Internal Bleeding – Imperium
Posted by Mister PatateDéc 31
Jetez-moi la première bière : j’ai vraiment (re)découvert Internal Bleeding l’année dernière dans un obscur café de Flandre lors de leur passage avec les Maltais de Beheaded et les ricains de Disgorge. Les raisons de ce désintérêt ? Elles sont nombreuses : un rythme de sorties moins important que ses concurrents, une exposition médiatique moindre… et finalement, la sortie de leur nouvel album a failli aussi m’échapper, et c’est un peu par hasard que je suis tombé sur Imperium.
Et j’aurais raté quelque chose.
Parce que mine de rien, à une époque où la tendance est aux productions énormes et à la course au toujours plus extrême, Internal Bleeding a su conserver une touche plus organique, plus traditionnelle. Le growl est plus « faible », les riffs sont moins écrasants que ceux de la concurrence, la batterie ne donne pas l’impression d’être tirée de l’arsenal de l’armée américaine… En fait, sur le plan de la production, Internal Bleeding fait petits bras. Le seul gagnant, en fait, serait la basse, bien plus audible que sur 90 % de tous ces nouveaux albums de Death à tendance brutalo-brutale.
Cependant, les apparences sont trompeuses. Le son a beau être moins dévastateur, cela ne signifie pas pour autant que nous sommes en présence d’un album faible. Ce qui fait avant tout la qualité d’un album, c’est la qualité de ses compos, et à ce jeu-là, Internal Bleeding n’a pas perdu de son talent et nous assène neuf pistes comme autant d’uppercuts, dans son plus pur Death Metal avec un petit je-ne-sais-quoi de Suffocation. Internal Bleeding n’a pas besoin d’une prod’ en béton en guise de cache-misère. Avec une production moderne, Imperium serait une machine de guerre… mais paradoxalement, il perdrait aussi de son charme. C’est difficile à expliquer, mais ce feeling plus honnête ajoute un plus à cet album, et le dénaturer en rendant le son plus artificiel serait regrettable. Je faisais le parallèle avec Ingested, et ma conclusion serait la même : Internal Bleeding touche une corde sensible et livre un album solide. Que demander de plus ?
Mister Porn (8/10)
Unique Leader Records / 2014
Tracklist (xx :xx) 1. Fabricating Bliss 2. The Visitant 3. The Pageantry Of Savagery 4. Patterns Of Force – Act I – The Discovery 5. Patterns Of Force – Act II – Plague Agenda 6. Patterns Of Force – Act III – Aftermath 7. Placate The Ancients 8. (In The) Absence Of Soul 9. Castigo Corpus Meum
One comment
Commentaire by Chris Pervelis on 01/01/2015 at 11:34
Merci for the review! Glad you enjoyed the album.