Archive for juillet, 2014

Night Ranger – High Road

night ranger high roadSi les années 90 et 2000 avaient été bien sombres pour Night Ranger, réduit à enchaîner les disques moyens et les enregistrements live issus de concerts au Japon, la nouvelle décennie montre un certain regain de forme. En effet, Somewhere In California (2011) s'était avéré tout à fait plaisant et démontrait que malgré le départ de Jeff Watson, Night Ranger n'était pas moribond. Et que le nouveau guitariste, Joel Hoekstra, faisait un remplaçant plus qu'honorable à son prestigieux prédécesseur.

Pour ce High Road, il n'y aurait rien de bien neuf à dire par rapport à Somewhere In California : la musique de Night Ranger sonne de manière toujours aussi agréable. Elle a récupéré une bonne partie de son immédiateté et de sa légèreté qui firent le succès, jadis, de Dawn Patrol ou Seven Wishes. L'écoute du premier single, « High Road », donne un bon aperçu de cette accessibilité de bon aloi. Et de de la qualité globale de l'inspiration aussi. Remarquons toutefois que l'ensemble est globalement plus heavy que ce morceau et que les rythmés « Knock, Knock Never Stop » ou « I'm Coming Home » rappellent que Night Ranger n'a jamais glissé totalement dans l'AOR, malgré l'orientation radio de son hard rock mélodique. 

C'est évidemment l'aspect du groupe que je préfère, même s'il faut remarquer que les inévitables ballades qui firent tant pour le succès commercial du groupe sont assez bien fichues (« Don't Live Anymore » doté d'ailleurs d'un break instrumental de qualité et de jolis solos d'orgue et de guitare et « Only For You Only »). Il est donc un peu triste que l'album perde légèrement de sa qualité dans sa deuxième partie, à partir d'un un peu quelconque « Hang On ». Ainsi, l'ultime ballade, « Brothers », semble bien dispensable. Remarquons toutefois que l'instrumental acoustique « LA No Name », où excelle la paire de guitariste, propose en clôture de disque quelque chose de nettement plus intéressant et qu'elle démontre bien le savoir des instrumentistes que sont les membres de Night Ranger. 

High Road n'est certes pas du niveau des tout premier essais du combo californien mais fait très bonne figure dans sa discographie. Léger, frais tout en étant travaillé, il prend très bien la succession du déjà bon Somewhere In California.

Baptiste (7,5/10)

 

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Frontiers / 2014

Tracklist : 01. High Road 02. Knock Knock Never Stop 03. Rollin' On 04. Don't Live Here Any More 05. I'm Coming Home 06. X Generation 07. Only For You Only 08. Hang On 09. St. Bartholomew 10. Brothers 11. L.A. No Name
 

oshy_27072014_Fou_Yea_StronCe Vans Warped Tour qui sillonne chaque été les Etats-Unis avec son tombereau de groupe pseudo modernes / hardcore-machin est une sacrée calamite. Comme il est de bon ton à chaque fois de présenter de « nouveaux » groupes considérés comme prometteurs pour les djeun’s rebelles d’outre-Atlantique, il apparait à chaque fois des tonnes de disques ou d’EP censés présenter ces groupes et surtout faire tourner la machine à cash sur le stand merchandising. Voici donc le nouvel EP des américains de FOUR YEAR STRONG avant leur apparition sur le scène principale de ce festival déprimant.

L’histoire n’est pas neuve puisque les premières sorties du groupe originaire de Worcester (Massachusetts) date de 2007. Ils évoluent dans un style que les spécialistes nomment hardcore mélodique ou easycore et comptent pas moins de quatre albums à leur actif dont le dernier In Some Way, Shape or Form date de 2011. Après trois années de silence et de nombreuses rumeurs de splits, les voici qui se rappellent à notre bon souvenir à travers cet EP. Le premier contact avec la musique des américains est assez amusant car nous sommes assez loin de ce que véhicule habituellement l’étiquette hardcore. Nous sommes ici en présence d’un groupe très très accessible avec des mélodies simples et les plus attrayantes possibles. On dirait un SUM 41 ou un BLINK 182 en plus speed mais rien de très méchant au menu. Des bonbons sucrés ont beau être parfois un peu épicés, ils ne risquent pas d’effrayer grand monde. Le groupe a choisi de privilégier l’énergie communicative à l’agression stérile.

