Beyond The Styx est une jeune formation de la région de Tours ayant sorti une démo Ex1le en 2011 et un EP Sloughing Off the Shades en 2012.  Ça c’est ce que j’ai trouvé lors d’une brève recherche, chose que je fais à chaque fois que je ne connais pas un groupe dont j’ai à faire la chronique. Comme un cheveu sur la soupe ou une couille dans le potage, c’est selon, ce fût le drame, une vraie guerre intérieure quand je suis tombé sur le terme de la novlangue métallique qui me fout tant les boutons : Deathcore. Un terme que ceux qui ont eu l’occasion de lire ma récente chronique du dernier album d’ Aversions Crown (ici) savent à quel point il me gonfle ! Autant vous dire que le chantier s’engageait plutôt mal concernant Beyond The Styx.


Sauf que voilà, tout ça c’était avant que je ne m’envoie leur skeud Leviathanima ! En effet, ces derniers temps et ce depuis que j’ai commencé mes modestes contributions au sein de Metalchronique.fr, je me surprends à apprécier des formations officiant dans ce style. Un style que je boude encore car deux albums c’est bien peu, deux gouttes d’eau dans l’océan de productions accumulées ces dix dernières années. Mais ces deux-là sortent vraiment du lot je trouve !

 
En prenant un peu de recul car cela fait bien trois semaines que cet album tourne sur mon lecteur, il est facile de comprendre pourquoi il m’a séduit. Tout d’abord l’artwork qui comme pour leur EP Sloughing Off the Shades est très réussi ! Ensuite le travail de production qui en étant organique et ample  accorde une place équitable à tous les instruments. Quant au contenu musical, ils ont trouvé un bon équilibre entre compositions sophistiquées, dynamiques et un bon feeling musical.


Je m’explique, contrairement à la majeure partie des groupes dit de Deathcore, eux ne donnent pas dans une surenchère technique à la mords moi le nœud. Je pense qu’ils ont dû comme moi écouter beaucoup de hardcore et ça doit être ce qui explique les atomes crochus que je me suis découverts avec leur musique. Un peu comme ce que je disais des français de Malkavian (ici), Beyond The Styx parsème ces compos d’un héritage typiquement hardcore. Râââh… ces chœurs bien viriles comme sur les vielles compos de Biohazard ou Madball ! Les compositions se font souvent accrocheuses mais tout en étant aérées avec juste ce qu’il faut de progressivité et de technicité. Beyond The Styx fait souvent mouche, il suffit d’écouter : l’intro « Quo Fala Ferunt » et le morceau qu’il introduit « Autop6gorgones »le pêchu « Code: Orphantage », « Lupas » et son mix étonnant de Doom et de Hardcore ou encore « VenOMEN(On!) » et « Insurr@ction » avec leurs réminiscences Melodeath et Modern Metal, pour se rendre compte de leur force tranquille ! De plus et c’est la cerise sur le gâteau, leur vocaliste Emile Duputie nous fait une prestation des plus convaincantes et ce aussi bien dans un registre Hardcore que dans ses deathgrowls bien puissants.

 
Tout ça est très prometteur pour la suite de la carrière de Beyond The Styx car en plus ils viennent de signer chez Klonosphere ! Vraiment à tous les niveaux un très bon premier album ! Chapeau bas messieurs car votre pari s’avère gagnant à l’arrivée ! Quant à vous amis lecteurs, je vous conseille vivement l’écoute de cet album. Il se peut que comme moi vous soyez ébranlés dans vos propres certitudes ! A Bon entendeur !


FalculA ( 8,5/10)

 

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Indépendant / 2015 
Tracklist (52:00) 1. Quo Fala Ferunt 2. Autop6gorgones 3. Eichidna'H 4. Kiss the Abyss 5. Code: Orphantage 6. Respice Finem 7. Sanctuor INK 8. Lupas (ft. Ryan X) 9.  VenOMEN(On!) 10. Insurr@ction 11. 101 Demons 12. Ody55eu5