Archive for août, 2014

Pantheon I – From The Abyss They Rise

À en juger par l’artwork et les photos promos « clichesques » (le groupe en train de tenir en joue une nonne et une femme sous burka sur l’une ou le groupe avec deux femmes à poil en laisse sur une autre) et au vu du CV des zicos du groupe (ex- 1349, ex-Den Saakaldte entre autres), on pourrait aisément croire que cet opus va se la fendre black metal pur et dur, voire trve.

Et là, dès les premières notes, Pantheon I nous place un contrepied parfait. Sur des relents black indéniables, le groupe est loin, très loin du trve black. Proposant des compos variées, passant du black lent, limite ambient à un black beaucoup plus noir et rapide, le groupe n’oublie pourtant jamais la mélodie et les ambiances travaillées pour proposer un metal très ouvert, même pour l’oreille d’un néophyte en black metal. Enfin, tout cela est vrai surtout pour les quatres premières compos car dès "What Lies Beneath", la production qui était là complètement claire devient crasse et rugueuse comme une vieille cassette audio qu’on aurait trop écoutée (sauf pour les intros et le violon, bizarrement). Et là, pour le néophyte, ça risque de coincer, d’autant que les compos semblent moins poussées niveau variations (ou du moins, les passages plus typiquement black (blast-beats et co) sont plus marqués). On a donc un opus à deux vitesses malheureusement entre une partie avec un black plus ouvert sur les autres genres et un black plus dans la pure tradition du genre. Mais c’était sans doute un des écueils inévitables de ce type d’opus concept avec une première partie qui est en fait le dernier EP et le reste qui est une sorte de best-off de tout ce que le groupe a écrit avant.

Un album à deux vitesses, qui nous montre le passé et le présent d’un groupe qui aura connu une évolution nette, une ouverture à d’autres genres, à d’autres influences. Au vu des compos figurant le présent, vivement le nouvel album (complètement nouveau).

Supercastor (07/10)

Site officiel

Myspace officiel
 

Non Serviam Records / 2014

Tracklist : 1. Pariah 2. Martyr 3. I'll Come Back as Fire 4. What Lies Beneath 5. From the Abyss They Rise 6. Core of the Soul 7. Thus Spake the Nightspirit (Emperor cover) 8. Transparent 9. Is This a Prophecy? 10. Myopic Dark Eyes 11.  A Shadow 12. Impious Spirit 13.  Enter the Pantheon

 

Evenline – Dear Morpheus

Evenline2014EVENLINE est un quatuor français né en 2009 en Ile de France. Après un premier EP, The Coming Life, sorti en 2010 et un concert clé en première partie d’ALTER BRIDGE au Luxembourg en 2011, le groupe décide de franchir le pas et entre en studio pour enregistrer son premier album que voici, Dear Morpheus.

Il n’est pas étonnant que le groupe mette en avant ce concert de 2011 en particulier car en plus d’être une belle consécration et une sacrée carte de visite, les anciens CREED apparaissent être une des influences majeures des franciliens. L’ombre des américians plâne nettement sur ces onze chansons, on retrouve la même veine rock alternatif et ce détail de la mélodie et du refrain accrocheur. Mais il serait incorrect de réduire EVENLINE à un seul groupe. Ainsi, tout au long de Dear Morpheus, les noms de NICKELBACK ou même de PEARL JAM et METALLICA pourrait vous venir à l’esprit. L’usage régulier de parties en chant hurlé alourdit le propos et impulse une dose d’énergie et d’agressivité pas si courante. Au niveau de la guitare pour pourrez également être surpris à travers ces quelques riffs bruts et tranchants comme sur « Without You » ou « Judgement Day ». Je rassure les plus calmes d’entre vous, le propos reste majoritairement rock, très accessible et accrocheur. Saluons le travail effectué sur les différentes compositions, les mélodies font souvent mouches et devrait tourner longtemps dans votre tête. 

Tous les musiciens sont bien en place, mention spéciale à Arnaud Gueziec qui s’en sort avec les honneurs derrière le micro. Il parvient à transmettre une vaste palette d’émotion et l’accent est très bon. Chapeau bas en plus s’il assure aussi les parties plus extrêmes. EVENLINE n’est jamais meilleur que quand il durcit un peu le ton. A travers des chansons qui orbitent en majorité autour des trois à quatre minutes, le quatuor a su aller à l’essentiel et éviter de diluer stérilement le propos. La mélodie principale est clairement identifiable et donne son meilleur. Dear Morpheus perd malheureusement un peu de son attrait et de son intensité avec des chansons plus molles et convenues comme « Letter to a Grave » ou encore « Eternal Regrets ». Ces exercices font partie du credo rock US mais cela tombe, pour ce disque, un peu à plat. Mais il faut bien avouer que nos compatriotes ont su apprendre et progresser au contact d’un des groupes phares du genre. 

