Archive for novembre, 2013

Cry Excess – The Deceit

oshy_25112013_Cr_ExcesA lire la biographie fournie par le label qui accompagne cet album, une fée s’est penchée sur le berceau des italiens de CRY EXCESS. Né en 2011, ce groupe semble brûler les étapes à vitesse grand V. Cette image est peut-être biaisée mais il semble que les turinois, sans avoir d’album sous le bras ni de véritable répertoire, aient déjà réussis à multiplié les tournées, en Grande-Bretagne et en Europe centrale en première partie d’artistes reconnus comme Tarja Turunen. Tant mieux pour eux mais maintenant il faut faire ses preuves sur disque.

Première remarque, l’album est court, moins de quarante minutes de nos jours, cela surprend toujours et pas vraiment en bien. Enfin si la musique est bonne… Et de ce côté-là il y a également beaucoup à redire. Le rock/métal proposé semble être bien brouillon. Avec des chansons calibrées autour des trois minutes l’auditeur pourrait s’attendre à des chansons très homogènes, léchées et compactes. Hors CRY EXCESS va dans tous les sens et surtout applique des recettes déjà bien trop utilisées. Les transalpins labourent des champs déjà retournés dans tous les sens. A la croisée des chemins, entre Deathcore, Métal et Cross-over, CRY EXCESS lance l’offensive dès les premières secondes et l’agression ne connaitra pas de temps mort à l’exception de deux titres plus mid-tempo, « . Autumn Ain’t Gonna Last Forever » et « We Are All Broken, Baby ». Les influences de cadors comme AVENGED SEVENFOLD, DOPE ou encore PAPA ROACH sont assez marquées sans être vraiment canalisées. Les frères Jaxon surtout et Andrew Vex, parfois, s’égosillent avec ferveur dans le micro, alternant entre hurlements, beaucoup, et chant clair, un peu. Certaines montées dans les aigus sonnent vraiment de façon ridicules (« The Middle Children Of History ») et démontre le manque d’expérience et la maladresse des italiens.

The Deceit marque les premiers pas discographique du jeune groupe italien CRY EXCESS. Encore très tendres et peu expérimentés, les transalpins peinent à trouver un style propre et ils s’essoufflent rapidement. Pas très enthousiasmant tout cela.

Oshyrya (05/10)

 

FaceBook Officiel

 

This is Core Records / 2013

Tracklist (36:16 mn) 01. Welcome To This Hell Hole 02. The Middle Children Of History 03. Lion vs Hyenas 04. The Worst Of Intentions 05. Call Me When Your Words Will Become Facts 06. Autumn Ain’t Gonna Last Forever 07. Turn Your Brain On Before Opening Your Mouth 08. Bloodbath 09. What Lies Beneath Your Feet 10. We Are All Broken, Baby

hailofbullets-rommelAmateur de Death Metal, réjouis toi, et toi aussi le joueur de World Of Tanks en mal d'une bande sonore adéquate histoire de mettre un poil d'ambiance dans ton panzer. Car Hail Of Bullets est de retour pour une troisième virée sanglante.
Pour mémoire ce combo s'est formé en Hollande en 2006 par une brochette de musiciens confirmés que sont à la basse Theo Van Eekelen (ex Houwitser, Thanatos), aux fûts Ed Warby (Orphanage, Gorefest), aux guitares Stephan Gebédi (Thanatos, Legion) et Paul Baayens (Asphys, Thanatos), au chant Martin Van Drunen (Asphyx, Pestilence…). On retiendra que ce line up affiche une stabilité exemplaire depuis ses débuts.

Forcément, armé d'un tel CV, Hail Of Bullets ne nous administre pas une leçon de Tango, juste une nouvelle leçon d'histoire tirée du second conflit mondial, en retraçant en quarante cinq minutes la carrière d'Erwin Rommel. Un sujet guerrier, quoi de plus approprié pour un groupe de Death Metal me direz vous ?
Quant à l'illustration sonore, le savoir faire s'impose encore une fois dans les conduits auditifs, du Death Metal à l'ancienne, du brutal qui ne néglige pas pour autant quelques passages mélodiques entre deux salves meurtrières. Parfois matiné d'ambiance Doom ("Pour le mérite", les écrasants "DG-7", "The Desert Fox", "Tobruk"), ou rapide à la manière d'une guerre éclair, comme les rafales de mitrailleuse que sont "To the last breath of a man", ou "DAK", Hail Of Bullets atteint son objectif. Le déluge de coups enclenché par une section rythmique au taquet et des riffs de guitares qui tranchent dans le vif sont enrobés par une production au poil réalisée par le batteur Ed Warby avec une nouvelle fois au mixage l'illustre Dan Swanö. Mention spéciale à la performance aux vocalises de Martin Van Drunen, rageur et possédé par son sujet. Ce troisième effort est à la hauteur des précédents, c'est du solide dont l'impact ne laissera pas de marbre. Avis aux amateurs de Death Metal musclé à la sauce Entombed des années 90, Hail Of Bullets propose une troisième salve convaincante et accrocheuse.

Hamster (08/10)

www.hailofbullets.com

www.facebook.com/hailofbulletsofficial

www.myspace.com/hailoffuckenbullets

Metal Blade records / 2013

Tracklist (45:48) 1. Swoop of the flacon 2. Pour Le Merite 3. DG-7 4. To the last breath of man A 5. DAK 6. The desert fox 7. Tobruk 8. Farewell to Africa 9. The final front 10. Death of a field marshal

 

The Producers_RunForYourLife_Booklet.inddVoici un réédition qui ne fera pas beaucoup de bruit. Yesterrock propose en effet le premier pressage CD du troisième disque de The Producers, Run For Your Life, sorti de manière confidentielle sur un petit label en 1986. Après deux disques d'AOR pop teintés légèrement de new wave, The Producers (1981) et You Make The Heat (1982) le groupe d'Atlanta s'était vu abandonné par leur label, Portraits Record, malgré le petit succès de quelques uns de ses singles. Opiniâtres, les membres du groupe ont persévéré avec ce Run For Your Life paru en 1986 uniquement en vinyl. Le voici en CD et remasterisé. 

Qu'en reste-t-il à l'oreille plus de vingt ans après les faits ? Une AOR légère et assez pop pas désagréable mais très vieillie. La voix du guitariste du Van Temple n'est pas renversante, surtout dans le genre. Elle évoque parfois Bryan Adams dans ses aspects légèrement rocailleux ce qui n'est pas désagréable. Les autres musiciens sont compétents mais la musique du groupe est très calibrée et ne propose rien de très saillant. On remarquera la présence d'un titre, « Can't Cry Anymore », que Kansas leur empruntera pour son excellent Power (1986). La version de The Producers est inférieure à celle de Kansas toutefois, même si Temple est à l'aise sur un titre qui est le sien. 

L'ensemble est assez bien fichu mais trop banal pour retenir l'attention plus d'une dizaine de minutes. La carrière du groupe s'est arrêté après Run For Your Life même Coelacanth a été enregistré un peu après sans trouver de label pour le faire paraître.

Baptiste (5/10)

 

GerMusica – Yesterrock / 2013

Tracklist (42 mn) : 01. Run For Your Life 02. Slow Dancing 03. Depending On You 04. Tightrop 05. Can't Cry Anymore 06. Boat Song 07. Table For One 08. Friendly Fire 09. Big Mistake 10. Waiting On A Train