Archive for janvier, 2014

Black Messiah – Heimweh

18611Le vrai problème de Black Messiah c'est le son, le faux problème, c'est leur style! J'avais adoré The Final Journey et ce côté un peu kitch viking pagan. Toutefois, le côté plastique m'avait un peu rebuté. Là c'est carrément l'angoisse. La très jolie intro "Symphonia Pagana" est gâchée par ce son de clavinova, et cela ne fait que commencer. "Jotunheim", quoique puissant, est cloué au pilori en plein soleil au bout de 30 secondes. Les ingrédients classiques sont massacrés et pourtant les compos sont excellentes et les harmonies à deux guitares de toute beauté. À vrai dire, même si l'ensemble est emmené par un son écrasé, il faut bien reconnaitre que les morceaux sont superbes. Prenez un titre comme "Wildsau" par exemple, tout est bon, guitares, solos, ambiance de folie! Mais voilà, le son n'y est pas. 

Je ne vais pas m'attarder davantage, mais décidemment, les allemands n'ont pas fait le bon choix pour la production de ce sixième album. Quand je pense que Zagan (chant/guitare/violon) serait tout-à-fait capable de transformer l'essai et faire la nique à ces horribles claviers. Dommage. 

Aske (5/10)

Site officiel

AFM/2013

Tracklisting : 51:53 min. 1. Symphonia Pagana 2. In The Name Of Ancient Gods 3. Jötunheim 4. Wildsau 5. Edmund von Ostanglien 6. Nidhögg 7. Heimweh 8. Die Quelle der Weisheit

 

Within Temptation – Hydra

hydraLes Néerlandais de Within Temptation étaient officiellement passés du côté rose de la force depuis belle lurette déjà. Si ce changement d’orientation progressif a, à chaque fois, suscité une explosion de sensations fortes chez les puristes (« Beh ouais, après Enter, c’est plus du metal donc c’est de la merde, CQFD.»), le groupe assume pleinement son statut de groupe de (pop) rock, ainsi que son caractère commercial. Aujourd’hui, à l’aube de la sortie de leur sixième album, les divergences d’opinions n’ont jamais été aussi violentes ! 

Pour commencer dans les généralités, le disque est accompagné d’un artwork étonnamment sobre pour une fois, et se divise en dix titres pour une durée totale d’environ quarante minutes. L’écoute est lancée avec « Let Us Burn ». Comme d’habitude, aucun problème au niveau de la production, si ce n’est la mise en avant de Sharon, un peu trop prononcée peut-être. Très rapidement, deux constats s’imposent. Tout d’abord, Sharon s’est à nouveau bien améliorée et ses lignes de chant sont variées, intéressantes et puissantes (quand elles ne sont pas trop retouchées ni trop poussées). Le deuxième constat ne ravira certainement pas les puristes (en même temps, mettez vous le une bonne fois pour toute dans le crâne : Enter est sorti il y a 17 ans. Et 17 ans, c’est long pour s’acharner sur un groupe qui de ne refera de toute manière jamais la même chose. Laissez tomber et cherchez une nouvelle cible) : l’apogée du « pop rock commercial » est atteint. Les titres sont taillés et calibrés pour devenir les futurs hits radio. 

En soi, cela est loin d’être une mauvaise chose. Leur précédent album, The Unforgiving rassemblait déjà ces caractéristiques tout en étant d’une excellente qualité. Mais concrètement, Hydra est quand même nettement moins bon que son prédécesseur. Certes, l’ensemble se veut un poil plus péchu (quelques riffs et soli juste pour dire que, ainsi que le retour des grunts sur « Silver Moonlight » et « Tell Me Why ») et certains morceaux sont plutôt bien construits et agencés dans leur genre comme « Silver Moonlight », « Covered by Roses », ou encore les duos « Dangerous » (avec Howard Jones, ex Killswitch Engage) et « And We Run » avec le rappeur Xzibit (bien plus réussi que le duo avec Tarja d’ailleurs, qui, en plus d’être mielleux, brille par son inutilité). Les mélodies sont efficaces, elles accrochent, donnent la pêche et surtout restent en tête pendant très longtemps. Mais le reste est tout simplement niais à souhait (« The Edge of the World » et « Dog Days » en sont même écœurantes) ou insipide, les titres se ressemblent les uns aux autres et ne présentent vraiment aucun intérêt.

