Channel Zero a mis en ligne le clip vidéo du titre "Duisternis" extrait de l'album "Kill All Kings" (lire la chronique),
Juil 18
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Juil 17
KXM prouve une fois de plus que la vie et la mort des groupes ne tient souvent pas à grand-chose. Vous êtes ici en présence d’un power-trio hard rock américain créé en 2013 de la collaboration de trois noms connus de la scène rock outre-Atlantique : le batteur de KORN Ray Luzier, le chanteur & bassiste de KING’S X dUg Pinnick et enfin le guitariste de LYNCH MOB/ex-DOKKEN George Lynch. La légende veut que ces trois-là se rencontre lors de la fête d’anniversaire du fils de Luzier et qu’ils décident de jammer ensemble alors que ce dernier leur fait visiter son home studio. De ses sessions vont naître des nouvelles chansons que le trio décide de proposer au public sous le nom de KXM (nom dérivé du groupe principal des trois compères).
Dès les premières notes de cet album, on comprend pourquoi ces trois artistes étaient faits pour s’entendre. Ils s’en donnent à cœur joie mélangeant avec allégresse le groove et la voix de Pinnick avec la puissance de Luzier et la maestria, le feeling de Lynch. Difficile de résister à un « Rescue Me », un « Stars » ou encore un « Gun Fight ». Les fans des trois groupes d’origine devraient se retrouver dans KXM même si l’ombre de KING’S X plane lourdement sur ces chansons. Sans doute le chant de Pinnick y est pour beaucoup. Avec ce son typiquement américain, très moderne et parfois un peu sale, KXM impressionne en enchainant les compositions puissantes, râpeuses mais toujours gorgées de feeling. Cet album saura répondre à bien des exigences alternant le lourd et le sombre comme sur « Sleep » et le léger et le doux avec la ballade « Never Stopped Loving You ». Les presque soixante minutes de ce disque passent avec naturel, sans fausse note ni baisse de rythme. KXM a su garder une belle fraîcheur en choisissant d’utiliser le principe des jams pour créer ces chansons.
Mariage pas forcément évident de prime abord, KXM propose un premier album fort en caractère, la promesse de moments agréables. Luzier, Lynch et Pinnick ont su intelligemment se fondre dans un collectif et donner le meilleur de leur créativité respective. Rien n’est annoncé pour l’instant mais espérons que ce projet puisse vivre sur le long terme.
Oshyrya (7,5/10)
VeryCords / 2014
Tracklist (57:27 mn) 01. Stars 02. Rescue Me 03. Gun Fight 04. Never Stopped Loving You 05. Faith Is A Room with Many Doors06. I'll Be Ok 07. Sleep 08. Love 09. Burn 10. Do It Now 11. Human Friction 12. Tranquilize
Juil 17
Bon, dans mes deux premières chroniques de nos amis de Betraying The Martyrs, j’avais opté pour un ton léger et une petite touche d’humour pour mettre le doigt sur le manque de qualité criant de leur premier EP et de leur premier album. Mais là, fini de rigoler. Merde, à la fin, arrêtez de nous survendre BTM, ce groupe ne deviendra jamais le fer de lance du Deathcore, même en France.
Pourquoi ?
Tout d’abord, Betraying The Martyrs n’a aucune personnalité. BTM est l’équivalent musical du papier-carbone : bien pratique quand il s’agit de faire une copie bon marché. Dès « Jigsaw », le premier morceau, il suffit d’attendre 37 secondes pour un premier break qui crie « REGARDEZ-MOI, JE N’AI AUCUNE PERSONNALITÉ ! ». Phantom est un album de Deathcore tout ce qu’il y a de plus générique, pas mal exécuté, certes, mais déjà entendu des centaines de fois. On lorgne ici sur le Winds Of Plague du pauvre avec les lignes de clavier, et là sur un Suicide Silence de troisième rang (vous croyez franchement qu’on a pas capté que l’intro de « Legends Never Die » pue la montée en puissance à la « You Only Live Once » ?). Mais bon, si ce n’était que ça, on pourrait s’en contenter. Enfin, les moutons qui bouffent du Deathcore tous les jours auraient pu s’en contenter.
Mais il y a « Let It Go ».
Et là, putain, on touche le fond. Et c’est moche, parce qu’il y avait vraiment un coup à jouer.
Parce que reprendre un morceau tiré d’un dessin animé Disney (Frozen, pour les connaisseurs), il fallait l’oser. Et quand on y pense bien, il y avait moyen d’en faire un truc énorme. Tout ce qu’il aurait fallu faire, c’est dénaturer l’esprit Disney, le « pervertir » en quelque sorte pour en faire une reprise à la fois originale et décalée. Mais non. Ici, BTM a fait le pari de garder l’esprit positivo-infantile de Disney et propose au final du Deathcore pour princesses. Les gars, vous allez vendre des diadèmes à paillettes lors de vos prochains shows ou quoi ?
« Oui, mais le groupe véhicule un message positif ».
Il fallait pas faire du Metal alors. Fallait faire de la pop, un truc radio friendly, et pas essayer de combiner image de tough guy couvert de tatouages et fleurs dans les cheveux.
Faut voir les choses en face : Betraying The Martyrs surfe allègrement sur la vague Deathcore, et mis à part sa Bisounourserie aiguë, rien ne distingue ce groupe de la chiée d’autres formations qui officient dans le même courant. Si j’avais vraiment du temps à perdre, je leur demanderais en quoi leur groupe se distingue de la meute. Qu’ils me donnent ne fût-ce qu’un argument qui devrait me pousser à les préférer eux à tous leurs concurrents. Il n’y en a pas. C’est la même soupe à la fois fade et indigeste, cent fois réchauffée, et redégueulée autant de fois… et ce n’est pas en y ajoutant quelques paillettes et une pincée de sucre qu’elle passera mieux.
Mister Patate (Walt Disney/10)
Sumerian Records / 2014
Tracklist (xx:xx) 1. Jigsaw 2. Where The World Ends 3. Walk Away 4. Let It Go 5. L'Abysse des Anges 6. Phantom (Fly Away) 7. What's Left For You 8. Afterlife 9. Legends Never Die 10. Lighthouse 11. Your Throne 12. Our Kingdom 13. Closure Found