C'est entendu, le Carnifex -surnommé le "tueur hurlant"- n'a rien d'un animal domestique, mais je m'égare, cela n'intéresse que les amateurs de Dawn Of War les articles sur cette bestiole féroce. Cela dit, la domestication c'est pas le vraiment le rayon non plus du groupe de Deathcore qui a adopté ce patronyme tranchant. Après leur tournée pour défendre leur quatrième opus "Until I Feel Nothing" le groupe s'est mis en sommeil en 2012. Une mise en sommeil durant un an.
Il faut croire que cette pause à été salutaire du point de vue de l'inspiration pour le groupe de San Diego qui revient chargé à bloc avec un cinquième album qui s'avère le plus intéressant et le plus varié de leur carrière. On retrouve en guise de colonne vertébrale le Deathcore. On tabasse, on déchiquette, on hurle à la mort, on blaste, mais pas seulement. Armé d'une production plus musclée, le groupe varie son propos. Ajoutant une bonne dose de Black Metal notamment sur le titre "Dark days", claviers et volées de blast en furie qui emportent tout sur leur passage. Il va de soi que ceux qui apprécient le groupe pour ses charges Deathcore un brin linéaires et mononeuronales seront épouvantés, déçus de voir le groupe varier son style de jeu. Pourtant la recette Death, Deathcore et Black Metal est plutôt efficace. L'impression de tourner en rond que laissait entrevoir le groupe sur l'album précédent s'estompe.
Et c'est une bonne surprise. Qu'on ne se méprenne pas, un peu de variété ne signifie pas que le groupe mette de l'eau dans son vin, le groupe garde toujours sa brutalité sonique. Le groupe garde une bonne moitié des titres dans une tonalité Deathcore habituelle et qui laisse un peu sur sa faim. Cela dit l'effort est maitrisé de bout en bout et les 40 minutes défilent sans succiter l'envie d'ejecter l'album. En nbet progrès, Carnifex livre son album le plus solide de sa carrière.
Hamster (07/10)
www.facebook.com/CarnifexMetal
Nuclear Blast / 2014
Tracklisting (38 minutes) : 1. Salvation Is Dead 2. Dark Days 3. Condemned to Decay 4. Die Without Hope 5. Hatred and Slaughter 6. Dragged into the Grave 7. Rotten Souls 8. Last Words 9. Reflection of the Forgotten 10. Where the Light Dies
Quant on croule sous les sorties innombrables, on risque parfois de passer à côté de quelque chose, c'est notamment ce qui s'est passé avec le trio de Liverpool, Conan, dont l'album traine depuis un bail sur le disque dur. Victime sans doute d'un à priori. Le groupe sévit depuis 2006, je dois bien avouer que le nom du combo n'a pas contribué à ce que je m'y intéresse. Affaire de gouts que voulez vous, mais le Cimmérien, Conan, il me barbe plus qu'autre chose. En tout cas, avec ce premier album sous la houlette de Napalm records il ne fait aucun doute que Conan va sortir de la confidentialité.