Le groupe Wovenwar a mis en ligne le clip du titre "All Rise", extrait de l'album "Wovenwar" (lire la chronique) :
Août 22
Le groupe Wovenwar a mis en ligne le clip du titre "All Rise", extrait de l'album "Wovenwar" (lire la chronique) :
Août 22
Dans la catégorie “l’originalité, on lui pisse à la raie”, Goatwhore fait figure de valeur sûre. On sait que les gars sont doués pour nous en mettre plein les esgourdes. Le propos ne sera pas très finaud, les variations seront réduites à peau de chagrin, mais cette formation a le mérite de pouvoir s’écouter sans réflexion, le cerveau sur OFF, un filet de bave à la commissure des lèvres et le regard absent, abruti par tant de haine. C’est caricatural, certes, mais mis à part le filet de bave, je résume parfaitement mon attitude en ce moment alors que je réduis cette chronique. Et j’en viens donc à me poser la question qui fâche : à quoi sert cet album ?
Parce que bon, dans l’absolu, le Black thrashisant de Goatwhore frappe dans le mille. La prod’ a suffisamment de crasse pour s’avérer plaisante sans être trop aseptisée, les morceaux se succèdent dans une avalanche de riffs acérés et de rythmiques survitaminées, le tout accompagné d’un torrent de colère vocale et, parfois, d’une petite touche presque rock’n’rollesque pas dégueu (« Baring Teeth For Revolt » qui donne presque envie de se tortiller le fion). Ce n’est qu’en de rares occasions que le groupe parvient à se montrer intéressant, notamment en optant pour le mid tempo pesant sur « Cold Earth Consumed In Dying Flesh ». Et le reste du temps ? Eh bien, le reste du temps, Goatwhore tabasse, sans discernement et surtout sans originalité. Bordel, j’ai l’impression de réécouter les mêmes morceaux encore et encore. La première écoute peut s’avérer plaisante, mais le disque vieillit très mal, la faute justement à cette linéarité ponctuée ici et là de quelques trop rares instants de bravoure.
Goatwhore me déçoit quelque peu. Oui, Constructing Rage Of The Merciless est radical. Mais on peut être radical sans pour autant se confiner à un seul registre (bien maîtrisé, mais tellement limité). Et le pire dans l’histoire, c’est que le groupe nous montre qu’il en a encore sous le coude, qu’il a des idées, mais il ne les met pas suffisamment en œuvre. Dommage. La prochaine fois, lâchez-vous, les gars, on vous en voudra pas !
Mister Patate (5/10)
Metal Blade Records / 2014
Tracklist (37:29) 1.Poisonous Existence in Reawakening 2.Unravelling Paradise 3.Baring Teeth for Revolt 4.Reanimated Sacrifice 5.Heaven's Crumbling Walls of Pity 6.Cold Earth Consumed in Dying Flesh 7.FBS 8.Nocturnal Conjuration of the Accursed 9.Schadenfreude 10.Externalize This Hidden Savagery
Août 22
Un nom avec “hate” dedans, un titre dans une langue difficilement identifiable et une intro/invocation en latin… Non, on ne va pas parler de fleurs et de bons sentiments sur cette galette. Stigmhate a opté pour le tabassage en règle des esgourdes, avec supplément de soufre et de blasphèmes. Zodacare Od Zodameranu, sur le papier, s’annonce donc plutôt bien pour l’amateur de Black Metal que je suis, mais entre la théorie et la pratique, il y a souvent une zone d’ombre qui vient transformer chaque chef-d’œuvre potentiel en une galette passable, voire minable.
Là où certains jouent la carte de l’ambiance quand il s’agit de se lancer dans le Black Metal, Stigmhate mise tout sur l’abattage massif. Prod en béton, riffs acérés, batterie supersonique et hurlements de gargouille, rien ne nous est épargné et je dois reconnaître que le premier contact est plaisant. Au niveau de l’efficacité et de la qualité d’exécution, on peut donc difficilement reprocher quoi que ce soit au groupe. Le problème réside davantage au niveau de l’originalité. J’ai eu beau écouter cet album à de nombreuses reprises, j’ai encore du mal à distinguer les morceaux. Zodacare Od Zodameranu s’avère rapidement une enfilade de morceaux de Black certes efficace mais aussi et surtout linéaire.
Au final, une écoute pourrait suffire. Si vous voulez une bonne dose de violence auditive, Stigmhate fera l’affaire. Si vous recherchez plutôt un disque qui s’inscrit dans la durée, je doute que vous trouverez votre bonheur ici…
Mister Patate (5/10)
Bakerteam Records / 2014
Tracklist (48:49) 1.Aetherion 2.The Third Obsidian 3.Ave Averno In Genesi Nema 4.Mistress of Bone's Mounds 5.Pleroma Apocrifa Mistica 6.Adamas Ater 7.The Templethoth 8.Radiant Darkness 9.May the Cursing Be 10.Feralis Exercitus 11.XV 12.Abraxas (bonus track)