Avec ce sixième album ridiculeusement accrocheur, Within Temptation arrive tout juste à sauver les meubles : Hydra propose une poignée de titres qui valent franchement l’écoute, mais également d’autres morceaux totalement dispensables. Dommage, car les Néerlandais ont à de maintes reprises montré qu’ils étaient capables de faire bien mieux, et ce indépendamment du style. 

Lisa (5/10)

 

Facebook officiel 

BMG / Nuclear Blast USA / 2014

Tracklist : 1. Let Us Burn 2. Dangerous (feat. Howard Jones) 3. And We Run (feat. Xzibit) 4. Paradise (feat. Tarja Turunen) 5. The Edge of the World 6. Silver Moonlight 7. Covered by Roses 8. Dog Days 9. Tell Me Why 10. The Whole World Is Watching

Monte Pittman – The Power Of Three

MontePittman-potChroniquer un album du guitariste de Madonna ? Vous êtes tombés sur la tête chez Metal Blade ? Quelques écoutes plus tard, il faut bien l'admettre, ce serait vraiment réducteur de réduire le bonhomme à ses prouesses sur scène avec la Madonne (au delà du fait qu'il lui aurait appris à jouer "A New Level" de Pantera). Et ce d'autant plus qu'il à également été guitariste de Prong (sur Scorpio Rising entres autres) Avec ce troisième album c'est la première incursion metallique massive qu'entreprend seul Pittman. Jusqu'à présent il s'était surtout distingué par des albums acoustiques.
Une année passée auprès du producteur Flemming Rasmussen (Metallica, le son de Master Of Puppets). Passée l'intro qui fait entendre des craquements de vinyles (qu'on retrouve en fin d'album),  The Power Of Three beneficie d'un son massif qui met en valeur une guitare rythmique musclée. Ici la tonalité est au mur de guitare rythmique agressive, qui n'est pas sans rappeler Metallica sur le premier titre et sur "Missing", plus souvent Prong tout au long de l'album, avec un pincée de punk ("Blood Hungry Thirst"). Mais avec un chant clair qui manque parfois de relief, la formule perd nettement en agressivité, notamment sur un titre rock et mou du genou comme "On My Mind".
Pour avoir un peu de piment aux chant, il faut attendre le dernier titre qui bénéficie de vocalises agressives, plutôt réussies.
Auparavant, "Away From Here" n'évite pas l'écueil du titre un poil répétitif malgré une tonalité plus agressive. Après ce passage à vide surgit le moment fort de l'album avec le titre "Before the Mourning Son", accrocheur, dense et efficace, du grand Prong s'impose entre les oreilles. Et en guise de cerise sur le gateau le morceau final  "All Is Fair In Love And War" , avec vocalises agressives , solis de guitares échavelées et la section ryhtmique musclée. Monte Pittman ne révolutionne pas le genre, entre rock dur à poils ras et metal à poils longs. Suffisamment accocheur, bien fcielé avec sa production bétonnée, il faut reconnaitre qu'il y a de bons moments à savourer à coups de riffs ravageurs. "The Power Of Three " peut accrocher les plus ouverts d'entre vous.

Hamster (07/10)

www.montepittman.com

www.facebook.com/MontePittman

Metal Blade records / 2014

Tracklist (57:40) 01. A Dark Horse 02. Delusions Of Grandeur 03. Everything's Undone 04. Blood Hungry Thirst 05. On My Mind 06. Away From Here 07. Before The Mourning Son 08. End Of The World 09. Missing 10. All Is Fair In Love And War