Voici les premiers pas discographiques d’un nouveau groupe hexagonal, FACTOR HATE. La pochette ce cet EP est plus que sympathique est pousse à l’optimisme. On verra que la suite va un peu doucher notre enthousiasme. Nous parlions de nouveau groupe mais ce n’est pas tout à fait exact. En effet FACTOR HATE est né en mars 2011 des cendres de MANKIND (2005-2010) mais se retrouvait sans chanteur. Pas abattus pour autant, nos compatriotes travaillent dur sur des compositions intermentales avant de trouver la perle rare derrière le micro. Ce sera chose faite quelques mois plus tard avec l’intégration de Thierry "The Watcher" Grumiaux (du groupe HEAVINTAGE). Désormais au complet, FACTOR HATE se présente au public via cet EP collector, limité à cent exemplaires et déjà épuisé depuis bien longtemps.
Nous ne doutons pas à l’écoute de ces quatre chansons de l’expérience accumulée au sein de FACTOR HATE mais franchement la qualité de cet EP laisse à désirer. La production n’est pas au niveau et le son semble venir tout droit d’une cave ou d’un bocal. Ok les moyens du groupe sont très limités mais la plupart des démos actuelles sonnent quand même bien mieux. Le fond ne s’avère pas plus extraordinaire avec des chansons un peu poussives et surtout déjà entendues des centaines de fois. FACTOR HATE n’a jamais affirmé être original en proposant, je cite, « un heavy metal plutôt énergique cher aux années 80/90 (…) mettant en avant des influences principales telles que des groupes comme ACCEPT, PRETTY MAIDS, JUDAS PRIEST … ». Sauf que les chansons proposées ici manquent d’attrait et d’impact. La production faiblarde n’aide pas c’est sûr mais les riffs ou les refrains peinent eux aussi à convaincre. Dans ce genre-là, cela ne pardonne pas. « The Watcher » parvient à séduire un peu plus l’oreille mais il faut vraiment faire des efforts pour aller au bout de cet EP.
Ne nous voilons pas la face, ces premiers pas de FACTOR HATE sont ratés. Trop basique sur la forme et sur le fond, The Watcher se prend les pieds dans le tapis. Un premier album semble sur les rails et il faut espérer que nos amis puissent bénéficier d’un budget plus conséquent. A ce rythme-là FACTOR HATE risque de passer à côté de son sujet.
Oshyrya (04/10)
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Factor Hate – Rock N Growl Promotion / 2013
Tracklist (15 mn) 01. You’re in the Nightmare 02. Raise your Hands 03. Wild as the Wind 04. The Watcher
Si vous suivez ne serait-ce qu’un peu la scène rock métal, le nom de Don Airey doit forcément vous évoquer quelque chose. Tout s’éclaira quand je vous dirais que ce monsieur Don Airey est un musicien britannique, claviériste du groupe de rock DEEP PURPLE depuis le départ de Jon Lord en 2002. Sacré challenge que de remplacer ce monstre sacré mais Airey a relevé ce défi avec talent. Comme ses camarades, il doit finalement s’ennuyer en ne donnant pas assez de concerts et en ne sortant pas assez d’albums avec DEEP PURPLE. Keyed Up est loin d’être son premier méfait en solo. Signalons K2, A Light in the Sky et All Out.
Pour mener à bien ce nouveau projet en solitaire, Don Airey s’est entouré d’un équipe de fines gâchettes avec Darrin Mooney (PRIMAL SCREAM) à la batterie, Laurence Cottle à la basse, Rob Harris (JAMIROQUAI) à la guitare et enfin Carl Sentance au chant. Notons également les contributions en tant qu’invités de Gary Moore, Graham Bonnet, Simon MacBride, Alex Meadows et Tim Goodyer. Bref que du beau monde.
