Archive for mars, 2014

EZ Livin’ – Firestorm

oshy_09032014_E_LiviDepuis Presque vingt-cinq ans maintenant, au fil de ses envies et de son inspiration, le maître à penser et guitariste de BONFIRE, Hans Ziller, réactive EZ Livin’. Après des débuts tonitruants en 1991 grâce à l’album After the Fire, le groupe poursuit son bonhomme de chemin. En cette année de grâce 2014, Ziller s’est encore une fois entouré de joyeux camarades très expérimentés : Harry Reischmann le batteur de BONFIRE, Ronnie Parkes (SEVEN WITCHES, TANGO DOWN) à la basse, Paul Morris (RAINBOW) aux claviers et, cerise sur le gâteau, David Reece (ex-ACCEPT, BANGALORE CHOIR) derrière le micro. Avec un tel roster, le potentiel s’annonce intéressant.

On ne change pas une recette qui a fait ses preuves depuis tant d’année et Firestorm propose à nouveau son lot de nouvelles chansons typées hard-rock mélodique enrichi ici et là de touches bluesy. La tempête de feu débute sur les chapeau de roue via un « That’s How He Rocks » qui cristallise à lui tout seul l’essence du groupe. La guitare mène les débats avec le soutien d’une solide section basse batterie et quelques sucreries apportées par des touches ici et là de d’orgue ou de claviers. Les chansons se veulent être directes, sans fioritures ni développement excessif. Sans être basique, Ziller s’amuse au niveau de ses soli mais à part cela il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

Il s’avère finalement assez périlleux de s’enthousiasmer pour Firestorm mais sonne bien trop convenu à nos oreilles. On se croirait revenu vingt ans en arrière et bien de l’eau à passer sous les ponts depuis 1991. Les mélodies et les refrains peinent à capturer durablement l’oreille de l’auditeur et on oublie ses chansons très vite. Le son sonne lui aussi un peu vieillot (mixage et mastering pourtant assuré par Alessandro Del Vecchio) et nous pouvons avoir légitimement l’impression d’avoir déjà écouter des dizaines de fois des chansons comme « Loaded Gun ». Ziller est un très bon guitariste, nous le savions déjà et il en est de même pour Rice au niveau du chant. Ajoutez à cela un album assez court, inférieur à quarante minutes et vous comprendrez notre déception vis-à-vis de Firestorm.

EZ Livin’ semble être resté coincé au début des années 90 en ce qui concerne son son et son inspiration. En 2014, cela commence à beaucoup trop s’entendre. A lire la bio du groupe qui accompagne ce disque, on se demande si le groupe ne s’en rend pas déjà compte depuis longtemps. Ils annoncent sur la tournée à venir en Europe avoir la volonté de jouer des anciens titres de leur catalogue mais aussi des tubes de BONFIRE et ACCEPT. Certains pourraient prendre ça pour un aveux de faiblesse…

Oshyrya (05/10)

 

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LZ Records – Sony – Germusica / 2014

Tracklist (37:51 mn) 01. That’s How He Rocks 02. Loaded Gun 03. White Lightning 04. Let’s Fly Away 05. Easy Living 06. The Damage Is Done 07. Too Late 08. Into The Night

oshy_09032014_Vande_PlaIl me semble bien inutile de vous présenter les allemands de VANDEN PLAS. A moins d’avoir vécu dans un grotte ces quinze dernières années ou de ne posséder absolument aucun atome crochu avec le genre métal prog (et dans ce cas passez votre chemin, rien de bon ici pour vous) vous avez déjà entendu parler d’eux. Bien plus discrets ces dernières années, les teutons, désormais chez Frontiers Records depuis quelques années, reviennent en 2014 avec un nouvel album, le septième, titré Chronicles of the Immortals: Netherworld.

Vingt ans et encore toutes leurs dents

Sans faire beaucoup de bruit, nos amis peuvent légitimement fêter cette année le vingtième anniversaire de la sortie de leur premier album, Colour Temple. Tout cela ne nous rajeuni pas… Pour ce nouveau chapitre de ses aventures musicales, VANDEN PLAS a choisi de travailler avec Wolfgang Hohlbein. « Qui est-ce ? » me diront la majorité d’entre vous. Wolfgang Hohlbein est un auteur allemand de fantasy et science-fiction assez peu connu en France mais pourtant une véritable star en Allemagne, où sa notoriété est proche de celle d’un Stephen King. Une de ses sagas les plus connues reste les Die Chronik der Unsterblichen (La Chronique des Immortels) publiée à partir de 1999. Voilà le gros morceau auquel d’attaque les allemands…

La mise en abîme est immédiate, via une longue introduction au court de laquelle un narrateur pose les bases de l’histoire développée tout au long de l’album. Cela donne un petit côté RHAPSODY ou BLIND GUARDIAN assez étonnant pour un groupe bien différent comme VANDEN PLAS. Apparait alors la voix d’Andy Kuntz et l’auditeur retrouve avec joie ses repères. Les choses sérieuses débutent avec « The Black Knight » et les allemands redéployent avec grâce leurs gimmicks si percutants et efficaces.

Stephan Lill tisse grâce à sa guitares une texture à la fois puissante en rythmique et subtile en lead. Gunter Werno ajoute ici et là des touches de couleur et d’ambiance via ses claviers. Jamais trop envahissant, il complète avec grâce son camarade. Ajoutez à cela le talent de la section rythmique basse et batterie et le chant de Kuntz et le cocktail VANDEN PLAS retrouve immédiatement toute sa saveur. Dès le début, le chanteur a eu ses fans et ses détracteurs, la voix est assez particulière mais il parvient à chaque fois à exprimer une très vaste palette d’émotions. Difficile de ne pas être touché par la beauté d’un « A Ghosts Requiem », tout en subtilité et emphase avec ses chœurs et sa douce mélodie au piano.

