Archive for janvier, 2014

The Hyde – Genetic Distortion

oshy_12012014_Th_HydLa même réalité s’impose à tous les groupes. Multiplier les concerts, sortir des EPs et des clips vidéos sur internet pour se faire connaître, tout cela est très bien, utiles sans aucun doute mais le vrai juge de paix vient du premier album. Ce disque sera scruté, analysé et seulement alors, confronté aux autres artistes du moment, le groupe saura où il en est réellement, face à la concurrence. Les italiens de THE HYDE sont maintenant à cette croisée avec la parution d’un premier album, Genetic Distortion. Les plus « pointus » d’entre vous ont peut-être déjà entendu parlé d’eux via un EP sorti en 2012, Evolutionary Trash. Un single en particulier , « Me And Charline » a eu droit à son petit buzz sur internet.

Dans une veine nu-metal, les turinois proposent une musique rapide et bourrée d’énergie. Leur approche n’est pas sans rappeler les débuts de cette scène au milieu des années 90, début 2000. Nos amis ne s’en cachent pas mais à l’écoute de ces treizes compositions, l’ombres des DEFTONES et surtout de KORN est très pesante. Et le talent n’est pas non plus le même. Les italiens se cherchent au niveau du style et cela s’entend. Les différentes compositions paraissent brouillonnes et mal assurées et le son quoique correct manque nettement de punch. La batteur s’en sort avec les honneurs via des rythmiques complexes et maîtrisé ce qui n’est pas vraiment le cas du chanteur qui peine à convaincre sur la longueur. La faute également aux lignes mélodiques sans queue ni tête. Si vous arrivez à suivre les circonvolutions s’un « Hybris » c’est que vous avez bien du courage. Les touches électro qui apparaissent régulièrement ici et là tombent souvent à plat et finissent par énerver plus qu’autres chose.

Je me suis beaucoup ennuyer à l’écoute de Genetic Distortion. Les italiens sont jeunes, peu expérimentés mais ils ont quand même bien raté la cible. Les chansons devraient être concentrées, explosives et hyper accrocheuses mais malheureusement THE HYDE a complexifié son propos à l’excès. Si vous êtes nostalgiques des débuts de KORN et de cette scène nu métal désormais à l’agonie pourquoi pas. Mais ne vous attendez quand même pas à des miracles.

Oshyrya (4,5/10)

 

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This is Core Records – PR Lodge/ 2014

Tracklist (44:18 mn) 01. Mono No Aware 02. Negative Zero 03. Spare Change 04. Alamut 05. Sabi 06. Hybris 07. Headache 08. Fishbowl 09. Yugen 10. Red D 11. Breath Witness 12. Attention Whore 13. Wabi

Les guitares du cœur

oshy_12012014_Le_Guitar_d_coeJe découvre devant moi aujourd’hui un album un peu inhabituel. Comme son nom le laisse deviner, ce disque, Les guitares du cœur, est une compilation caritative sortie le 15 décembre dernier. Elle a toute sa place dans ses pages car elle regroupe des compositions exclusives de la crème des guitaristes rock/métal français. L’objectif est de soutenir soutenir l'action de l'Association Maladies Foie Enfants (AMFE) et l'association Cé Ke Du Bonheur. Saluons d’entrée cette belle initiative qui permet de profiter d’un bel album tout en faisant une bonne action. Nous avons tous que les métalleux ont du cœur, et ils ont ici une fois de plus l’occasion de le prouver.

Les personnes à l’origine de ce projet ont su regrouper avec talents certains des plus talentueux guitaristes français. Jugez plutôt : Stéphan Forté et Franck Hermanny (ADAGIO), Yvan Guillevic (PYG), Charly Sahona (VENTURIA), Norbert "Nono" Krief (TRUST)… Chacun dans son style propre, entre rock et métal virtuose, donne son meilleur et fait des mervielels avec sa six cordes. Les chansons sont très variées, chacun pourra trouver son bonheur à travers ces seize compositions instrumentales. En dehors de l’action caritative, Les guitares du cœur prouvent à tous si cela était encore nécessaire que notre pays regorge d’un sacré nombre de talents. Mes titres préférés restent les plus heavy et ou néoclassiques comme « Prelude To An Awakening » de Sahona, « Psychometal » Thomas Bressel et « Eien No Kizuna » de Stéphan Forté.

