Archive for juillet, 2014

Ill Nino – Till Death, La Familia

illninotilldeathfamiliaLorsque Christian Machado a déclaré dans divers médias spécialisés au mois de Mai 2014 que le nouvel album d'Ill Nino allait surprendre, c'est avec un poil de septicisme que j'ai lu ce qu'il annonçait. A l'écoute de ce septième effort du combo originaire du New Jersey, on peut conceder qu'il y a quelques changements aportés à la routine du groupe. Un peu plus d'élements électros parsemés en intro et tout au long de l'album, mais qui restent relativement discrets. On constate la quasi disparition des influences hispaniques, sauf sur le titre qui fait office de ballade, "Blood Is Ticker Than Water", ou Machado nous la joue encore le crooner de ces dames.
Le groupe mèle sa recette avec des ingrédients agressifs, inspirés du death mélodique et deathcore histoire d'ajouter un poil de brutalité à son propos. Efficace. Notamment sur le titre "We Are So Innocent", ou "Dead Friends". Dans une veine plus brutale, neo metal binaire, le groupe se làche sur "Payaso", accrocheur et un Machado convaincant au chant agressif. En revanche on peut regretter une production qui n'est pas toujours des plus percutantes, je ne suis pas convaincu par le travail d'Eddie Wohl (Anthrax, Cradle Of Filth) qui a poussé les médiums à fond. En revanche le groupe n'a rien perdu de son savoir faire, guitares et section rythmique sont toujours au taquet. Les nostalgiques de la période néo metal des débuts du groupe pourront se raccrocher au titre "World So Cold", agrémenté de vocalises un poil deathcore au refrain. Ill Nino à bien changé depuis ses débuts c'est une évidence, pour autant le tournant butal annoncé se retrouvait déjà distillé dans les deux albums précédents. Le groupe confirme le choix de durcir le ton, tout en conservant des éléments mélodiques qui sont sa marque de fabrique, sans se soucier des effets réels ou supposés sur sa popularité. 

Hamster (07/10)

illnino.com

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Victory records / 2014 

Tracklist (43:37)

1. Live Like There's No Tomorrow 2. Not Alive in My Nightmare 3. I'm Not the Enemy 4. Blood is Thicker Than Water 5. We Are So Innocent 6. Pray I Don't Find You 7. World So Cold 8. Dead Friends 9. Breaking the Rules 10. Payaso 11. My Bullet

 

 

Jay Smith – King Of Man

oshy_27072014_Ja_SmitJay Smith est un chanteur et compositeur suédois inconnu au bataillon mais qui, rien qu’à voir la pochette de cet album, possède bien des atouts pour plaire à un large public. Avec un physique pareil, ces tatouages et un certain talent musical, il devient rapidement le gendre, rebelle, mais presque parfait. Mais méfiance car en cherchant un peu sur internet, il est aisé de découvrir que cette belle gueule d’ange est surtout célèbre dans son pays pour avoir remporté la compétition du Swedish Idol 2010. Oui, cela calme tout de suite… Autant en France, les vainqueurs de ces émissions ridicules disparaissent rapidement à quelques exceptions près, autant en Suède une belle carrière pour naître de ces programmes. Un seul exemple, celui d’Erik Grönwall désormais le chanteur de H.E.A.T. (chronique ici).

Le physique c’est bien mais la musique c’est mieux. Le premier album éponyme du suédois est devenu rapidement platine en 2010 dans son pays. Il espère bien renouveler la même performance avec celui-là et il s’est payé les services de Dan Sundquist, vainqueur d’un Grammy Award, aux manettes. Les chansons proposées ici ne manquent pas de charme mais le tout reste très sage et surtout extrêmement formaté pour plaire à un large public. Chacun trouvera chaussure à son pied avec ce mélange très large d’influences, entre rock, pop et country.

