Archive for janvier, 2014

Bad Tripes – Splendeurs Et Viscères

a3668079625_2Au vu de la « qualité » du premier effort du groupe, je me doutais que Splendeur et Viscères des Frenchies de Bad Tripes ne serait pas l’album de l’année. A priori honteux ? Allons, allons, vous en connaissez beaucoup, vous, qui passent de la médiocrité au génie en l’espace d’une sortie ? Soyons simplement réalistes : je n’attendais pas grand-chose de Bad Tripes, tout au plus une légère progression pour atteindre tout juste la moyenne. « Réduire le niveau de ses attentes, c’est le meilleur moyen d’éviter la déception », m’étais-je dit. Ha ha. Quel con je suis, parfois.

D’un point de vue purement musical, Bad Tripes ne casse pas un bras à un manchot : riffs basiques, rythmiques basiques, les petites touches « pouet pouet orchestre » apportent tout juste un peu de relief au propos. C’est pas original, ça manque de punch, on se croit même parfois devant une version light et pas inspirée du sieur Manson (le riff d’entrée de « Hana To Hebi »)… C’est déjà mal engagé, mais vient alors se greffer à cette musique une chanteuse irritante. Putain, dans le registre hystérique, on fait difficilement mieux, et ces textes, bordel… De la provoc’ à deux balles (« regarde, maman, j’ai dit ‘je te pisse à la raie’ sur mon disque hihi »), avec en bonus cette petite touche de féminisme « les hommes sont tous des porcs » sur « La Mauvaise Éducation » (marrant, je voudrais voir sa tête, à cette jeune demoiselle, si je disais que les femmes étaient toutes des « vagins sur pattes qui font la graille »…).

Splendeurs Et Viscères a beau jouer la carte de la provocation, il ne parvient même pas à faire sourire. On devrait être choqué, mais on en sort indifférent. Tout ça pour ça.

Mister Patate (2,5/10)

Facebook officiel 

Autoproduction / 2013
Tracklist (55:50) 1. Chair De Canon 2. La Mauvaise Education 3. Dans Le Désert 4. Hano To Hebi 5. Les Noces De Sang 6. Viva La Vida 7. Tokyo Decadence 8. Le Radeau Ivre 9. Foutre Tombe 10. Sire Queutard 11. La Laideur Du Geste 12. Ami Public Numéro 1 13. Mr L'Artiste

 

Agony Face – CLX Stormy Quibblings

Agony-Face-stormyOn nous demande parfois pourquoi nous persistons à chroniquer des albums, dont le plus souvent le contenu n'offre rien de bien transcendant. C'est tout simplement comme pour la boite de chocolat dont on ne sait pas toujours sur quel friandise on va tomber. Après tout, on n'est jamais à l'abri d'une bonne ou d'une mauvaise surprise. En l'occurrence le deuxième album du groupe Milanais Agony Face fait partie des bonnes pioches. Je dois bien l'avouer du groupe je ne connaissais rien.  Quant à ses prétentions, le groupe italien affirme jouer du "Surrealistic  Death  Metal". De surréaliste, rien de particulier ne m'a sauté aux conduits auditifs.
En revanche, le groupe est plutôt bien armé pour nous administrer une leçon de Death Metal, technique et parfois progressif, avec un pincée d'acoustique pour arrondir les angles. Agony Face maîtrise son sujet, en proposant des compositions équilibrées, avec juste ce qu'il faut d'agressivité et d'harmonie pour captiver son auditoire. Les plus brutaux d'entres vous ne sauraient rester insensibles au concentré d'agression d'un Golden Waterfalls Part VI, titre aussi court que dévastateur qui tabasse à tous les étages.
Sans esbrouffe technique, ni longueur interminable, un chant hargneux qui pourrait être jugé un poil trop linéaire, le seul bémol sans doute réside dans les choix du groupe en matière de mixage et de production. Cela sonne correctement, comme les productions standards des années 90, et parfois cela manque de puissance. Cela dit tout amateur d'Obscura, de Death, Cynic ou encore Pestilence pourrait y trouver son compte. Agony Face propose un album qui pourrait bien titiller votre curiosité. Un potentiel et un savoir faire indéniable.

Hamster (07/10)

www.agony-face.com 

www.facebook.com/agony.face

http://agonyface.bandcamp.com

My Kingdom Music / 2013

Tracklist (43:13)

1. XVI • The Sublimation 2. XVIII • Into the Keyhole 3.  XIV • Ice, Smoke and Horses 4. XV • What? Chimera! 5. CLX • Quibblings 6. XI • Sophisticated Telescopes 7. XVII • Golden Waterfalls Part IX  8. XVII • Golden Waterfalls Part VI 9. XII • To (t)rust the T(rust)

 

Pretty Wild

oshy_05012014_Prett_WilL’avantage avec PRETTY WILD c’est que pour une fois l’habit fait le moine. Il suffit de voir la pochette de cette album pour avoir une idée assez précise de la marchandise proposée. Nous mettrons sur le compte de la jeunesse et de l’insouciance la pochette franchement ratée avec ce montage photo un peu ridicule pour ne nous intéresser qu’à l’essentiel, la musique. Né en 2006 à Malmö en Suède, PRETTY WILD possède déjà un joli CV. On ne compte plus les concerts dans leur pays mais également en Europe et aux Etats-Unis pour défendre un premier EP, puis un premier album, All the Way fin 2008. Et il faudra six ans pour que le groupe parvienne à donner une suite à leurs aventures discographiques avec cet album éponyme à paraître en ce début 2014. Des changements de line-up parmi d’autres difficultés ayant sans cesse renvoyer le travail sur ce disque aux calendes grecques.

Comme précisé au début de cette chronique, les suédois semblent avoir beaucoup écouté les DEF LEPPARD, POISON et autres MOTLEY CRÜE avant de se lancer dans la carrière artistique. Ils ne semblent jurer que par le hard-rock / métal des années 80 en reprenant tous les gimmicks et codes de l’époque. Les quatorze chansons proposées nous invitent à un voyage dans le passé. La recette a été strictement appliquée: des titres calibrés autour des trois à quatre minutes, des riffs simples mais accrocheurs, beaucoup de chœurs sur les refrains… tout y est. L’ombre des chansons comme « Let's Get Rocked » du léopard sourd plane de façon insistante sur le musique de PRETTY WILD. Ivan Ivve Höglund singe derrière le micro ses idoles et en fait des tonnes. C’est amusant au début avant de rapidement lasser. Ce revival glam rock a déjà engendré de très nombreux groupes en Scandinavie ou en Grande-Bretagne mais seuls les meilleurs paraissent capables de véritablement émerger.

Sur le fond PRETTY WILD propose des chansons sympathiques mais déjà tellement entendues depuis plus de trente ans maintenant. Les fans invétérés et les nostalgiques du glam rock des années 80 pourront prendre du plaisir à l’écoute de ce disque alors que les autres préféreront les originaux de l’époque. Les suédois auront donc eu le mérite de me faire ressortir mes vieux DEF LEPPARD du placard. Qu’ils en soient donc remerciés.

Oshyrya (05/10)

 

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Dead End Exit Records – GerMusica Promotion / 2014

Tracklist (54:05 mn) 01. Are You Ready 02. Get It On 03. Troubled Water 04. All I Want 05. Alive 06. Staring At The Sun 07. High Enough 08. Ready To Go 09. Wildheart 10. Vampire 11. Blow The Night Away 12. Come Out Tonight 13. Hold On 14. Pretty Wild