TheOrwells2014C'est le genre d'album qui prend l'auditeur par surprise. Rien de vraiment novateur chez ces Ricains de The Orwells mais un deuxième essai compact, dense et rêche de purs rock n'roll aux accents punk et aux relents indie bostoniens. Le bien nommé Disgraceland après l’inaperçu Remember When sorti en 2012. Le quintette – deux cousins, deux jumeaux et un pote – déboule pourtant, toutes guitares en avant, de la banlieue de l'industrieuse Chicago, plus renommée pour sa contribution à la musique électronique qu'au rock hargneux. 
A l’écoute attentive de Disgraceland (clin d’œil à Graceland, la résidence d’Elvis Presley à Memphis), The Orwells affichent effrontément ce côté anar (le punk à l'époque) et conservateur (le punk… aujourd'hui) qui caractérise l'auteur de 1984 et La Ferme des animaux. Cet encore jeune groupe (autour de 20 piges de moyenne d’âge) nous gratifie de onze titres sacrément bien torchés, carrément bien joués et jamais redondants. De Southern Comfort et ses chœurs masculins qui ne se prennent pas au sérieux à The Righteous One et son refrain rageux alternant avec des couplets tout en subtilité, en passant par ce clin d'œil aux Pixies que constitue Always N Forever, The Orwells évitent joyeusement de se répéter et, pourtant, ne perdent rien de leur cohérence musicale. De l'avantage de comprendre que la musique est chose trop sérieuse pour être jouée par des gens qui se prendraient au sérieux.

Nathanaël Uhl (7,5/10)

www.theorwells.com

www.facebook.com/theorwellsband

Canvasback – Atlantic / 2014
Tracklist (35 minutes) : 1. Southern Comfort 2. The Righteous One 3. Dirty Sheets 4. Bathroom Tile Blues 5. Gotta Get Down 6. Let It Burn 7. Who Needs You 8. Norman 9. Always N'Forever 10. Blood Bubbles 11. North Ave