​Est-ce problématique pour un groupe d’évoquer dès les premières secondes de l’écoute de la première chanson de son premier album une formation concurrente du même pays ? Certains répondront non mais moi cela me dérange. Avoir l’impression d’écouter DRAGONFORCE dès les premières minutes de Far Beyond The Stars me gêne profondément. Originaires d’Aberdeen en Grande-Bretagne (tiens comme les autres), ASCENSION ne peut pas cacher longtemps ses groupes favoris. L’illusion doit tenir quatre secondes, pas plus. Et comme DRAGONFORCE s’inspire déjà très largement des maîtres allemands du Speed Métal mélodique comme GAMMA RAY et HELLOWEEN on en arrive à la situation ubuesque de copie de la copie. Pas mal non ? Dans le genre, leurs compatriotes de POWER QUEST avaient déjà adopté une démarche similaire.

Les écossais ne manquent pas de talent mais le mimétisme avec DRAGONFORCE est trop présent pour pouvoir être passer sous silence. De la voix du chanteur, aux mélodies et à la vitesse supersonique tout est là. Déjà que DRAGONFORCE peine à se renouveler alors si d’autres commencent à cloner sa musique, nous sommes vraiment mal barrés. Les soli à la Herman Li sont bien là, il manque juste les morceaux de bravoure aux claviers pour que la copie soit parfaite. Cette situation me navre et je ne sais pas trop quel comportement avoir vis-à-vis de ce groupe. Les compositions ne sont pas mauvaises, quelques mélodies font mouches et attirent l’oreille mais l’ombre de l’autre groupe gâche tout, vraiment. On dirait des chutes de studio de The Power Within. Aucune surprise dès les premières notes, l’auditeur sait la direction choisie et où la chanson va l’emmener. L’opportunisme joue à plein mais je crains que l’aura de son modèle ne suffise pas à sauver ASCENSION de l’oubli. Le phénomène Guitar Hero est passé depuis longtemps et donc ces efforts paraissent désormais vains. Et la pauvre reprise du « Listen To Your Heart » de ROXETTE n’aide pas.

Si vous fan absolu de DRAGONFORCE et que vous vous êtes désespérés d’attendre quatre ans entre Ultra Beatdown et The Power Within, Ascension vous offrira un palliatif acceptable mais n’en espérez pas plus et préférez les originaux made in Germany.

Oshyrya (04/10)

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Limb Music / 2013

Tracklist (67:39 mn) 01. Somewhere Back In Time 02. Blackthorne 03. Reflected Life 04. Heavenly 05. Moongate 06. Orb Of The Moons (Instrumental) 07. The Silver Tide 08. The Time Machine 09. Far Beyond The Stars (Instrumental) 10. The Avatar (Ascension) BONUS TRACK: 11. Listen To Your Heart (Roxette Cover) 06:07

​Pas simple l’histoire de MASTERS OF DISGUISE. Disons qu’il s’agit d’une succession d’opportunité qui a rendu possible la naissance de ce groupe. Pour faire court, le groupe est né des cendres de SAVAGE GRACE. En 2009, Chris Logue membre fondateur de SAVAGE GRACE, groupe emblématique de speed métal US, décide de faire renaître la formation de ses cendres mais ne parvient à convaincre aucun de ses anciens acolytes. Pas découragé pour autant, il recrute pour l’aider tous les membres du NWOBHM tribute band ROXXCALIBUR. Tous ensembles, ils assurent un belle tournée européenne avec OMEN et se produisent aux Bang Your Head et Keep It True festivals. Bien que l’enregistrement d’un nouvel album de SAVAGE GRACE soir prévu et composé par Chris Logue, ce dernier quitte l’Europe et disparaît. Les autres musiciens décident de continuer sous le nom de MASTERS OF DISGUISE, référence au nom de l’album de SAVAGE GRACE. Vous avez tout suivi ?

Il faut prendre cet EP, uniquement disponible au format digital comme un avant-goût de l’album de MASTERS OF DISGUISE à venir, Back With A Vengeance. Le groupe propose trois chansons : «For Now And All Time (Knutson's Return)» et «Alliance» extrait du LP et un bonus inédit, «Into The Fire» Ajoutons également un clip vidéo et… c’est tout. Autant vous dire que cet EP ne s’avère être que d’un intérêt limité. Que vous soyez acheteur du LP à venir au nom. Dans un style speed métal, en droite ligne de ce que faisait SAVAGE GRACE, nos amis allemands s’amusent mais ne cassent pas vraiment trois pattes à un canard. La recette a été appliquée avec soin, gros riffs, rythmes ultra-rapides et chant bien aigu mais bon bof. Ces chansons ne sont pas mauvaises mais d’un classicisme confondant. Et cela devient presque triste même si quelques bonnes idées apparaissent ici et là. titre. Hors nostalgie et compte épargne trop rempli, laissez ce Knutson's Return tranquille.

Oshyrya (04/10)

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Limb Music / 2013

Tracklist (12:50 mn) 01. For Now And All Time (Knutson's Return) 02. Alliance 03. Into The Fire [EP only Bonus Track]

Son : Très bon.

Lumières : Excellentes

Affluence : La Maroquinerie est bondée.

Ambiance : Black Metal.

Moment fort : « Mother north », « Fuel for hatred »

Le dernier album éponyme de Satyricon a engendré une énorme controverse. Fans et puristes du black pur et dur se sont entre-déchirés pour louer, ou non, la prise de risque musicale décidée par Satyr et Frost. Pourtant, il y a un domaine où Satyricon fait l'unanimité : c'est le live, où le groupe reste l'un des meilleurs.

Pour preuve, le concert de ce soir est exemplaire. Satyr, charismatique en diable, est en grande forme Le public vient lui picorer dans la main. Les musiciens (interchangeables) de l'orchestre sont en place et abattent un boulot énorme, pendant que Frost démontre qu'il est un batteur d'exception. Pas une note à côté ; musicalement, tout est parfait. On remarque aussi que Satyricon met en avant son dernier essai sans se soucier du qu'en dira-t-on. C'est courageux.

Les cinq morceaux choisis (dont un « Tro og Kraft » impressionnant) passent l'épreuve du live sans problème et tiennent bien la comparaison face aux « Mother north », « K.I.N.G », « To the mountains » et autres « Fuel for hatred ».

Une fois de plus, le pari est réussi pour Satyricon. Ce dernier nous prouve qu'il reste un acteur important de la scène black. Sans rien renier de son glorieux passé, il continue à avancer envers et contre tous. Et cela impose une certaine forme de respect.

Nico.

Galerie photos du concert, ici