EF-thecurseDans un élan tristement moutonnier j'aurais pu traiter par dessus la jambe ce troisième effort d'Eric Forrest, faire un tartine sur cette légende vivante qui a été frontman il y a un bail pour Voivod, groupe qu'il a quitté pour finir par mener sa barque. Attention quand je parle de barque, il ne s'agit pas d'un vulgaire canot de sauvetage, rien de tout cela, parlons plutôt d'une vedette metallique lance torpille, tendance Trash, affiilé à Slayer, Destruction … Le genre venimeux, avec une production un poil crasseuse et qui rentre dans le tas. Seulement dans notre vénérable webzine, on aime bien creuser un peu. Ne pas en rester à la première impression.

Tenez par exemple, la pochette hideuse de cet album avec cette demoiselle dévetue victime d'une duplication a l'arrache sous photosphop. Je vois bien que quelques morts de faim ne trouveront rien à redire, mais dans la rédaction ça n'a pas incité à se précipiter sur le contenu. En dépit du fait que c'est un choix délibéré, pour illustrer le concept de l'album (le pouvoir de la tentation féminine).
Pourtant Eric Forrest aurait du nous y inciter. En plus il est un tantinet réfractaire quand il s'agit d'entrer en studio. J'ai bien cru que nous avions loupé une sortie discographique, mais non, il n'y avait pas eu d'album d'E Force depuis 6 ans. Et comme chacun le sait, c'est une éternité dans le metal, vu la quantité de sorties discographiques qui encombrent les bacs dans ce laps de temps. En particulier dans le Trash, genre de prédillection du trio. Les arguments ne manquent pas à priori, riffs tranchants en pagaille, vocalises hargneuses (et linéaires aussi), et section rythmique qui cogne, avec quelques solis de guitares pour aérer le tout.  Un schéma très classique en somme. Sauf que nous avons en guise d'habillage 
E Force ne se place pas à la hauteur de nombre de groupes thrash, bien plus percutants alors qu'ils ne font pas forcément preuve d'une imagination débordante en matière de composition. Pour autant tout amateur de thrash à l'ancienne qui rentre dans le lard devrait y trouver son compte. Il y a un indéniable savoir faire, mais pour ma part il ne m'a pas laissé une impression impérissable. Pas plus les invités qui apparaissent dans l'album d'ailleurs (Glen Drover de Megadeth, Kristian Niemann exTherion et Vincent Agar de Yotangor),

Hamster (06/10)

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Mausoleum records / 2014

Track Listing (60 minutes)
01. Invitation 02. Perverse Media 03. Witch Wrk 04. Serpent’s Kiss 05. Awakened 06. Psyclone 07. Devoured 08. Mass Deception 09. Your Beloved Hate 10. Infexxxous 11. The Curse Of The Cunt