Archive for janvier, 2015

In This Moment – Black Widow

Inthismoment-blackwidowLe groupe In This Moment aurait pu se cantonner à un metalcore basique et nous aurions pu confier ce cinquième effort des californiens à notre empaleur favori qui n'aurait pas manqué de nous ressortir une de ses théories du complot dont lui seul à le secret au sujet du metalcore dont le seul objectif serait de réduire la planète rock en bouillie. Il est vraiment d'un pessimisme à tout épreuve…
Il est vrai que l'album précédent n'avait guère suscité l'enhousiame, metalcore nappé d'electro, cette fois le groupe assume un changement de cap qui se révèle aux conduits auditifs, In This Moment s'affirme plus industriel et electro. En confiant la production a Kevin Churko (Ozzy Osbourne, Slash, ou Five Finger Death Punch), on a déjà une certitude, ça va sonner fort, et propre sur lui.
Cerise sur le Hamster la mixture aurait pu être une bouillie insipide, au contraire,le groupe sonne et claque quelques riffs acérés, après la longue intro sur "Sex metal Barbie" le groupe n'a pas laissé les guitares au placard. Un "Sick Like Me" frappe juste ainsi que le martial "Natural Born Sinner". On retient aussi ce "Big Bad Wolf" ou Maria Brink s'énerve avec réussite à la façon d'un Zack de la rocha. On regrettera en revanche un poil d'abus dans le bidouillage du chant.
Signe que le groupe ne se contente pas d'une corde à son arc, le titre "Dirty Pretty" évoque plus volontiers l'univers de Marylin Manson. Côté ballade, on retient bien volontiers "Sexual Hallucination" teintée de mélancolie avec en prime quelques sursauts d'orgueil électriques. En revanche l'album s'achève de manière moins convaincante, le dispensable "Into The Darkness " et ses trois minutes de pleurs et un "Out of Hell" au piano qui s'éternise. passons sur cette fin mal calbirée et retenons surtout que In This Moment trace sa voie et rend de nouveau accessible au plus grand nombre un rock / metal industriel bien ficelé. Reste aux californiens à accentuer leur touche personnelle dans la mesure ou ils sont tout à fait capables d'aller au delà de l'hommage à Nine Inch Nails interprétant des reprises de Garbage.

Hamster (07/10).

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Atlantic Records / 2014
Tracklist (60 minutes)
1. The Infection 2. Sex Metal Barbie 3. Big Bad Wolf 4. Dirty Pretty 5. Black Widow 6. Sexual Hallucination (Feat. Brent Smith of Shinedown) 7. Sick Like Me 8. Bloody Creature Poster Girl 9. The Fighter 10. Bones 11. Natural Born Sinner 12. Into the Darkness 13. Out of Hell

 

Angra – Secret Garden

oshy_18012015_AngrLe salut du Brésil viendra-t-il d’Italie ? Ne vous méprenez pas, je ne parle pas ici de football mais bien de musique avec la tentative de retour en grâce des brésiliens d’ANGRA. On ne donnait pas cher de leur peau après quatre année de silence, des déchirements internes, des changements de line-up et une créativité en berne. Le dernier opus, Aqua (chronique ici), paru en 2010 était franchement indigent pour un groupe de ce calibre. Il fallait que le groupe frappe fort pour ce huitième opus sous peine de sombrer dans les divisions inférieures du Power métal progressif.

Dans la continuité du live Angels Cry 20th Anniversary Tour (chronique ) récemment publié, Fabio Lione a été conforté dans son rôle de chanteur au grand damne d’Alex Staropoli de RHAPSODY qui s’inquiète des retombées pour son propre groupe. Après Andre Matos et Edu Falaschi, voici un troisième frontman de grande qualité a même de remettre le groupe sur les bons rails. Encore faudrait-il que le duo Rafael Bittencourt et Kiko Loureiro retrouvent leur vista et proposent des chansons fortes et accrocheuses comme dans le passé. C’est avec une petite fébrilité que je me suis lancé dans l’écoute de Secret Garden, ANGRA est un des groupes qui a bercé mon apprentissage du métal et sa faiblesse avait de quoi attrister plus d’un amateur. La belle pochette signée Rodrigo Bastos Didier pousse à l’optimisme.

Les premières écoutes de ce nouvel opus sont plutôt rassurantes. Sans atteindre le génie, les deux chansons d’ouverture que sont « Newborn Me » et « Black Hearted Soul » bastonnent bien et montre un groupe revanchard, à la fois tranchant et mélodique. Fabio Lione démontre encore une fois à quel point il est doué, dans un registre très symphonique avec RHAPSODY mais aussi au sein d’une musique plus directe comme celle d’ANGRA. Il avait déjà fait ses preuve au sein de VISION DIVINE mais ce nouvel essai s’avère plus que concluant. Le retour des rythmiques puissantes, complexes et parfois très « brésiliennes » font un bien fou et rappelle avantageusement les merveilles d’un Holy Land d’anthologie. Fabio Lione n’est pas la seule nouveauté d’ANGRA version 2015 puisqu’un petit nouveau, Bruno Valverde, s’est assis derrière les fûts de batterie à la place du batteur historique Ricardo Confessori. Il réalise une jolie performance à la fois puissante et précise. Les claviers ne sont pas non plus oubliés et enrichissent finement en donnant un peu plus d’épaisseur aux différentes compositions.

