oshy_15122013_DespairhaCertains le savent déjà mais qu’on se le dise, le métal en Lorraine est chaud bouillant en ce moment et les groupes prometteurs se multiplient. Après DEFICIENCY originaires de Forbach, voici DESPAIRHATE de Nancy qui navigue, quant à lui, sur des mers métal symphonique plus agréable à nos oreilles que leurs camarades. Le capitaine du navire n’est autre qu’Eric PALUMBO (batterie) que certains d’entre vous doivent connaître grâce à ses aventures au sein de d’EDENFALL et BENIGHTED SOUL. Dès 2008, le projet se développe, trouve peu à peu sa forme et construit son expérience à travers des concerts dans l’Est de la France. Après plusieurs changements de line-up, le groupe atteint finalement sa forme définitive en juin 2012 et nous propose un peu plus d’an un plus tard son premier opus, Requiem For The Innocent.

Sincèrement tout fait envie dans DESPAIRHATE. La forme d’abord avec un très beau Cd, une pochette originale, sui sort des sentiers battus signée Natalie Shau. Nos amis ont su bien s’entourer également puisque Manu Livertout est venu jouer un solo de guitare au sein du titre « Versus » et que Philippe Giordana (FAIRYLAND) a donné un coup de main pour les orchestrations, un éléments d’importance pour du métal symphonique. Il a montré tout son talent au sein de ses propres albums. Bref tous les feux sont au vert à l’entame de l’écoute de ce disque.

Et je dois bien avouer une petite déception une fois la touche play enclenchée. Le premier contact avec la musique de DESPAIRHATE est un peu rude. Après une courte intro instrumentale sympathique, les chose sérieuses commencent avec « Versus ». Et là, c’est un peu la douche froide tant le mix et le son en particulier de la batterie me semble bizarre. Je perçois un souci d’équilibre dans le mix des instruments, la batterie est placée très en avant pas exemple. Toutes les orchestrations semblent assez éloignées, lointaines et c’est un peu dommage. Question de goût peut-être mais cela m’a sauté aux oreilles dès les premières secondes. A force d’être habitué à un son ultra-compressé dont use et abuse les producteurs en général, me voici désorienté par une autre approche, bref à confirmer.

Les compositions sont complexes et nécessitent plusieurs écoutent pour s’en imprégner et en découvrir toutes les subtilités. L’univers de DESPAIRHATE ne se dévoilera pas facilement et il faudra le mériter. Je n’avais pas d’inquiétudes, les passages symphoniques et les orchestrations sont très réussies et apporte un vrai plus aux différentes chansons. Le choix d’un chant féminin et masculin entremêlé est aussi gagnant, Nyx et Alex Harlé ont fait du bon boulot. On regrettera simplement une pointe d’accent trop marqué parfois. Les nancéens ont aussi su avec bonheur varié les plaisirs et les influences. Certains passages plus agressifs, avec des riffs quasi thrash apportent une fraicheur bien agréable et évite toute lassitude. C’est le cas par exemple de « Winterhearted » ou de « Dead Love Reveries » qui s’avèrent être de belle réussite.

Les bonnes dispositions de DESPAIRHATE se confirme avec un Requiem For The Innocent prometteur qui démontre le potentiel de nos compatriotes. Les fondations sont solides mais il reste encore du travail pour éliminer les quelques longueurs et une petite impression de fouillis parfois. Je continue encore et encore de m’interroger sur le mix de l’album où certains choix me paraissent discutables. En tout cas, amateurs de beautés symphoniques, n’hésitez pas à succomber aux charmes de DESPAIRHATE sur album (pour l’acheter à un prix canon de 10 euros c’est ici) ou en concert à côté de chez vous.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Winterhearted Records / 2013

Tracklist (54:18 mn) 01. The 5th Day of March 02. Versus 03. Ophelia's Garden 04. Winterhearted 05. Martyr 06. The Enemy Within 07. Retribution Day 08. Dreamslayer 09. Dead Love Reveries 10. The Taste of Life 11. A Rose for the Forgotten Ones