oshy_16022014_Darkyr_BlacDrôle de projet que ce Dragon Tears, premier album solo de la chanteuse australienne Darkyra Black. Ce disque se veut être, de la bouche même de l’artiste, un concept-album construit autour d’une version gothique d’une histoire tragique de geisha. Comprenne qui pourra. Pour mener à bien son ambition, l’australienne s’est entourée de tous les musiciens du groupe ACHILLEA et propose donc plus de soixante-dix minutes de musique dans une veine métal symphonique/gothique/épique.

Sur le papier Dragon Tears peut sembler intéressant mais l’auditeur déchante un peu à l’écoute de cet LP. Sans être mauvais, l’album peine franchement à convaincre et sonne franchement convenu. Le fond et la forme sont discutables et laissent une impression proche de l’amateurisme. Il est évident que cet LP a été réalisé avec les moyens du bord et le son s’en ressent. La production manque de force, de puissance et constitue un point faible évident. Mais tout cela pourrait être compensé par des chansons enthousiasmantes et solides mais là aussi le bât blesse. Le métal symphonique est une musique ambitieuse qui ne pardonne rien. Il faut attendre « Eyes Wide Shut » pour percevoir une fragile étincelle, avoir enfin l’oreille charmée par une mélodie accrocheuses. Le reste apparait poussif et parfois téléphoné. Le chant de Darkyra Black est loin d’être parfait, mixé trop en retrait par rapport à la musique, elle en fait des tonnes et ses tentatives lyriques tombent à plat. Les lignes de chant ne sont pas toujours très heureuses et il faut être courageux pour s’enfiler les soixante-dix minutes de Dragon Tears. Les quelques rares bons moments, citons « Japanese Frankenstein » et « Tears by Candlelight », ne suffisent pas à compenser toutes les faiblesses et les longueurs de ce disque.

Le petit texte qui accompagne ce disque cite les noms de Tarja Turunen, Floor Jansen et Simone Simons comme références et se plaint du nombre de copies carbones qui sortent chaque année. Malheureusement en voici une de plus avec Darkyra Black et cette copie ressemble plus à un ersatz de seconde zone qu’à une alternative crédible. Oui c’est assez méchant je sais, mais l’écoute très éprouvante de Dragon Tears ne pousse pas à la compassion. Quelques bonnes idées et mélodies sont submergées par un propos général mal maîtrisé. Le vent du changement est peut-être effectivement venu mais il ne passera malheureusement pas par ce disque.

Oshyrya (05/10)

 

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Autoproduction – Rock N Growl Promotion/ 2014

Tracklist (70:10 mn) 01. Madoka's Lament 02. Lullaby of Death 03. Eyes Wide Shut 04. Japanese Frankenstein 05. Slither 06. Before I Wither 07. Cold Cold Stone 08. Never Know 09. Tears by Candlelight 10. Kiss of the Dragon 11. Dragon Tears 12. Dragon Tears Story