Archive for novembre, 2014

Rise Of The Northstar – Welcame

Un mardi matin, il y a quelques semaines, dans les bureaux de Nuclear Blast :

"- bon les gars, on a signé Machine Head, c'est bien beau, mais vu que le vieux Robb commence à péter toutes ses durites, je pense qu'on a misé sur le mauvais cheval. Je l'avais dit qu'on aurait dû signer Babymetal. Aujourd'hui, ils parlent tous du Japon. Il nous faut du japonais. Z'avez une idée ?
– Moi ouais, si je vous dis France et Hardcore, vous me dites…
– (tous en choeur) KATSUMI !
– Nan, putain, bande de pervers, je parle de Rise Of The Northstar, un groupe français de hardcore qui emprunte pas mal d'éléments de la culture japonaise pour les intégrer dans son style (matez-moi cette pochette) et ses textes. Et en plus, ça défonce la rondelle. On a déjà quelques groupes de hardcore dans notre catalogue, on peut en rajouter un, ça nous coûtera pas un bras. Alors, convaincus ?"

Et c'est ainsi que Rise Of The Northstar a rejoint l'écurie Donzdorf. Enfin, j'en suis pas sûr, mais je trouve que ma version des faits en jette un max. Mais venons-en aux faits, ou plutôt à la musique, et ces petits gars ne sont pas là pour rigoler ! On mélange allègrement le Hardcore, une touche de Thrash, une louche de Metal, avec le sens du morceau qui bute à la "Blast 'em All", les moshparts qui sentent la torgnole dans les ratiches et le coup de pied dans les couilles, des gang vocals taille XXL qui te renvoient dans les jupes de ta mère et une énergie incroyable.

Putain, cette galette chie de la patate par tous les pores, on dirait une version Metallique du programme "Start To Run" qui te permet d'apprendre à courir en musique. Welcame, c'est du "Start To Crossfit" en titane, ZYVA GROS TU VEUX ÊTRE UN TOUGH GUY AMÈNE TON CUL SOULÈVE CES PTITES PUTES D'HALTÈRES ET ON SE FOUTRA PLUS JAMAIS DE TA CARRURE DE PINCE À CHEVEUX DANS LE PIT, CIRCLE PIIIIIT, FAIS MOI CINQUANTE POMPES ! Et on se prend au jeu, on ressent une envie de péter des trucs en écoutant "Bosozoku" et de porter une casquette et un short de basket. J'ai beau chier allègrement sur une grosse partie de cette scène, ROTNS a un petit truc non identifié qui rend ses albums kiffables au gros connard que je suis. C'est frais, c'est énergique, c'est un brin original et ça envoie une tonne d'énergie. Je suis plus que surpris. Pour une fois, Nuclear Blast a su donner un coup de pouce à un groupe qui vaut le détour et qui s'était démerdé pour sortir sa galette lui-même sur son propre label. Chaudement recommandé.

Mister Patate Porn (8/10)

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Nuclear Blast Records / 2014
Tracklist (49:50) 1. What the Fuck 2. Welcame (Furyo State of Mind) 3. The New Path 4. Samurai Spirit 5. Dressed All in Black 6. Again and Again 7. Tyson 8. Bosozoku 9. Simon Says 10. Authentic 11. Blast ‘Em All

Megaherz – Zombieland

Les zombies semblent décidément avoir le vent en poupe pour le moment : les images de forteresse idéale en cas d’apocalypse zombie se multiplient sur 9gag ou certains groupes de métal dédient leurs opus à ces morts-vivants assoiffés de cervelle tels Warmblood et son God of Zombies ou encore Megaherz et son Zombieland qui nous occupe aujourd’hui.

