oshy_31122014_TeJe dois bien avouer avoir lâché l’affaire TEN depuis bien des années maintenant. Les errements de son indiscutable leader, Gary Hughes, avaient fini par me fatiguer et j’étais allé voir ailleurs alors que des albums comme The Robe (1997) surtout mais aussi le suivant Spellbound (1998) voir même Babylon (2000) restent encore très chers à mon cœur. Depuis, l’anglais souffle le chaud et le froid avec son groupe ou en solo. Je vous encourage à lire les toujours excellentes chroniques de mon camarade Baptiste pour vous faire une idée plus précise: The Twilight Chronicles (chronique ici), Stormwarning (chronique ) et Heresy And Creed (chronique encore ici). Vous comprendrez que ce dernier album qui voyait un groupe et son leader tourner en rond à nous resservir encore et encore le même plat de moins en moins gouteux ne créait pas un enthousiasme débordant à l’aune de la chronique de ce nouvel opus.

Un début sous de bons auspices

Au niveau du business TEN quitte les rivages italiens de Frontiers pour être la première signature d’un tout nouveau label, Rocktopia Records. Et pour faire perdurer une solide tradition, la valse des musiciens se poursuit avec la présence de près de quatre guitaristes sur Albion, exit Dan Mitchell pour des soucis de santé et arrivée de deux petits nouveaux. Seul John Halliwell, présent depuis 1996, semble être insubmersible. Avant d’entrer dans le cœur du sujet, un mot sur la pochette. TEN nous a habitué au meilleur (Spellbound, Stormwarning et Babylon signées Luis Royo) et tombe ici dans le « pas extraordinaire » avec cette guerrière peu vêtue, à la poitrine généreuse. Bof comme dirait l’autre, un poil racoleur je trouve…

Les albums du groupe ont toujours été assez hétérogènes avec des chansons parfois merveilleuses et une bonne moitié de titres plus passe-partout histoire de faire un album complet. Et je rêve de retrouver ici des pépites comme « Arcadia » et « Fear the Force ». Albion commence sous de bons auspices avec un « Alone In The Dark Tonight » accrocheur dans la grande tradition du groupe. Toutes les marques de fabrique du style Hugues sont là, joli mélodie, bon refrain, simple mais efficace, solide technique individuelle des musiciens au niveau les soli et utilisation intelligente des chœurs ainsi que des claviers. Derrière le micro, le britannique fait un bon boulot même si ce n’est pas le plus doué de sa génération car sa palette vocale reste assez limitée.

Écœurer les plus courageux ? 

Les titres suivants passent sans anicroche ni excitation particulière mais avec quand même m’impression que TEN se la joue un peu trop facile. « Albion Born » se veut une chanson plus ambitieuse avec son introduction à capella et ce petit côté folk. Vous aurez ici matière à taper du pied et secouer la tête. Et le disque continue sans remarquables haut ni bas à l’exception de ce « Die For Me » bizarrement choisi comme premier single. Avec son approche très hard rock classique, presque bluesy et cette abondance de claviers, cette composition est loin de constituer l’apogée de l’album.

Pour un onzième album, Gary Hughes ne changent rien à sa recette et continu à distiller un hard rock mélodique dont les premières esquisses datent de dix-huit ans. Comme d’habitude vous trouverez sur Albion à boire et à manger, du très bon et du très moyen, vite fait bien fait. Les habitués en auront pour leur argent, les autres passeront encore et toujours leur chemin. Gary Hugues finira par écœurer même les plus courageux en continuant à ce rythme là. Et il parait que TEN met déjà les dernières touches au douzième…

Oshyrya (07/10)

 

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Rocktopia – Cargo Records / 2014

Tracklist (56:51) : 01. Alone In The Dark Tonight 02. Battlefield 03. It's Alive 04. Albion Born 05. Sometimes Love Takes The Long Way Home 06. A Smuggler's Tale 07. It Ends This Day 08. Die For Me 09. Gioco D'Amore 10. Wild Horses