Arnaud Gueziec (chant), Fabrice Tedaldi (guitare), Thomas Jaegle (basse) et Olivier Stefanelli (batterie) frappe un grand coup avec ce premier album. EVENLINE reste un groupe jeune mais démontre déjà de belles promesses en étant de suite dans le sillage des des ténors du genre. On leur souhaite le même succès que leurs collègues d’outre-atlantique même si le marché européen semble bien moins friand que son équivalent de ce type de douceurs rock.

Dooweet Records / 2014

Tracklist (50:45 mn) 01. Misunderstood 02. Without you 03. Letter to a Grave 04. Insomnia 05. Over & Over 06. Already Gone 07. Dear Morpheus 08. Hard to Breathe 09. Judgement Day 10. You Should Have Left Me 11. Eternal Regrets

 

Réédition 2016 – Deluxe Edition

oshy_20032016_EvenliLe premier pressage de ce premier album étant épuisé, EVENLINE en propose en ce début 2016 une réédition deluxe. Afin d'en offrir plus à leurs fans, ils n'ont pas fait comme tout le monde. Le groupe propose un second CD bonus, In the Arms of Morpheus, avec 5 titres acoustiques enregistrés en studio cet été.  Le travail effectué sur ces versions acoustiques est très propre et soigné. Tout un chacun peut ainsi découvrir ces chansons dans le plus simple appareil et se rendre compte de leur efficacité. L'acoustique ne ment pas et sanctionne toutes les faiblesses.

Arnaud Gueziec brille de mille feux derrière le micro, impressionnant. La première version de Dear Morpheus offrait son lot de bons moments et sa version enrichie enfonce encore le clou. Saluons cette belle initiative qui permet aux amateurs de se procurer un disque de qualité et d'attendre avec patience la suite des aventures des parisiens.

Dooweet Records / 2016

Tracklist (23:36 mn) 01. Misunderstood (Acoustic version) 02. Without You (Acoustic version) 03. A Letter to a Grave (Acoustic version) 04. Hard to Breathe (Acoustic version) 05. Already Gone (Acoustic version) 

 

Oshyrya (7,5/10)

 

www.evenline-music.com

www.facebook.com/evenlinemusic

I Am the Avalanche – Wolverines

I-Am-The-Avalanche-WolverinesIl semble que le chanteur et leader des américains de I AM THE AVALANCHE, Vinnie Caruana, s’y connaisse en gestion de catastrophe. Le nom de ce groupe de rock originaire du quartier de Brooklyn à New York semble prémonitoire tant la vie peut être capricieuse, semée de galères. Nos amis comptent déjà un solide tableau de chasse avec deux EPs et deux albums avant celui-là sous le bras : I Am the Avalanche (2005) et Avalanche United (2011). Tout semblait aller pour le mieux à la fin du chapitre précédent avant que le sort ne s’acharne sur le pauvre Vinnie : il a dû affronter des soucis de santé, le genre de problème qui vous laisse aliter des mois durant. Et cerise sur le gâteau, en plus de gérer une santé chancelante, une petite phénomène météo au nom sympathique d’ouragan Sandy a frappé, laissant beaucoup de ruines sur son passage. Tous ces événements ont nourri cet album qui montre un groupe secoué mais vaillant.

Cette jolie histoire racontée par le groupe sur son site internet mise à part, la première chose qui frappe en écoutant ce disque est sa courte durée. Cela semble normal à tout le monde mais encore une fois j’ai du mal à qualifier d’album un disque d’à peine une demi-heure. Alors oui dix chansons sont bien là, mais dans une veine rock cela fait léger quand même. Déjà que la musique n’est pas hyper excitante avec ce rock très accessible, très mélodique qui vise clairement à plaire au plus grand nombre. Certains parlerons ici de post-hardcore ou de hardcore mélodique, pour moi Wolverines présente plutôt un visage indie rock parfois punk aux entournures pas très éloigné des GREEN DAY et autres THE OFFSPRING. L’album se révèle facile à écouter, très sage et formaté. L’écoute peut s’avérer même plaisante avec des titres comme « The Shape I'm In » mais ne laissera pas de grandes traces chez l’auditeur. Les titres restent assez basiques et ne rentreront pas dans les annales.

Alors que retenir de ce Wolverines ? Pas grand-chose honnêtement, des chansons qui se laissent écouter mais qui ne font pas preuve d’un charme fou. Un album plat et sans grand relief qui ne devrait pas squatter longtemps votre platine une fois les beaux jours autour de la piscine épuisés. Cela fera de toute façon chère la minute.
Oshyrya (05/10)

www.iamtheavalanchenyc.com

www.facebook.com/iamtheavalanche

Rude Records / 2013

Tracklist (31:16 mn) 01. Two Runaways 02. 177 03. The Shape I'm In 04. Young Kerouacs 05. Wolverines 06. Anna Lee 07. Save Your Name 08. Where Were You ? 09. My Lion Heart 10. One Last Time