Avec un tel pot-pourri de genres, le savoir-faire et la puissance financière d’un Sony vous devinez que King of Man, s’écoute sans trop de problème. Il faut bien avouer que Jay Smith possède un beau timbre de voix, grave et chaud à même de faire passer un vaste spectre d’émotions. Cela me rappelle Chad Kroeger de NICKELBACK. Les singles radio sont nombreux et passent en rotation rapide sur les radios suédoises. Les chansons s’enchaînent, jolies, charmantes mais ne laissent pas beaucoup de trace dans l’esprit de l’auditeur. King of Man transpire le professionnalisme, le savoir-faire mais s’avère être sur la longueur un disque mou du genou et beaucoup trop formaté pour les hits parades européens. Rien n’est mauvais mais rien n’est génial non plus, cela manque bougrement d’énergie et de relief.

Le contrat de départ a été rempli puisque ce second album de Jay Smith a rapidement trusté les premières places des charts nationaux. Comme quoi le public agit franchement en mouton et adhère à un produit brillant, formaté mais sans âme ni grand intérêt. La machine marketing a été lancée et elle a obtenu les fruits escomptés. Souhaitons à Jay Smith de connaître une belle carrière sur le long terme et de ne pas rapidement tomber dans l’oubli comme ses homologues français.

Oshyrya (06/10)

 

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Gain Music – Sony / 2014

Tracklist (51:22 mn) 01. The Blues 02. Women 03. Keeps Me Alive 04. King of Man 05. Cowboys from Hell 06. Sanctuary 07. Keep Your Troubles At Bay 08. Ode to Death (Little Sister) 09. Tramp of Love 10. Evil I Might Be 11. Worries Won’t Bring It Back 12. Sanctuary Revisited

oshy_27072014_Ne_Tow_KingLes labels ont parfois de drôles idées. Voici que l’un d’eux nous envoie un lien pour télécharger et chroniquer NEW TOWN KINGS, un groupe de Ska & Reggae originaire de Colchester, Essex au sein de la perfide Albion. Qu’est ce qui dans « Metal » ou « Chronique » pourrait faire penser que cela nous intéresse ? Ou alors il s’agit là d’une stratégie machiavélique qui vise à tenter sa chance avec le pigeon que je suis. Et sur ce coup-là, ils ont eu raison car je n’ai pas fait attention, j’ai téléchargé avant de me rendre compte de mon erreur. Donc beau joueur, voici ma pénitence sous la forme de cette chronique qui n’a pas grand-chose à faire dans ces pages.

NEW TOWN KINGS est né en 2007 et possède déjà deux albums à son tableau de chasse: Sounds Of The New Town (2008) et M.O.J.O (2012). En 2013, la foudre tombe et le chanteur du groupe, Chris, décide de quitter ses camarades pour vivre de nouvelles aventures. Après bien des mois de doute, ils tombent finalement sur la perle rare en la personne de Dabs Bonner. Revivifier par ce sans frais, NEW TOWN KINGS propose cet EP pour confirmer son retour en forme et se rappeler au bon souvenir de ses fans. La démarche musicale des britanniques n’a pas foncièrement changée depuis leurs débuts et Pull Up & Rewind enfonce encore une fois le clou en mélangeant allégrement, avec un certain talent ska et reggae. L’évolution viendrait surtout de l’approfondissement de l’identité reggae du groupe, plus poussée que jamais. Si vous n’êtes pas allergiques à ces courants musicaux, vous pourriez prendre du plaisir, entre deux écoutes du dernier VOMITORY, à travers ces nouvelles chansons qui sentent bons le soleil et les vacances.

Maintenant aussi sympathique que soit la musique de NREW TOWN KINGS, nous serons nombreux à trouver que cela manque nettement de blast beat et de growls. C’est le risque à vouloir être chroniquer sur un site lu comme le nôtres par des poètes et des esthètes de la brutalité.

Oshyrya (One Step Beyond/10)

 

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Bomber Music / 2014

Tracklist (12:39 mn) 01. Change 02. Luna Rosa 03. Grabbed My Hand 04. Cool the Pressure Down