oshy_17112013_Jac_Star​Pour les plus anciens, le nom de Jack Starr évoque sans doute les grandes heures du heavv métal américain du début des années 80. Pour moi c’est très largement un inconnu, tout au plus le géniteur d’un très moyen Land Of The Dead en 2011. Vous êtes j’en suis sûr sans voix devant tant d’inculture. Rappelons donc à tous que Jack Starr a été le guitariste de VIRGIN STEELE jusqu’en 1983 et qu’il a quitté le groupe peu après la sortie de l’album Guardians Of The Flame. Il n’aimait pas la place grandissante des claviers et des orchestrations impulsée par David DeFeis. Il a donc repris sa liberté et souhaité immédiatement propose un album résolument orienté heavy et guitares en solo. Mission accomplie en 1984 avec la sortie de ce Out Of The Darkness.

Trente ans plus tard, le label allemand Limb Music décide de ressortir ce disque en version remastérisé et agrémenté de nombreux bonus. Ce travail de dépoussiérage du son a été réalisé par by R. D. Liapakis (MYSTIC PROPHECY, DEVILS TRAIN) pour un résultat probant. Cet album avait fait son petit effet en 1984 et les éloges dans les principaux magazines métal de l’époque (Burrn ! et Kerrang !) ne se comptaient plus. Pour mener à bien ce projet, Starr avait réussi à rassembler une fine équipe composée de Carl Canedy (THE RODS) à la batterie et Garry Bordonaro (THE RODS) à la basse. Trouver la perle rare au chant allait s’avérer être une autre paire de manche. Le premier choix du guitariste, Neil Turbin (ex-ANTHRAX) ayant décliné, il recrute Rhett Forrester tout juste débarqué de RIOT.

Si vous êtes nostalgiques de cette époque ou si vous voulez goûter au heavy-métal de cette époque, vous serez comblé par ce Out Of The Darkness. Malgré la remastérisation, la production d’origine a été préservé et rend hommage à ces brûlots heavy. Jack Starr n’est pas manchot et il sait composer des riffs percutants. Sa technique est également sans faille et il enchainent les soli de guitare avec talent. Forcément très proche des premiers VIRGIN STEELE ou d’un MANOWAR, Out of the Darkness fait vivre cette tradition du métal américain. Avec sa voix puissante et bluesy, Forrester apporte un supplément d’âme indéniable à ces chansons. Signalons l’apparition en guest de Gary Driscoll (ex-RAINBOW) sur la chanson « Let's Get Crazy Again ». Les bonus sont extraits des différentes périodes de création de Starr. « Blue Tears Falling ». est extrait de l’album jamais publié du Jack Starr Blues Band Take It To The Bank et les cinq instrumentaux sont tirés de son album solo sorti en 1990, A Minor Disturbance.

Maintenant ceci dit, écoutées en 2013, ces chansons pèsent sous le poids de leur âge, cela sonne assez vieillot. Si vous n’êtes ni fan de revival eighties ni nostalgique de cette époque, l’expérience risque d’être douloureuse. Il faut prendre cet album comme un témoignage du heavy du début des années 80. Les collectionneurs seront heureux de retrouver ce disque quasi introuvable encore en vinyle.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Limb Music / 2013

Tracklist (58:43 mn) 01. Concrete Warrior 02. False Messiah 03. Scorcher 04. Wild In The Streets 05. I Can’t Let You Walk Away 06. Chains Of Love 07. Eyes Of Fire 08. Odile 09. Let’s Get Crazy Again 10. Amazing Grace 11. Exodus (Bonus Track) 12. Interlude In The Afternoon (Bonus Track) 13. Sundance Strut (Bonus Track) 14. Love In The Rain (Bonus Track) 15. Last Date (Bonus Track) 16. Blue Tears Falling (Bonus Track)