oshy_08092014_Stea Alors que le soleil a joué à cache-cache avec tous les (pauvres) juillettistes et aoûtiens pour ces vacances estivales pourquoi ne pas prolonger (dans les têtes) les congés et se charger les cages à miel de soleil à  coup de Stoner / Desert rock ? C’est en tout cas la proposition du label autrichiens Napalm Records qui dévoile sous nos yeux le premier album, Slab City, des britanniques de STEAK. Fondé en 2010, le  groupe compte déjà deux EPs à son actif avec de se jeter dans le grand bon avec ce LP.

La première chose qui frappe à l’écoute du disque est son aridité, con côté direct et brut de décoffrage. Ici vous ne trouverez aucun artifice ni aucune fioritures qui embellirait ou enluminerait le rock stoner  très pur proposé ici. Toute l’essence de ce genre a été patiemment filtrée ici pour ne conserver que le distillat originel : groove, basse ronflante, riffs simples et guitares gémissante. Les influences sont  évidentes, entre FU MANCHU et MONSTER MAGNET sous l’ombre omniprésente du culte KYUSS. Slab City s’apparente à un long tunnel, une difficile traversée du désert avec moult embûches et peu  d’espoir sous ce soleil brûlant. On ressent la fatigue, la soif et la sueur tout au long de ces dix chansons. Pas beaucoup de nouveautés ou d’expérimentations sous la soleil, les britanniques ne font que  réinterpréter leur manière les préceptes des grands anciens. L’impression de déjà entendu est assez présente même si le travail a été bien fait, Slab City est un disque sérieux et professionnel. Soulignons le  beau travail réalisé au niveau des pochettes typées comics américains. Le groupe s’amuse à mettre en scène leurs alter-egos en lutte contre les forces du mal du méchant Evil Lazarus.

Seuls les fans de la forme la plus pure de stoner Rock pourront ici trouver leurs petits. Ces chansons ne risquent pas vraiment de convertir les imperméables aux charmes du genre. Les fans seront aux anges de retrouver cette pureté des origines et pourront applaudir STEAK en première partie de la tournée européenne à venir de John Garcia. On imagine la joie pour le groupe de pouvoir ainsi côtoyer un leurs héros !
Oshyrya (06/10)

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Napalm Records / 2014
Tracklist (48:14 mn) 01. Coma 02. Liquid Gold 03. Slab City 04. Pisser 05. Quaaludes and Interludes 06. Roadhead 07. Machine 08. Hanoid 09. Rising 10. Old Timer D.W (Bonus Track)