Archive for avril, 2014

Patrons – S/T (EP)

oshy_18042014_PatroEst-ce encore une bonne idée de se lancer dans le rock en 2014 ? Cela a toujours été la galère mais l’époque actuelle mêle à la fois des capacités gigantesque de communication et de diffusion de sa musique et un marché où très peu d’élus parviennent à faire leur trou. Heureusement, il est encore possible de trouver quelques idéalistes qui foncent malgré tout afin d’assouvir leur passion. Les britanniques de PATRONS semblent tomber dans cette catégorie. Créé en 2013 à Plymouth, en Grande-Bretagne, les quatre britanniques vivent leur rêve à fond. Ils consacrent tout leur temps à leur groupe, ils ont lâchés l’université et travaille à gauche et à droite pour financer leurs projets. Voici la concrétisation du premier d’entre eux avec la sortie d’un EP éponyme. Trois chansons pour convaincre et ainsi obtenir un marchepied pour progresser et grandir, telle est l’ambition et l’enjeu de cet EP. Ce disque a été enregistré par James Bragg aux Middle Farm Studios dans la champagne du Devon en août dernier. Il sort en téléchargement sous divers format dont celui assez original d’une cassette audio. Une tournée en Grande-Bretagne ainsi qu’en Europe s’annonce également.

Alors feu de paille ou potentiel réellement intéressant ? Et bien un peu des deux tant le rock alternatif proposé par les britanniques sonnent encore très naïf et peine à convaincre. Musicalement, cela reste assez basique et le chant éraillé n’aide pas vraiment. Il faut reconnaître que l’énergie et la motivation sont là mais il faut vraiment faire des efforts pour apercevoir les quelques paillettes d’or dans la boue. PATRONS n’a pas encore trouver son identité et cela s’entend. Tout n’est cependant pas à rejeter, quelques bonnes idées parsèment ces trois chansons et laisse vivre l’espoir de jours meilleurs. Les premiers pas de ce jeune groupe sont difficiles mais il faut souhaiter avoir une deuxième opportunité dans les mois qui viennent de (re)découvrir la musique de PATRONS. Encore beaucoup de travail s’annonce mais souhations leur de persévérer

Oshyrya (4,5/10)

 

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I Hate It Records / 2014

Tracklist (11:55 mn) 01. Rituals 02. Movements 03. Little Victories

oshy_18042014_Valle_o_th_SuTout un chacun peut facilement reconnaître aux américains de VALLEY OF THE SUN une bonne dose de caractère. Ils savent ce qu’ils veulent et ne se gêne pas pour toujours progresser malgré l’adversité. Et ils obtiennent très rapidement des résultats. Jugez plutôt… Le trio originaire de l’Ohio nait en juin 2010 et ils ne leur faudra que trois mois pour accoucher d’un première EP, twothousandten. Cette première carte de visite discographique leur met véritablement le pied à l’étrier leur permettant de se produite sur scène aux côtés des THE SWORD, KARMA TO BURN ou encore PRIESTESS. Au printemps 2011, ils comptent déjà assez de fan pour financer via un réseau participatif l’enregistrement d’un deuxième EP, The Sayings of the Seers. S’en suit une tournée outre-Atlantique avec les suédois de TRUCKFIGHTERS. Les deux groupes s’entendent bien et ces derniers signent les américains sur leur label, Fuzzorama Records. Voici la matérialisation de ce contrat avec l’arrivée d’un véritable premier album, Electric Talons of the Thunderhawk.

Avec des parrains comme TRUCKFIGHTERS, vous devinez bien que VALLEY OF THE SUN évolue dans un genre rock stoner bien ancré dans la tradition américaine. En presque quarante-cinq minutes les américains démontrent un certain talent et savoir-faire pour pondre à la chaine des riffs bien sentis et des rythmes à même de décorner les bœufs. L’écoute d’un brûlot comme « As Earth and Moon » vous remettra immédiatement les idées en place, avec moult headbanging et mouvement du pied en bonus. Le son est aux petits oignons, les américains ayant eu la bonne idée de ne pas vouloir se la jouer faussement old-school, vintage. Par rapport aux deux EPs précédents, VALLEY OF THE SUN s’est encore plus lâché et bien qu’étant seulement trois, ils font un sacré boucan. Ils ne sont ni plus ni moins doués que les groupes cités ci-dessus, le travail a été bien fait. Pas de grosse faiblesse sur Electric Talons of the Thunderhawk, la marchandise attendue a été livrée.