On n’apprend pas à un vieux singe de 65 ans à faire des grimaces et la même maxime s’applique à Don Airey en termes de rock/hard rock. Il a déjà fait la preuve de son talent et de sa maitrise de l’exercice au sein de DEEP PURPLE. On prend les mêmes ingrédients et on recommence en élargissant quand même un peu le spectre. Vous trouverez sur Keyed Up un mélange de jazz, rock et blues. Don Airey est omniprésent avec ses claviers en en particulier son orgue hammond. Mais il a eu l’intelligence de ne pas faire qu’un disque pour les claviéristes mais un album complet avec de véritables chansons et non pas des démos techniques un peu arides et stériles. Les musiciens qui l’accompagnent sont tous d’un excellent niveau et assurent chacun avec classe leurs parties respectives. Ce disque s’adresse surtout au fan de rock des années 70 dans la continuité de ce que DEEP PURPLE a pu et peu encore proposer. C’est un des regrets de ce disque, Airey aurait pu vouloir proposer tout autre chose mais il reste finalement très sage et coller à de claviériste de l’étiquette DEEP PURPLE. Signalons pour terminer la reprise du « Difficult to Cure » de RAINBOW, honnête et sympathique à défaut d’être renversante.
Avec Keyed Up, Don Airey livre ce que l’on pouvait attendre de lui. Les fans de son groupe principal pourront trouver ici un bon moyen de patienter en attendant le nouvel album de PURPLE. La magie est moins présente mais les standards affichés restent bons.
Oshyrya (06/10)
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Music Theories Recordings / 2014
Tracklist (53:58 mn) 01. 3 In The Morning 02. Beat The Retreat 03. Blue Rondo A La Turk 04. Solomons Song 05. Claire D'Loon 06. Flight Of Inspiration 07. Inside The Godbox 08. Difficult To Cure (2013) 09. Mini-Suite: a. Lament/Jig ; b. Restless Spirit ; c.What Went Wrong 10. Adagio 11. Grace
Nos camarades et compatriotes de COUR SUPREME annonce d’emblée la couleur. Il propose un savant mélange rock n’roll nourri auprès des parrains du genre dans l'esprit des sixties et seventies. Pas de prise de tête mais simplement la musique qu’ils aiment composée avec cœur et passion. Pour honteusement copier la page Facebook du groupe, à l'origine de COUR SUPREME il y a les retrouvailles de Gilles Chevalier et du Judge pendant le Salon de la Musique de Paris en 2008. Les deux artistes se connaissent pour avoir déjà collaborés au sein de multiples formations comme STUDS ou encore LES CHAISES. Pour mener à bien ce projet, il fallait un troisième larron trouvé en la personne de Jean-Marc Palma.
Forts de leur longue expérience respective, en studio et sur scène, les membres de COUR SUPREME se sont retrouvés autour du bon vieux rock n’roll, avec des touches de blues ici et là à la JONH LEE HOOKER. Les influences et les références sont évidentes avec ZZ TOP ou encore LYNYRD SKYNYRD pour n’en citer que quelque uns. Le feeling avant tout avec des riffs ciselés pour exprimer un maximum d’émotions. N’allez pas chercher midi à quatorze heure, les trois compères ont simplement mis leurs tripes sur la tables. Les chansons s’enchainent naturellement, sans temps mort ni fausse note avec différentes atmosphères et différents tempi. Le métier parle et à part un profond manque d’originalité, il est bien difficile de reprocher quelque chose à ce #2. Les fans apprécieront la démarche simple et honnête de ces musiciens. Le son est très bon, à la fois limpide et puissant, la production présente vraiment ces chansons dans un bel écrin. Le chant est juste, avec la gouaille et la vigueur inhérente à ce style musical.
COUR SUPREME ne fait pas de bruit mais ce disque ravira les amateurs de rock classique et parfois un peu suranné. Mais les bases sont là et ces quelques riffs et accords ont permis l’éclosion d’une froissante scène rock/métal. #2 saura être le compagnon idéal de vos journée ou bien que la bande son d’un bar enfumé. Un retour au source rafraichissant.
Oshyrya (6,5/10)
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Auto production / 2014
Tracklist (40:38 mn) 01. We're Back 02. Monkeys N' Donkeys / Mistakes 03. My Dog 04. So Many Times 05. Magic Gone 06. Nothing To Lose 07. Runnin' On The Highway 08. It Ain't Easy 09. Heaven On Earth