Les mélodies vocales ont été simplifiées et frappent par leur efficacité. Au niveau musical, le groupe a su également aller à l’essentiel tout en conservant cette richesse et cette patte si typique d’ANGRA. Une chanson comme « Newborn Me » est un bel exemple de cette démarche, le titre est très rapide, attrayant avec des breaks qui rappelleront à certains DREAM THEATER. Les brésiliens n’hésitent pas à proposer des petits interludes acoustiques au sein même de leurs chansons pour apporter une respiration salvatrice. C’est bien cet ANGRA là que nous voulons entendre, ces grandes cavalcades de guitares, ces refrains accrocheurs qui donnent immédiatement envie de taper du pied et de secouer la tête. La production de ce huitième album a été confiée à une équipe de choc composée de Roy Z (JUDAS PRIEST, Bruce Dickinson) pour la pré-production et de Jens Bogren (KREATOR, OPETH) pour l’enregistrement et la production en Suède. Le résultat est à la hauteur de nos attentes avec un son à la fois puissant et limpide.

Afin de fêter dignement son retour dans la lumière, ANGRA n’a pas hésité à faire appel à deux invitées de prestiges pour Secret Garden. Les amateurs de belles voix et de jolis plastiques seront enchantés de constater que Simone Simons (EPICA) et Doro Pesch viennent participer. La première assure le chant complet du titre éponyme et la seconde assure un bien beau duo avec Rafael Bittencourt. Chacune dans son registre, elle apporte une vraie valeur ajoutée et ces titres restent très agréables à écouter. Terminons en précisant qu’ANGRA propose sa propre version du « Synchronicity II » du groupe THE POLICE. Bizarre de proposer ainsi une reprise alors qu’une composition originale supplémentaire aurait été appréciable.

Après Rebirth (chronique ici) en 2001, tel le phénix, les brésiliens d’ANGRA connaissent une deuxième renaissance avec un Secret Garden assez enthousiasmant. Rafael Bittencourt, Felipe Andreoli et Kiko Loureiro ont su réunir autour d’eux une équipe de choc pour raviver la flamme et rappeler à tous qu’il va falloir compter sur eux sur la scène Power métal progressive. Le soulagement pour les fans est total et espérons cette fois-ci que le groupe ne se déchire pas à nouveau et puisse ainsi poursuivre dans cette voie sur le long terme. Même le phénix peut finir par se fatiguer.

Oshyrya (09/10)

 

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earMUSIC / 2015

Tracklist (54:08 mn) 01. Newborn Me 02. Black Hearted Soul 03. Final Light 04. Storm of Emotions 05. Violet Sky 06. Secret Garden (featuring Simone Simons) 07. Upper Levels 08. Crushing Room (featuring Doro Pesch) 09. Perfect Symmetry 10. Silent Call

Itw_oshy_Eklip_05Au moment où j’écris cette ligne, une stratégie de conquête de la France est en train de se fomenter de l’autre côté du Rhin. Je vous rassure, pas de remake de la dernière grande Guerre au programme mais l’ambition des allemandes d’EKLIPSE de ravir le cœur du public français. Beaucoup, dont votre serviteur, avaient crié à l’opportunisme mercantile mais beaucoup également avait apprécié le spectacle des musiciennes en première partie de NIGHTWISH. Cette fois-ci, elles dégainent des reprises instrumentales et classiques de quatre tubes français. Les cent dernières années sont couvertes avec du plus ancien Debussy à France Gall dans les années soixante au plus récent avec les RITA MITSOUKO dans les années 80 et NOIR DESIR très récemment.

Le concept ne changea pas, le constat reste lui aussi identique. Les premières écoutes de ces versions « classiques » menées par un quatuor à cordes sont très sympathiques. Si vous aimez les chansons originales vous prendrez plaisir à retrouver ces mélodies dans leur plus simple appareil, sans fioriture ni guimauve. Vous fredonnerez ces mélodies qui font partie de la culture musicale française. Maintenant la lassitude viendra vite et je ne vois que quleques utilisations à ces reprises, aussi réussies et agréables qu’elles soient: le fond sonore de votre prochaine soirée avec le tout Paris réuni à la maison, comme fond sonore dans votre ascenseur ou en en musique d'attente espérant que l’opérateur de l’ANPE ou de la Sécu daigne vous répondre. Maintenant à 2,99 euros sur iTunes (lien ici) cela ne va pas vous ruiner. A vous de voir…

Oshyrya (06/10)

 

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Mrs. Green Records / 2014

Tracklist (13:39 mn) 01. Poupée de cire, poupée de son 02. Marcia baila 03. Le vent nous portera 04. Clair de lune