Pour être honnête, ce revival rock me fatigue un peu et je vois donc avec dépit s’enchaîner les sorties de groupes aux mêmes influences, proposant d’autres variations d’un même terreau rock originel. La majorité d’entre eux sont doués mais les labels à force de multiplier les sorties risquent d’étouffer très rapidement ce courant. Finalement la seule surprise ici est à chercher au niveau du son, très bon, et de la pochette assez éloignée des codes stoner. Un disque plus que correct mais qui risque de passer assez inaperçu au sein des parutions pléthoriques dans la même veine. Si votre cœur vibre pour le stoner, jetez un coup d’oreille à ce disque, vous devriez être comblé.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Fuzzorama Records / 2014

Tracklist (44:22 mn) 01. Worm Teeth 02. As Earth and Moon 03. Maya 04. Nomads 05. Laser Vision Intermission 06. Within the Glare 07. The Message Is Get Down 08. The Sleeping Sand 09. Gunslinger 10. Centaur Rodeo

The Graviators – Motherload

oshy_18042014_Th_GraviatoLors de ma chronique du précèdent opus des suédois, Evil Deeds (chronique ici) j’avais salué le talent indéniable du groupe mais également la grande lassitude qui montait petit à petit face à ce déferlement de groupes usant et abusant de la ficelle « gros hard rock des années soixante-dix ». Nos amis nous donnent donc rendez-vous un peu moins de deux ans plus tard avec une nouvelles salve de chansons inédites regroupées au sein de ce Motherload.

On reprend donc les mêmes et on recommence toujours dans la même veine musicale. Ils continuent d’explorer tous les recoins de ce rock très burné, sombre et parfois limite malsain à travers ces riffs bien gras, ces rythmiques pachydermiques et ce rythme lourd et lancinant. Il faut volontiers reconnaitre que THE GRAVIATORS fait preuve encore une fois d’un solide savoir-faire pour proposer des chansons hypnotisantes, bourrées de caractère. Et les fans en aura ici pour son argent avec un disque gavé de musique puisque Motherload compte 9 nouvelles compositions dont deux dépassent les dix minutes pour un total de plus de soixante-quinze minutes. Pas mal pour un disque de 2014 où nombre d’albums peinent à atteindre la barre des quarante minutes de musique. Comme sur Evil Deeds, pas grand-chose à reprocher aux suédois au niveau technique, chacun assurent parfaitement son rôle avec feeling et doigté. Mention spéciale tout de même au guitariste Martin Fairbanks qui tisse inlassablement sa tapisserie sonore, tantôt tout en douceur tantôt en mode tronçonneuse, sale et violente. Niklas Sjöberg derrière le micro n’est pas en reste avec un chant parfait pour ce style musical et beaucoup d’intensité et d’émotions. Les touches plus mélodiques des claviers vintage finissent de compléter ce paysage musical vieux de plus de trois décennies.

Malgré toutes les qualités démontrées par THE GRAVIATORS sur Motherload comme sur Evil Deeds, la question de la justification de ce recyclage de la musique des années soixante-dix reste posée. Si vous êtes fan ou nostalgique de ces années-là, vous prendrez votre pied mais sinon je vous encourage à découvrir les originaux.

Oshyrya (06/10)

 

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Napalm Records / 2014

Tracklist (76:25 mn) 01. Leifs Last Breath / Dance of the Valkyrie 02. Narrow Minded Bastards 03. Bed of Bitches 04. Tigress of Siberia 05. Lost Lord 06. Corpauthority 07. Drowned in Leaves 08. Eagles Rising 09. Druid's Ritual