J’ai déjà vu largement plus laid mais la pochette de cet album des italiens de STAMINA ne me dit pourtant rien qui vaille. C’est quand même loin d‘être une réussite avec ce montage un peu grossier pour une image finale pas très sexy. Espérons qu’ils n’ont pas payé trop cher ce travail. Enfin, reprenant à mon compte notre ligne de conduite « ne pas se fier aux apparences, donner sa chance à chaque disque », j’enfonce la touche play de mon mange-disque.
Les transalpins ne sont pas ici à leur coup d’essai puisqu’ils existent depuis juin 2001 et que Perseverance n’est autre que leur troisième opus après Permanent Damage (2006) et Two Of A Kind en 2009. Depuis presque quinze ans, STAMINA propose un métal mélodique, prog parfois même si l’approche et le chant peuvent faire penser à certains groupes de hard FM. Les riffs et rythmiques sont quand même un peu plus lourds contrairement à ce cette étiquette « FM » pourrait évoquer d’habitude. Le tout est complété de nombreuses nappes de claviers et les chœurs sur les refrains ne sont pas non plus oubliés. Jacopo DiDomenico offre une bonne prestation derrière son micro et ne fait pas pâle figure face aux à certains invités ô combien expérimentés présents ici. Citons sur Perseverance, les contributions de Göran Edman (ex-Yngwie Malmsteen, John Norum), Nils Molin (DYNATZY) et Maria McTurk (ROYAL HUNT).
Finalement à l’écoute de ces neuf chansons laisse un petit goût amer en bouche. STAMINA est loin de proposer une mauvaise prestation mais l’album sent le formol. Tout sonne vieux et une production, un son faiblard n’aide pas. Si Perseverance était sorti dans les années 80, tout cela pourrait être pardonné mais en 2014, ce constat peine à se justifier. Nous pouvons également légitimement s’étonner de certains choix artistiques, le groupe se trouve finalement le cul entre deux chaises, voulant à la fois chasser sur les terre de DREAM THEATER et de Malmsteen. Cette indécision nuit très largement à la cohérence de Perseverance, l’impression durable de déjà-entendu n’aidant pas non plus.
Sans complétement démériter, STAMINA ne parvient ici à convaincre et l’écoute de ce troisième album pousse plutôt à l’ennui qu’à l’enthousiasme. Un énorme « bof » résumera bien notre sentiment.
Oshyrya (4,5/10)
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My Kingdom Music / 2014
Tracklist (47:34 mn) 01. Higher 02. Breaking Another String 03. I'm Alive 04. Just Before The Dawn 05. Perseverance 06. Naked Eye 07. Unbreakable 08. Wake Up The Gods 09. Winner For A Day
Ah tiens cela faisait longtemps que je n’avais pas eu affaire à un promo avec des voice-over. Cela rappelle l’ancien (pas bon) temps et si cela ne tenait qu’à moi j'arrêterai ma chronique ici. Bref je reste zen et je tente de garder un esprit positif vis-à-vis des italiens. SPELLBLAST est donc un groupe transalpin qui existe depuis 1999 et ils mettront bien du temps à proposer une première trace discographique via la démo Ray Of Time en 2004. Deux ans seulement seront alors nécessaires pour accoucher d’un premier véritable album, Horns of Silence en 2006 puis un second opus, Battlecry en 2010.
Pour continuer leur quête, les italiens devront alors faire face à différentes épreuves comme un sérieux changement de line-up puis la recherche de financements pour compléter un nouvel album. Mais ils peuvent compter sur leurs fans et récoltent ainsi plus de mille livres via un site de crowdfunding. En voici le résultat avec la publication en autopromo de Nineteen.
Ce nouvel opus s’avère être un album concept construit autour de la tour sombre (titre original : The Dark Tower), une série de huit romans de l'écrivain américain Stephen King. Côté musique, cela reste très classique avec à la base un power métal enrichi petit à petit de touches folks. Les comparaisons avec leurs compatriotes d’ELVENKING seront assez évidentes. La structure des compositions restent grossièrement la même à chaque fois. De gros riffs constituent l’ossature des chansons et se voient complété de nappes de claviers renforçant les ambiances. Un gros travail est demandé au chanteur, Daniele Scavoni, et il me fait bien reconnaître qu’il s’en sort plutôt avec les honneurs.
L’écoute de Nineteen m’a aussi fait parfois penser à un DRAGONLAND, en beaucoup moins doué quand même. Les italiens ont également voulu renforcer l’immersion de l’auditeur et jouer la carte de la musique de film via des interludes comme « Highway to Lud ». Finalement, un sentiment mitigé se dégage de l’écoute de ce disque. L’auditeur passera un moment loin d’être désagréable mais pourtant de nombreux éléments viennent un peu gâcher le plaisir. Le son manque d’impact et ne permet pas aux compositions d’atteindre l’intensité désirée. Les compositions s’avèrent parfois assez basiques et finissent par se ressembler. Plus le disque avance, plus les premières bonnes impressions s’effritent. Pour résumer, SPELLBAST finit par manquer de caractère.
Chacun fait avec ses armes et ses moyens mais comparer SPELLBLAST avec les autres groupes du genre risque d’être sévère pour les transalpins. Les chansons ne sont pas assez abouties et le son ne les met pas en valeur. Il faut encourager les bonnes volontés et SPELLBLAST ne manque pas de qualités. Mais avec la compétition actuelle, il s’avère impossible de conseiller Nineteen.
Oshyrya (2/10 avec voice-over) ou (4,5/10 sans voice-over)
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Autoproduction / 2014
Tracklist (53:28 mn) 01. Banished 02. Eyes in the void 03. Highway to Lud 04. A world that has moved on 05. The reaping 06. Into demon's nest 07. Blind rage 08. Shattered mind 09. Until the end 10. We ride 11. Programmed to serve 12. Endless Journey 13. The calling
Les britanniques de CHRONOGRAPHS ont pour la première fois foulé les scènes outre-manche en 2010 pour fêter la sortie d’un premier EP (gratuit), The Outhouse Sessions. En créant un gros buzz autour de lui, le groupe a pu décrocher des concerts en première partie d’artistes plus confirmés. Afin de battre le fer tant qu’il est chaud, nos amis se lance alors dans l’écriture de nouvelles chansons et ce processus débouche sur l’enregistrement d’un EP appelé Nausea, blindé de riffs tranchants, apportant fraicheur et refrains fédérateurs. Une tournée ainsi que des apparitions en festivals ont ainsi pu inscrire le nom de CHRONOGRAPHS sur la carte rock européenne.
En ce début 2014, le groupe entame un nouveau voyage et va sortir régulièrement de nouveaux singles pour illustrer leurs émotions et environnement du moment. Voici le premier, « Losing Light ». Vous pouvez l’écouter en streaming et l’acheter si vous le souhaitez sur la page Bandcamp du groupe.
http://chrngrphs.com/