Archive for novembre, 2014

Skálmöld – Með Vættum

J’avais déjà entendu parler de Skálmöld puisque le sextette Islandais en est déjà à son quatrième album en comptant l’excellent live Skálmöld og Sinfóníuhljómsveit Íslands sorti l’année dernière.  En 17 ans, croyez-moi,  j’en ai écouté du Viking / Folk Metal, énormément même. Je vénère depuis longtemps des groupes qui sont devenus des références du genre tels que le mighty Skyclad, Bathory,  Enslaved,  Einherjer,  Vintersorg,  Otyg  ou Solefald. Je suis donc devenu très exigeant avec le temps ! Skálmöld évolue dans une veine similaire aux pères fondateurs de Skyclad  ou à leurs voisins norvégiens de Einherjer à savoir un Metal Folk virile qui emprunte beaucoup au Heavy, au Thrash et au Black Metal (ce dernier dans une moindre mesure). Un registre qui a donc été labouré depuis les 90s en long, en large et en travers.

Je vais me débarrasser tout de suite du truc qui m’a vraiment dérangé voire carrément agacé en écoutant Með vættum, c’est qu’il n’y a rien de bien nouveau et on ressent même comme un air de déjà entendu. Je me suis un peu fait chier par moments ! Il est vrai que le groupe multiplie, comme sur leurs autres réalisations, les clins d’œil à leurs ainés tout au long de ses treize morceaux  mais il ne s’agit plus là de leur première réalisation tout de même.  Ca faisait un peu sourire et soupirer de manière nostalgique et on leurs pardonnait car c’était un jeune groupe alors. Mais à partir du troisième album studio on est en attente d’un peu plus de la part de  Skálmöld ! Le groupe fait du sur-place et je trouve ça dommage !

Bon il faut lui reconnaitre un sens de la composition épique et maitrisé: là où d’autres font du vulgaire plagiat lui le fait avec un certain brio. Ils ne tombent pas non plus dans certains pièges liés au genre comme avoir recourt à des claviers « pouette pouette ». L’utilisation de claviers sobres et de Hautbois comme sur le très dansant  Að hausti  s’avère même opportune et donne un titre  sympathique. Ils nous ont aussi épargné les vocaux Heavy Metal ou les chants féminins qui ont tendance à me foutre des boutons et que je ne supporte plus.  Leur chanteur préfère scander voire éructer des actes de bravoure de manière bien virile quand les chorus ne sont pas repris en cœurs. J’ai par contre adoré quand le groupe lève un peu le pied en se faisant plus lourd ou contemplatif comme sur "Með jötnum" et à partir de la troisième minute de "Með drekum" où il se fait groovy avec  un riffing proche du vieux Enslaved. J’ai encore pensé à Enslaved mais au récent cette fois aux alentours de la troisième minute (décidément!) de Að vetri avec son break psychédélique et une envolée lyrique digne d’un Solefald sur la fin.  Le dernier morceau "Með griðungum" aurait pu d’ailleurs figurer sur un album de Solefald même s’il évolue de manière inattendue en se faisant pesant et heavy ! Comme je le disais plus haut on a presque à faire à du plagiat mais c’est brillant alors…

Au final nous avons un disque de Viking / Folk Metal qui respecte tous les codes et donc ne révolutionne en rien le genre mais qui le pratique avec conviction et un certain brio.  Les vieux de la vielle passeront certainement leur chemin. Tandis que le jeune metalhead va certainement adorer et ce n’est pas plus mal dans un sens, si ça lui permet d’écouter autre chose que la soupe de Amon Amarth qu’il croit naïvement être du Viking / Folk Metal. Pour ma part, il m’en faut vraiment plus pour me séduire et l’album passe tout juste la moyenne ! La prochaine fois je serais encore plus exigeant avec Skálmöld car je sais qu’il peut mieux faire ! Je vous l’avais dit en préambule qu’avec l’âge j’étais devenu très exigeant en la matière !

FalculA  (6,5 /10) 

 

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Napalm Records 2014

 Tracklist (50:26)  1.  Að vori  2.  Með fuglum  3.  Að sumri  4.  Með drekum  5.  Að hausti   6.  Með jötnum  7. Að vetri  8. Með griðungum

Bloodbath – Grand Morbid Funeral

J’avoue que je ne donnais pas cher de la peau de Bloodbath après l’annonce du nom du successeur de Mikael “putain de hippie de merde” Akerfeldt. Franchement, les gars, Nick Holmes aurait la carrure et le growl suffisants pour interpréter « Eaten » ou « Cancer Of The Soul » en live, alors qu’il est déjà à la ramasse dans plus de 50 % des concerts de Paradise Lost ? Ajoutez à cela un premier single qui n’était pas de nature à me rassurer et vous obtenez le scénario parfait du comeback moisi, qui ferait passer le retour d’At The Gates pour la meilleure chose qui soit arrivée au monde depuis Youporn.

