Jizzy Pearl est un survivant. Un mec à la peau dure, de ceux à qui on ne la fait pas. Chanteur du mythique Love/Hate au début des années 90, il est passé à côté d'un succès énorme. Wasted in America faisait musicalement la nique à une grande partie de la concurrence ; il aurait pu s'imposer comme LA sensation du moment. Ce ne fut pas le cas. S'ensuit la déchéance avec quelques albums inutiles et l'inévitable split. Jizzy ne s'avoue pourtant pas vaincu et effectue plusieurs intérims chez L.A Guns, Ratt, Adler's Appetite pour enfin finir chez Quiet Riot. Mais l'envie de reconnaissance est plus forte que tout, ce qui nous amène à Crucified.
Alors qu'on en attendait finalement pas grand chose, cet E.P surprend par sa fraîcheur et l'enthousiasme qui s'en dégage. En six chansons, le vocaliste démontre qu'il sait encore faire parler la poudre (« Hanging out to dry »). Crucified met en exergue deux facettes du spectre musical de l'artiste : son côté rock (les trois premiers titres) et une autre facette plus soft (les trois derniers morceaux). Ici, rien n'est ridicule et Jizzy Pearl se montre sous son meilleur jour : pro et talentueux.
Même s'il ne s'embarrasse plus d'un « vrai » groupe (exit Skid Rose et consorts), Jizzy Pearl nous prouve qu'il est bien de retour. Bonne nouvelle en attendant qu'il confirme ce come-back sur un format plus long.
Nico (8/10)
Site Officiel: http://www.jizzypearl.com/
Auto Production / 2013
Tracklist : 01. Hanging You Out To Dry 02. Sunny Day 03. You're Making Me Nervous 04. I Don't Want To Be Your Baby 05. Love Is All 06. Too Late
Author:
Mister Patate
Jan
16
Et pourtant, Against The World m'avait plutôt plu. Pas l'album de la décennie, hein, ni même celui de l'année ou du mois, mais suffisamment original dans l'océan de merde Deathcore de l'époque pour attirer mon attention, la capter suffisamment longtemps et me séduire un peu… Et non, quoi qu'en disent les mauvaises langues, mon intérêt ne portait pas uniquement sur les formes avantageuses de la claviériste. Resistance, le successeur d'Against The World, partait donc avec un a priori favorable.
Malheureusement, après quelques écoutes, le château de cartes de mes espoirs s'écroule. Resistance n'est en effet qu'une simple redite de l'effort précédent, avec un poil moins de touches symphoniques (ce qui permettait justement à WoP de se démarquer) et une orientation Deathcore exacerbée. Plus de rythmiques pesantes, plus de breakdowns déjà entendus mille fois, plus d'ours en rut au micro : Winds Of Plague était une fille en mini-jupe au milieu d'un groupe de bonnes sœurs, et voilà maintenant prend le voile.
En renonçant quelque peu à son originalité, WoP perd clairement de son intérêt et rejoint le rang des groupes de Deathcore "traditionnel". Et qui dit "Deathcore traditionnel" dit "intérêt tout relatif". Voire "genre de merde". Resistance se situe entre les deux : pas complètement merdique, mais bien trop faible pour susciter davantage qu'un bâillement ou deux.
Mister Patate (3/10)
Facebook officiel
Century Media Records / 2013
Tracklist (34:07) 1. Open the Gates 2. Say Hello to the Undertaker 3. Sewer Mouth 4. Left for Dead 5. One Foot in the Grave 6. Time to Reap 7. United Through Hatred 8. Good Ol' Fashion Bloodbath 9. No Man Is My Master 10. Snake Eyes
Author:
Hamster Forever
Jan
16
Norwich au fin fond de la perfide Albion est donc officiellement touchée par la vague retro thrash qui n'en finit pas de déferler à la travers la planète metallique. Shrapnel nous livre son premier album, produit au poil par un connaisseur du genre, Russ Russell qui a travaillé avec Evile, figure thrash désormais bien établie en Angleterre.
Si l'on devait résumer en un seul mot le premier album de Shrapnel, le terme explosif leur irait à merveille. D'ailleurs le groupe dégoupille furieusement d'entrée, ici pas de fioritures, les anglais tirent les premiers et c'est un déluge de coups qui nous tombent dans les esgourdes pendant quelques 43 minutes.
Pour ce qui concerne les influences, on retrouve Megadeth (les rythmiques saccadées sur Titan rappelle le combo, ainsi que les solis de guitares), on peut également penser à Mille Petrozza hurlant sur le refrain de "Titan". Sans oublier Exodus sur "Braindead" ou "22", et un Testament sur "The Wake". Ce concentré d'agression survitamné n'est pas sans limites, il va de soi que l'originalité n'est pas le point fort de l'album. Il n'empèche que le groupe possède des arguments solides pour titiller l'intérêt de tout amateur de Thrash à l'ancienne. En tout cas du point de vue du savoir faire le groupe réalise un entrée dans l'arène réussie. Shrapnel maîtrise son sujet, et affiche un solide potentiel. Reste à souhaiter qu'il s'affranchisse de ses influences à l'avenir. Avis aux amateurs.
Hamster (07/10)
www.facebook.com/ShrapnelOfficial
Candlelight Records / 2014
Tracklist (43 minutes)
01. Kingdom Come 02. Titan 03. Braindead 04. 22 05. The Virus Conspires 06. The Wake 07. Red Terror 08. The Watchers 09. Pseudocommando 10. Poison The Mind 11. All That We Know