Et cela fonctionne plutôt bien en cette période estivale. Les compositions ne prennent pas la tête, n’agressent pas l’auditeur et auraient tendance à donner la pêche. Cela reste formaté et sans grande surprise mais l’efficacité est là. Go Down In History a été enregistré, mixé et masterisé par Machine (FALL OUT BOY, EVERY TIME I DIE) au The Machine Shop. Du bon boulot.

Oshyrya (07/10)

 

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Pure Noise Records / 2014

Tracklist (16:37 mn) 01. What's In The Box? 02. Living Proof Of A Stubborn Youth 03. Tread Lightly 04. Go Down In History 05. So You're Saying There's A Chance…

Darkest Hour – Darkest Hour

darkesthour2014Jusqu'à nos jours, le groupe originaire de Washington DC avait réalisé un parcours discographique frolant le sans faute. J'avais découvert le groupe avec l'impeccable "Hidden Hands of a Sadist Nation", c'est bien simple le groupe alignait les albums majeurs, auxquel il ne manquait finalement que la reconnaissance du public.
Jusqu'à ce jour de l'été 2014, ou Darkest Hour sort ce huitième album, pour la première fois sous l'égide de Sumerian Records. Un album ? Non, un crash.
Est la frustration,  l'envie de percer à tout prix, qui peuvent expliquer que le groupe se tire une telle balle dans le pied ? Jusqu'à présent Darkest Hour s'était bien gardé de se vautrer dans le metalcore le plus basique et bourré de clichés délivré par des milliers de groupes Outre Atlantique. Son secret ? Sa maîtrise du Death metal mélodique, qui rendait ses passages metalcore bien plus relevés que le son mainstream habituel.
Ici le groupe régresse, moins de Death metal, et plus de metalcore sans relief, convenu et trop prévisible. Trop peu de morceaux surnagent, un "Wasteland" qui entame l'album correctement sans être renversant. Efficace, mid tempo, avec un solo que n'aurait pas renié un Dimebag Darrell en forme, compte tenu de ce qui suit on s'en contente. Les brutaux "Rapture In Exile" et "Lost For Life" sont frustrants, le groupe a encore des munitions et n'a pas oublié totalement son identité.
En étant indulgent, des titres comme "Infinity Eyes", "The Great Oppresser,"" Beneath The Blackening Sky" ou "Hypatia Rising" redressent péniblement la barre. Ce qui est regrettable c'est que le reste de l'album n'est pas du tout à la hauteur. Les six autres morceaux laissent une impression de melasse inconsistante qui ne laisse guère de souvenir tangible et accrocheur. "The Misery We Wake" est une pleurnicherie metalcore indigne de tout ce qu'a pu composer le groupe jusqu'à présent.

La faute notamment à un John Henry qui se jette à corps perdu dans des vocalises au chant clair d'une niaiserie absolue. Et que dire de ce morceau final au chant clair et violons, une purge. C'est bien la première fois que je me sens soulagé quand un album de Darkest Hour s'achève. C'est aussi la première fois que Darkest Hour use et abuse du chant clair, avec tous les clichés du metalcore en prime, et c'est un poil désagréable. Manquerait plus qu'il y ait une ballade tiens… Hélas, ils ont aussi commis une ballade. Avec une chanteuse. On se retrouve avec trois bons titres, quatre médiocres, et 6 pétards mouillés au metalcore pour ados prépubères qui n'écoutent que la radio. Ce serait un groupe de metalcore quelconque, ce serait somme toute pas si mal, si c'était le premier album de "Bloody Silent Valentine Phantom Suicide", il ferait sans doute la une de la presse britannique en guise de révélation mondiale de l'année. Mais là c'est un Darkest Hour méconnaissable. Un bilan bien faible. A la veille de ses vingt ans, Darkest Hour rentre dans le rang et c'est triste.

Hamster (03/10)

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