Vous ne verrez pas de note en bas de cette chronique car cela n’aurait pas de sens ici. Nous nous contenterons de préciser que Les guitares du cœur sont une très belle initiative et que vous en aurez pour votre argent. En plus d’aider des personnes en souffrances, vous aurez l’occasion de (re)découvrir de beaux talents hexagonaux. Pour quatorze euros (boutique ici) ce n’est finalement pas cher payé. Un beau geste facile à faire…

Oshyrya

 

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Autoproduction / 2014

Tracklist (67:01 mn) 01. NNK (Norbert Nono Krief) “Galipette” 02. Olivier Roman Garcia “Livie” 03. Pascal Vigné “Aquablue” 04. Kenny Serane “Songes” 05. Christophe Godin / Ivan Rougny “Da Loop” 06. Manu Livertout “Blue Game” 07. Jean Fontanille “Time” 08. Cyril Achard “L’Ange Est Là” 09. Franck Hermanny “Caribbean Sundance” 10. Yann Armellino “Isle Of Jura” 11. Franck Karmattitude “Porté Par Le Vent” 12. Yvan Guillevic “The Secret Way Of Stars” 13. Victor Lafuente “The Riff Zone” 14. Charly Sahona “Prelude To An Awakening” 15. Thomas Bressel “Psychometal” 16. Stéphan Forté “Eien No Kizuna”

oshy_12012014_Ice_EartJe ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter ICED EARTH, tout fan de métal qui a un peu d’amour propre et de goût s’est forcément un jour pencher sur le cas des américains. Je dois bien avouer avoir un grand respect pour le travail de Jon Schaffer tout en n’ayant jamais été particulièrement convaincu par son groupe. Mon dernier vrai plaisir avec ICED EARTH date de la période Tim "Ripper" Owens avec des chansons comme « The Reckoning ». Je préfère cent fois son travail au sein de DEMONS & WIZARDS. Ceci dit, sa science du riff et ses rythmiques si caractéristiques en font un grand monsieur du monde métal. J’abordais donc la chronique de ce onzième album avec curiosité.

On ne change pas les bonnes habitudes et le line-up d’ICED EARTH continue à très régulièrement évoluer. Stu Block semble donner toute satisfaction et tient solidement dans sa main le micro depuis l’album précédent, Dystopia. La situation du batteur est plus complexe puisqu’au mois de mai 2013, Brent Smedley quitte à nouveau le groupe pour des raisons personnelles et est remplacé par Raphael Saini. Celui-ci enregistre ce disque, Plagues Of Babylon et débute la tournée où le groupe se produit en première partie de Volbeat. Mais le 5 Novembre, il quitte à son tour le groupe, ayant a priori rempli la part de son contrat. Jon Dette devient le nouveau batteur d’ICED EARTH. Comprenne qui pourra…

Mais là n’est pas l’essentiel tant Jon Schaffer et le maître incontesté du navire et le garant du son et de qualité d’ICED EARTH. Et il prouve encore une fois ici son talent et son savoir-faire. Dès les premières secondes de la chanson éponyme, le fan va pouvoir arborer un large sourire. Cette première chanson, bien que classique, est une bombe, l’essence du style des américains. Son intro grandiloquente donne d’entrée le ton. La mélodie flatte immédiatement l’oreille, les refrains font mouches et Stu Block prouve une fois de plus que sa voix se marrie parfaitement au style du groupe. On ne pouvait rêver meilleures entrée en matière. Et la suite s’avère être du même tonneau. Rien de révolutionnaire, nous retrouvons le ICED EARTH connu et reconnu mais cela fait un bien fou. L’équilibre entre lourdeur, puissance et mélodie est assez bluffant et totalement maîtrisé. Les compositions s’enchaînent sans temps morts l’auditeur fan de power métal trouvera ici forcément son plaisir. Si on devait mentionner un défaut, nous pourrions dire qu’une petite lassitude s’installe progressivement et certains chansons finissent par se ressembler. Mais ces écueils seront vite balayés devant la puissance des « Among The Living Dead », « Cthulhu » ou encore « The End? ». ICED s’en sort également avec les honneurs pour des balades comme « If I Could See You », que demander de plus ?

Cette chronique serait incomplète si nous ne parlions pas de la forme. La production est comme d’habitude très bonne avec un son clair et puissant rendant hommage aux riffs de Schaffer. La pochette elle-aussi frappe forcément par sa violence. ICED EARTH est connu pour toujours soigné ses artworks et ce onzième album ne déroge pas à la règle. Autant Dystopia m’avait déçu face aux beautés d’antan (Something Wicked This Way Comes, The Dark Saga) autant cette œuvre d’Eliran Kantor frappera forcément les esprits. Certains aimeront, d’autres détesteront mais personne ne restera insensibles. Avec Plagues Of Babylon, ICED EARTH rappelle avec force, à tous, son statut groupe phare de la scène Power Metal. Sans grande surprise mais très solide, ce onzième disque montre un groupe fort et inspiré. En résumé, que du plaisir pour nous humbles auditeurs.

Oshyrya (08/10)

 

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Century Media / 2014

Tracklist (61:59 mn) 01. Plagues of Babylon 02. Democide 03. The Culling 04. Among The Living Dead 05. Resistance 06. The End? 07. If I Could See You 08. Cthulhu 09. Peacemaker 10. Parasite 11. Spirit of the Times 12. Highwayman