Moonkings_coverL'époque est aux revenants… Après Jack E. Lee qui vient de signer son retour avec Red Dragon Cartel, voici Adrian Vandenbeg qui raccroche ses pinceaux pour reprendre la guitare. Car cela fait des années qu'on n'avait entendu parler du guitariste hollandais très concentré sur sa carrière de dessinateur professionnel : depuis le disque solo de David Coverdale, Restless Heart en 1997. 

Tout amateur de Whitesnake qui se souvient des qualités de Slip On The Tongue (1989) ne peut qu'être content d'entendre de nouveau parler de Vandenberg. Le disque avait été entièrement co-composé par Coverdale avec le guitariste et il y a tout lieu de regretter que ce dernier n'ait pu jouer dessus du fait de problèmes de santé. 

Du fait de ce compagnonnage avec David Coverdale, l'ombre de Whitesnake suit Vandenberg et sur ce Vanderberg's Moonkings, elle est toujours présente. Pas celle du Whitesnake de l'époque américaine de Slip On The Tongue toutefois : la production chaude et le son de guitare dépouillé, nous renvoient plutôt à l'époque Saints & Sinners (1982). D'où le choix d'un chanteur plein de feeling, Jan Hoving, à la croisée d'un Coverdale et d'un Robert Plant. L'influence de Led Zeppelin est d'ailleurs assez présente et le grain et les riffs de guitare de Vandenberg rappellent parfois le fameux Zeppelin (« Good Thing », « Steal Away » et évidemment « Leeches » où la ressemblance est presque pénible).

Et la qualité au milieu de tout cela ? Elle est là, incontestablement. Pas systématiquement toutefois, et l'on décelera bien quelques moments un peu banals (« Nothing Touches » par exemple mais « Leeches » n'est pas au-dessus de tout reproche aussi). Par ailleurs, la reprise de « Sailing Ships » qui voit apparaître David Coverdale au micro, même si elle s'écoute avec plaisir, apparaît plus comme un argument commercial, que comme quelque chose d'indispensable. C'est d'autant dommage que les ballades interprétées par Jan Hoving (« Breathing» et « Out Of Reach ») sont superbes et montrent le chanteur très à son avantage dans un registre lent.   

Il n'en reste pas moins que Vandenberg's Moonkings propose une musique très agréable, chaude et engageante, dans un genre définitivement increvable : le hard seventies dont les bases ont été posées il y a quatre décennies de cela. 

Baptiste (7,5/10)

 

Site officiel

Mascot Records – Replica / 2014

Tracklist (52:00) : 1. Lust And Lies  2. Close To You 3. Good Thing 4. Breathing 5. Steal Away 6. Line Of Fire 7. Out Of Reach 8. Feel It 9. Leave This Town 10. One Step Behind 11. Leeches 12. Nothing Touches 13. Sailing Ships