 

A la fois complexe et facilement accessible

Ces nouvelles chansons s’enchainent avec naturel et c’est un vrai plaisir qui nous est offert ici. A la fois complexe et facilement accessible, VANDEN PLAS réussit à chaque fois le défi de nous surprendre par sa finesse et la subtilité de sa musique alors qu’ils font cela depuis vingt ans. Ils prennent beaucoup de temps à publier un nouvelle album mais l’attente en vaut à chaque fois la peine. Avec subtilité, ces nouvelles compositions possèdent une véritable dimension visuelle qui permet à chacun de se créer ce monde fantastique sur mesure. La veine métal progressive est bien présente sans que les poncifs du genre ne soit égrainé.

Tout au long de l’écoute de Chronicles of the Immortals, j’ai parfois pensé au SYMPHONY X de V ou à Far Off Grace, album des allemands publié en 1999. Ne voyez pas dans cette comparaison un régression mais une fidélité à un son et une approche depuis les début du groupe. Je cherche encore et encore les défauts de ce Chronicles of the Immortals mais ils sont loin d’être évidents. Si je devais vraiment citer quelque chose, je dirai que VANDEN PLAS l’a parfois joué un peu trop facile et reprend quelques sonorités ou structures déjà entendues sur ses précédents travaux. Mais il ne s’agit là que d’une goutte d’eau dans un océan de qualité et de plaisir.

En prenant à chaque fois quatre ans pour publier un nouvel album, les allemands de VANDEN PLAS prenne le risque de devoir à chaque fois reconquérir des fans qui les ont un peu oubliés. On prend à chaque fois une claque devant tant de talent et de maestria maîtrisée. Chapeau !

Oshyrya (8,5/10)

 

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Frontiers Records / 2014

Tracklist (57:36) : 01. Vision 1ne 02. Vision 2wo * the Black Knight * 03. Vision 3hree * Godmaker * 04. Vision 4our * Misery Affection Prelude* 05. Vision 5ive * a Ghosts Requiem * 06. Vision 6ix * New Vampyre * 07. Vision 7ven * the King and the Children of Lost World * 08. Vision 8ight * Misery Affection * 09. Vision 9ine * Soul Alliance * 10. Vision 10n * Inside *

Suns Of Stone – Suns Of Stone

4b964dc920921507cb93c0df5bd7b871À écouter toute l'actuelle vague de revival hard rock 70', on peut se dire que dans le métal on n'invente plus rien. Même si quelques groupes de sludge ou de drone metal tentent, vaille que vaille, de proposer du neuf, ils sont minoritaires. Les groupes de power metal se repompent allègrement et dans le thrash, c'est Hirax qui revient au premier plan. On ne peut pas donc demander aux Canadiens de Suns of Stone de réinventer la poudre. Et de toute façon ce n'est pas le cas. Ce jeune groupe – de musiciens d'ailleurs pas si jeunes – fait une musique vieille de quarante ans : du hard rock teintée de rock, de blues et southern rock. Un peu comme si Led Zeppelin rencontrait Bad Company et Lynyrd Skynyrd en y ajoutant un zeste de Deep Purple Mark II. 

Tout ceci est donc tout sauf neuf. La question, alors que nous avons les excellents Witchcraft, The Answer, Spiritual Beggars etc., avons-nous besoin de Suns Of Stone ? J'étais à l'origine très septique mais, après plusieurs écoutes, je dirai finalement oui. Ce premier album est d'un très bon calibre et on comprend que Bad Reputation ait choisi de prendre en charge ce groupe, alors que le label est plutôt un habitué des productions australiennes. 

Car il y a malgré tout de la personnalité derrière tout cela. En partie, grâce au chant d'Alan Charlton : sa voix légèrement cassée qu'on sent sous à la limite de la brisure voire de la justesse propose des interventions vocales extrêmement expressives et prenantes (« Rise Up », « A Little More » et surtout sur le phénoménal « Stormbringer »). On pense parfois à un Ian Gillan plus éraillé, mais dans tous les cas, il fait un sans faute, notamment sur la très belle ballade typée rock sudiste qui clôt le disque, « Piece Of Mind ». 

À la guitare et à la composition, Jimmy King, vaut lui aussi le détour : variant les constructions, les ambiances et les riffs, le guitariste fourmille d'idées qui se révèlent en plus très cohérentes. On remarquera notamment la slide guitar sur le superbe « Stormbringer » ou la construction en deux parties si judicieuse de « Another Dollar ». L'ouverture du disque avec « Hold Me », « Rise Up », « Stormbringer » est ainsi tout bonnement imparable. Mais on retrouve aussi quelques pépites par la suite : « A Little More », « Sun Don't Shine » sont à écouter absolument. 

Et puis il y a aussi cette pochette mystérieuse, élégante et surtout révélatrice : il y a bien quelques rares et beaux minéraux à trouver sur ce Suns Of Stone, plus que prometteur. 

Baptiste (8/10)

 

Site officiel 

Bad Reputation / 2013

Tracklist :  1. Hold Me 2. Rise Up 3. Stormbringer 4. Another Dollar 5. Talking To Me 6. A Little More 7. Down the Road 8. Sun Don't Shine 9. For Some Reason 10. Piece Of Mind