oshy_30032014_Jackso_FirebRédiger une chronique est souvent un plaisir, un bon moyen d’assouvir notre passion et de la faire partager mais au moment même où je tape ces quelques mots sur mon clavier, je ressens un net manque d’enthousiasme devant cet album des australiens de JACKSON FIREBIRD. Comme le Port-salut, tout est écrit dessus, rien qu’à voir la pochette et les paroles des chansons, l’auditeur saura à quoi s’attendre. Et je dois bien avouer que ce revival vers la musique rock des seventies commence franchement à m’ennuyer. Il faut une sacrée dose de talent pour parvenir à émerger de la masse dans ses champs déjà maintes et maintes fois labourés depuis maintenant des décennies. Alors oui, nos amis sont australiens, un bon gage de qualité dans le domaine du rock mais les sorties déjà passées et à venir sont innombrables, au sein même de leur label Napalm Records. Attention à l’overdose.

Donc pour ce premier album, JACKSON FIREBIRD reprend les bonnes vieilles recettes et tente de les mettre à sa sauce. Donc si on fait un rapide tour d’horizon, vous prendrez des riffs de guitares testostéronés et puants la sueur, des refrains se voulant accrocheurs et des mélodies simples mais efficaces. Ajoutez à cela des paroles pas très finaudes et vous obtenez un cocktail… déjà bu des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de fois, même récemment. Ils sont deux et parviennent, à eux-seuls, à faire un sacré boucan rock. Le label parle d’un son unique et là, mêmes les plus optimistes souriront. Absolument rien n’est original ici et vous trouverez bien mieux parmi les classiques du genre. Allez écouter les vétérans et vous ne vous en porterez pas plus mal. On ne peut pas reprocher grand-chose à JACKSON FIREBIRD si ce n’est le sentiment d’être pris pour un mouton. Nos amis australiens ont bien sentis d’où venait le vent et font preuve d’une pointe d’opportunisme. Dans le genre, je préfère largement le récent opus des NASHVILLE PUSSY. Je me suis profondément ennuyé à l’écoute de ces chansons attendues, sans magie. Oui c’est vrai, JACKSON FIREBIRD déménage, le duo ne ménage pas ses efforts mais le résultat est court et très prévisible.

Il parait qu’ils ont réussi à conquérir leur pays mais ils sont quand même obligés d’organiser une levée de fond pour financer leur tournée à venir avec SCORPION CHILD. L’objectif des dix milles dollars australiens a été atteint et nous les verrons donc bientôt sur les routes du vieux continent. Ils vivent leur rêve et c’est tant mieux mais ce Cock Rockin’ ne risque pas de rester dans les annales.

Oshyrya (05/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Napalm Records / 2014

Tracklist (35:55 mn) 01. Cock Rockin 02. She Said 03. Rock Solid 04. Quan Dang 05. Red Light 06. Little Missy 07. Can Roll 08. Goin Out West 09. Sweet Eloise 10. Red Hair Honey