Et pourtant, contre toute attente, Bloodbath nous prouve qu’on peut sembler avoir fait, sur le papier, une erreur de casting improbable et finalement faire un comeback bien moins honteux qu’on aurait pu le craindre.

Au niveau purement musical, Bloodbath a su garder son efficacité et nous assène une galette de Death bien sentie. Exit le son clinique, Grand Morbid Funeral est plus gras, plus sale, « à la suédoise », et certaines de ces compos nous renvoient des années en arrière, quand Bloodbath était une machine de guerre… Mais bon, au vu du line-up, on ne devait pas vraiment avoir d’inquiétude sur ce plan : ces gars n’ont pas oublié comment se servir de leurs instruments pendant leur retraite. Non, l’inquiétude principale était le chant. Je craignais que Nick arrive bien vite à ses limites et ne soit pas à la hauteur de ses collègues musiciens.

Eh bien, j’avais plutôt tort. Mis à part une ou deux exceptions (dont ce premier single), la prestation de Nick est plutôt intéressante. Plutôt que d’essayer de singer ses prédécesseurs (ce dont il aurait probablement été incapable), il nous propose un chant moins percutant, plus « vicieux », plus « sale », et ce timbre colle aux morceaux… et ce alors que Bloodbath n’a pas pour autant adapté sa musique à son nouveau chanteur. Bloodbath parvient donc en quelque sorte à nous donner l’impression que rien n’a changé alors qu’un élément central a sensiblement été modifié. C’est habile et osé, bien plus qu’un At The Gates qui est sorti de son hibernation comme si de rien n’était.

Intégrer Nick Holmes à Bloodbath était un pari risqué. Même si je reste encore sceptique quant aux capacités de ce bon vieux Nick d’assurer un set correct en live (surtout sur les anciens morceaux), je dois reconnaître qu’il a encore de beaux restes sur ce Grand Morbid Funeral plutôt bien ficelé. 2014 a beau ne pas vraiment être l’année de la Suède en Metal, Bloodbath fait partie de ceux qui ne se contentent pas de sauver les meubles Ikea.

Mister Patate (7,5/10)

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Peaceville Records / 2014
Tracklist (46:54) 1. Let The Stillborn Come To Me 2. Total Death Exhumed 3. Anne 4. Church Of Vastitas 5. Famine Of God's Word 6. Mental Abortion 7. Beyond Cremation 8. His Infernal Necropsy 9. Unite In Pain 10. My Torturer 11. Grand Morbid Funeral

 

oshy_16112014_Forev_Cam_CallFOREVER CAME CALLING est un groupe de pop punk américain originaire de Twentynine Palms en Californie. Tout a commencé en 2006 sous la forme d’un cover band. Mais progressivement, nos amis ont souhaité développer un son et une identité propre et se lance dans la composition d’un répertoire original. Après bien des changements de line-up, ils proposent un premier EP, HopE P.assion, en 2010. Tout s’accélère alors et débouche en 2012 sur la publication d’un premier véritable album, Contender, déjà chez Pure Noise Record. La suite arrive ces jours-ci avec ce second opus, What Matters Most.

Le visuel de la pochette est très réussie, cette photo surprend et interpelle positivement. Malheureusement cette impression ne dure pas et, une fois la touche play enfoncée, cette surprise disparait et on se trouve en présence d’un punk rock très accessible et gentillet qui va ravir les kids et les teenagers outre-Atlantique. Les chansons sont très courtes et ultra-calibrées pour au total un famélique trente-quatre minutes de musique. Cela fait léger quand même. Tous les ingrédients sont présents : des mélodies attrayantes, quelques rythmiques rapides, plus agressives pour le côté rebelle et enfin des refrains fédérateurs. Vous trouverez la chanson plus douce et reposée avec « Endangered Innocence » histoire de reprendre son souffle et de rappeler à tous que parfois la vie est dure. Vous l’aurez compris, avec un certain talent quand même, FOREVER CAME CALLING a su coché toutes les cases pour sortir l’album type ayant le potentiel de passer sur les radios des campus américains. Quelques chansons pourront vous faire taper du pied mais ficelles sont quand même un peu grosses pour ne pas à un moment ou un autre regretter d’être pris pour un mouton.

Si vous aimez BLINK 182, WEEZER et FALL OUT BOY, What Matters Most est fait pour vous. Vous y retrouverez avec délice tous vos ingrédients préférés et vous ne serez pas dépaysés. Sinon passez votre chemin, vous risquez de ne pas goutez très longtemps à cette guimauve.

Oshyrya (05/10)

 

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Pure Noise Records / 2014

Tracklist (34:42 mn) 01. August Is Home 02. Mapping With A Sense of Direction 03. Substances 04. Defenseless 05. Transient (I Don't Miss) 06. Endangered Innocence 07. Indebted 08. Rather Be Dead Than Cool 09. Spanish Mother's (I Just Miss) 10. Wish You Well 11. Angels In Your Closet