Le groupe Nothing More a mis en ligne le clip vidéo du titre "This Is Time (Ballast)" extrait de l'album dont la sortie est prévue le 24 juin 2014 via Eleven Seven Music.
Avr 22
Le groupe Nothing More a mis en ligne le clip vidéo du titre "This Is Time (Ballast)" extrait de l'album dont la sortie est prévue le 24 juin 2014 via Eleven Seven Music.
Avr 21
Nous avions laissé Mekong Delta sur plutôt une bonne note avec le best of de titres réenregistrés, Intersections (2012). Mais il était évident que ce type de « toilettage » ne pouvait pas satisfaire bien longtemps la créativité du bassiste/leader omnipotent du groupe qu'est Ralph Hubert.
Deux ans après son dernier fait d'arme et quatre ans après son dernier album original intitulé Wanderer On The Edge Of Time (2010), revoici donc Mekong Delta pour un disque qui ne se veut ni un album concept, ni une adaptation d'une œuvre classique mais un disque de thrash metal plus « classisque ». Certes, on trouve bien trois instrumentaux (de très haute tenue par ailleurs), et des durées de chansons bien plus longues que celles des morceaux de Reign In Blood, mais il semble que Ralph Hubert se soit montré un peu moins ambitieux que de coutume.
« Moins ambitieux » ne signifie pas forcément « dénué d'inspiration ». Car ce In A Mirror Darkly tient furieusement la route. Pour les puristes de la technique et de l'identité « techno-thrash » du combo allemand, d'abord du fait de la maîtrise musicale : Alexander Landenburg à la batterie est aussi précis que virevoltant derrière ses fûts que Eric Adam H. Grösch l'est aux guitares. Et ce bien que ses solos soient un peu sous-mixés et trop rares à mon goût. Quant à Martin LeMar au micro, il confirme qu'il est bien le meilleur chanteur qu'ait eu Mekong Delta au chant. Sa puissance vocale est capable de se nuancer pour des passages mélodiques jadis bannis dans le groupe, mais du meilleur effet aujourd'hui (« Janus » et surtout l'impressionnant « The Silver In Gods Eye »). Cela donne un côté un peu accessible que de coutume à une musique qu'il faut, de toutes façons, plusieurs écoutes pour l'apprivoiser.
Cette musique profite de tout le savoir-faire de composition de Ralph Hubert qui éclate notamment sur des brulôts de thrash technique que sont les instrumentaux du disque (« Introduction » à l'acoustique et « Inside The Outside Of The Inside » en mode électrique). Riffs, thèmes, mélodies, lignes vocales… : tout est de la plus haute tenue ici. Et, le bonhomme s'est même permis de concocter un excellent son à la production : d'un modernité mesurée, le son de In A Mirror Darkly fait beaucoup pour la qualité de la disque. On lui reprochera juste de ne pas mettre assez en valeur la basse de Ralph Hubert et certains solos.
Des péchés mineurs toutefois. Car, devant le reste, on ne peut que s'incliner bien bas devant un si beau résultat.
Baptiste (8/10)
SPV / 2014
Tracklist : 01. Introduction (instrumental) 02. Ouverture (instrumental) 03. The Armageddon Machine 04. The Sliver In Gods Eye 05. Janus 06. Inside The Outside Of The Inside (instrumental) 07. Hindsight Bias 08. Mutant Messiah
Avr 20
Je dois bien avouer toute mon ignorance concernant le groupe TRIGGERFINGER au moment d’enfourner pour la première de nouvel album, By Absence of the Sun, dans ma platine. N’écoutant que mon courage je pars alors à la découverte de cette terra incognita sur l’océan digital appelé Internet je dévoile bien des mystères. Nos amis sont belges, originaires d’Anvers plus exactement et no sont pas ici à leur coup d’essai. En effet, By Absence of the Sun est leur cinquième opus après seize années d’une déjà riche et féconde carrière. Nous avons devant nous un power trio composé de Ruben Block, charismatique chanteur et guitariste, Paul Van Bruystegem alias Monsieur Paul à la basse et le batteur Mario Goossens (connu pour ses contributions au sein d’HOOVERPHONIC). Connaissant déjà un énorme succès dans leur pays et plus largement dans le Benelux, TRIGGERFINGER souhaite désormais concrétiser son ambition de conquérir l’hexagone.
Les belges aiment profondément le rock sous toutes ses formes et le prouvent encore une fois sur ce nouvelle album. La première salve fait déjà mouche avec un « Game » lent, lourd, gorgé de testostérone. Le riff d’entrée qui tronçonne et laboure joyeusement nos cages à miel annonce immédiatement la couleur, nous prends par les c… et ne les lâchera plus. La section rythmique s’en donne à cœur joie et la voix chaude et expressive de Block fait le reste. La pochette décalée et outrageusement colorée pourrait faire croire que nous sommes ici face à de petits rigolos mais ce serait une grave erreur. Oui TRIGGERFINGER sait preuve d’humour et aime jouer de son image mais quand on parle de rock et de blues, les belges redeviennent sérieux et envoient sérieusement la sauce. Une composition ultra soignée et attrayante comme « Perfect Match » a le potentiel pur faire un malheur sur toutes les radios d’Europe. Son refrain presque pop et son rythme lancinant possède un pouvoir hypnotique assez conséquent et risque d’emporter bien des cœurs. Les recettes sont connues, les ingrédients aussi et pourtant TRIGGERFINGER parvient à redonner à l’ensemble une brillance, un lustre et une modernité assez admirable.
Peut-être avec le souci de s’abreuver directement à la source, les belges n’ont pas hésité à partir encore une fois, après All This Dancin' Around, à Los Angeles pour travailler sous la houlette du producteur Greg Gordon (OASIS, SYSTEM OF A DOWN, SLAYER…) aux Sunset Sound Studios. Le son est limpide et puissant, à même de sublimer les solides compositions des belges. Ils ont pu profiter au maximum de ce séjour et capturer l’essence de cet « american spirit ». Il faudrait vraiment être un expert pour déceler à l’aveugle l’origine européenne de TRIGGERFINGER.
Dieu sait que votre serviteur fini par fatiguer face à ces hordes de groupes jouant la carte du revival seventies et pourtant je n’ai connu aucune lassitude à l’écoute de By Absence of the Sun. La « magic touch » des belges sans doute… Ce disque est archi recommandable pour les fans de rock teinté de blues, parfois presque pop mais diablement efficace.
Oshyrya (08/10)
Verycords / 2014
Tracklist (49:38 mn) 01. Game 02. Perfect match 03. By absence of the sun 04. Big hole 05. Off the rack 06. Black panic 07. There isn't time 08. And there she was 09. Splendor in the grass 10. Halfway there 11. Trail of love 12. Master of all fears