment était bient trouvé : après un Phantom Antichrist exceptionnel et une suite de concerts très bien accueillis (notamment au Hellfest), le groupe était en forme. Il y avait toutes les raisons de graver une nouvelle salve de brulôts thrash sur DVD tels « Phantom Antichrist », « From Flood To Fire » ou « United in Hate ». Et même le moins intéressant Hordes Of Chaos a droit à une (petite) présence sur Dying Alive.
Les classiques sont moins présents qu'on ne pourrait le souhaiter et ont été amputés « Terrible Certainty » ou « Coma Of Souls » dont n'est joué que le terrible riff d'ouverture. On ne peut qu'être un peu déçu mais c'est aussi la rançon de la qualité des disques récents du groupe : il faut faire de la place aux nouveaux classiques que sont « Violent Revolution » ou « Enemy Of God ». Car c'est enfoncer des portes ouvertes que de dire qu'à la différence de beaucoup de vétérans du thrash, les classiques de Kreator ne s'arrêtent pas en 1991-92 et que « Violent Revolution » vaut bien « Under The Guillotine » ou « Riot Of Violence ».
Et puis les plus enclins aux regrets pourront s'intéresser aux CDs accompagnant le DVD : on y trouve des perles rejouées durant la dernière tournée comme « When The Sun Burns Red » ou dans un genre plus brutal « The Pestilence ». Ça leur permettra de passer l'éponge sur des « Tormentor/Flag Of Hate » franchement trop entendus en rappel. Et on attend toujours que le groupe déterre les nombreuses pépites parsemant Extreme Agression ou Coma of Souls telles « Fatal Energy » ou « Terrorzone ».
Forme optimum
Passons à la forme elle-même. À la différence de Live Kreation, l'image est cette fois superbe et le filtre seppia a été abandonné pour une palette de couleurs bien plus chaleureuses et vives. Le son est énorme : aussi fin et clair que puissant et détonnant. Le son met en relief toutes les finesses, notamment des compositions les plus récentes. Il met évidemment totalement en valeur un groupe à son sommet : Ventor, Mille ou Sami Yli-Sirniö, chacun est parfait. Comme ce DVD en quelque sorte.
Baptiste (9,5/10)
Nuclear Blast / 2013
Tracklist du DVD : 01. Intro: Mars Mantra 02. Phantom Antichrist 03. From Flood To Fire 04. Enemy Of God 05. Phobia 06. Hordes Of Chaos 07. Civilization Collapse 08. Voices Of The Dead 09. Extreme Aggression 10. People Of The Lie 11. Death To The World 12. Endless Pain 13. Pleasure To Kill 14. Intro 2 – The Patriarch 15. Violent Revolution 16. United in Hate 17. Betrayer 18. Flag Of Hate 19. Tormentor
Author:
Hamster Forever
Sep
19
C'est un fait auquel il faut s'habituer, du passé Katatonia ne garde que la sombre mélancolie, évoluant de plus en plus vers des sonorités progressives. Cela s'était nettement accentué sur le neuvième album " Dead End Kings ". " Dethroned & Uncrowned " devrait occuper une place à part dans la discographie du groupe. Il ne s'agit pas d'un nouvel album, avec des titres inédits. C'est tout simplement "Dead End Kings" revisité sous un autre angle. Emasculé, diront les amateurs de la période plus metallique du groupe. La batterie a été "détronée" de l'album, et la guitare saturée a subi le même sort. Le metal jeté aux oubliettes en somme. Mais au fond cela n'a rien de bien surprenant.
Guitares acoustiques, claviers et surtout le chant qui occupe une place prépondérante, le tout dans une atmosphère rock et progressive. Toute ressemblance avec l'évolution d'Opeth ne serait pas totalement fortuite. Katatonia est sorti d'une situation ou il semblait entre deux eaux, récitant des recettes bien rodées, le groupe a le mérite de faire un choix cohérent et qui tient la route, qui devrait combler les fans plus ouverts, ceux qui trouvaient l'évolution trop timorée seront comblés. Quant aux autres, amateurs de metal pur jus, ils peuvent considérer la rupture comme consommée. Jusqu'à nouvel ordre.
Hamster (07/10)
katatonia.com
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Kscope / 2013
Tracklist (48:46 mn): 01. The Parting 02. The One You Are Looking for is Not Here (with Silje Wergeland) 03. Hypnone 04. The Racing Heart 05. Buildings 06. Leech 07. Ambitions 08. Undo You 09. Lethean 10. First Prayer 11. Dead Letters