Si dès les premières notes, vous pensez à des groupes tels Rammstein ou encore Oomph !, rassurez-vous, ce n’est pas parce que Megaherz est allemand aussi et que vous risquez le godwin en deux phrases, c’est surtout car musicalement, ils jouent dans la même cours de récré que les deux autres groupes cités : une musique très marquée rock, plus accessible à tout un chacun qu’un underground brutal death technique, des sonorités très industrielles grâce à des samples ou des sonorités électro, des compos relativement simples (vous n’entendrez pas ici des mélodies alambiquées ou de changements de rythme incessants) mais bien éxécutées, voilà quelques-uns des éléments qui caractérisent la musique de Megaherz. Malheureusement, là où un Rammstein ou un Oomph ! assure une certaine constance dans la « violence » et la cohérence de leurs opus, Megaherz propose des compos inégales : tantôt couillues et vous donnant uniquement envie de marteler en rythme votre cuisse avec votre poing tel Till Lindemann, certaines compos sont carrément des « balades » dont le constrate avec les brulots couillus est tel qu’au final, je me demande vraiment si ces « balades » sont indispensables. Surtout qu'elles sont finalement plutôt ennuyantes tant les autres compos donnent envie de suivre en headbanguant.

Un album en demi-teinte donc car il propose des compos à deux vitesses manquant de cohérence mais un album qui vous fera cependant passer un bon petit moment si vous cherchez un truc easy-listening ou si vous êtes teuton-phile convaincu.

(6,5/10) Supercastor

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Napalm records / 2014

Tracklist : 1. Zombieland 2. Roter Mond 3. Himmelsstürmer 4. Unter Strom 5. Fanatisch 6. Wir könnten Götter sein 7. Schwarzer Engel 8. Für Immer 9. Lieblingsfeind 10. Gegen den Wind 11. Frei 12. Hurra wir leben noch

 

Riot V – Unleash the Fire

oshy_24112014_RiLa carrière de RIOT a connu bien des hauts et des bas et les voici de retour pas seulement avec un nouvel album, Unleash the Fire, le quinzième mais aussi un line-up très remanié dû aux récents événements tragiques. Ce RIOT mark V donc voit l’arrivée de Todd Michael Hall en lieu et place de Tony Moore et surtout il s’agit là du premier album publié depuis la disparition du guitariste mythique du groupe, Mark Reale. Courage ou folie de poursuivre l’aventure sans lui, les fans jugeront.

Le précédent opus, Immortal Soul (chronique ici), qui avait marqué la renaissance du groupe, pouvait s’enorgueillir de biens des qualités et nous avions été alors convaincus dès les premières notes. C’est tout le contraire ici tant le premier contact avec Unleash the Fire surprend désagréablement. Tout sonne bien vieux, suranné. L’introduction de « Ride Hard Live Free » est tout simplement ratée avec un son de guitares qui nous ramène vingt ans en arrière et une production qui manque nettement de puissance et d’impact. Déjà la pochette de ce disque pouvait prêter à sourire pour son côté un peu naïf et cliché mais cette impression perdure une fois la touche play enfoncée. L’auditeur finira par s’habituer à cette production sans relief mais les compositions elles-mêmes ne seront aps capables de susciter l’enthousiasme.

Les gardiens du temple Mike Flyntz (guitares) et Don Van Stavern (basse) n’ont pas souhaité changer l’orientation du groupe et nous retrouvons donc douze titres power métal en cohérence avec les choix artistiques de RIOT depuis Thundersteel (1988). Mais malgré le sang neuf avec un groupe renouvelé au 2/5ème, à l’écoute, les américains sont restés bloqués au milieu des années 90. Unleash the Fire n’est pas mauvais mais cet album s’avère couvert de poussière. Le classicisme et la nostalgie ne sont pas mauvais par définition mais cette entreprise parait ici bien veine. Todd Michael Hall offre une belle prestation mais les chansons sont trop quelconques, pas assez catchy pour emporter notre adhésion.

Le label précise que les chanteurs Guy Speranza, Rhett Forrester et le guitariste Mark Reale sont en train de sourire depuis le paradis du rock n’roll constatant que l’héritage de RIOT brillera toujours. Je suis moins optimiste qu’eux, cela sent franchement le réchauffé et l’acharnement thérapeutique.

Oshyrya (05/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2014

Tracklist (55:41 mn) 01. Ride Hard Live Free 02.Metal Warrior 03.Fall from the Sky 04.Bring the Hammer Down 05.Unleash the Fire 06.Land of the Rising Sun 07.Kill to Survive 08.Return of the Outlaw 09.Immortal 10.Take Me Back 11.Fight Fight Fight 12.Until We Meet Again 13.Thundersteel (live) – Bonus Track