Dans le paysage musical français, Trepalium est un groupe à part. Brillant et décalé, le groupe joue un metal extrême fusionnant. A priori l'idée peut faire peur… Mais la formation possède assez de folie pour mener le concept dans ses ultimes retranchements. Pourtant, H.N.P, leur quatrième production, nous avait interloquée. Trepalium tournait le dos à son identité développée sur les brillants Alchemik clokwork of disorder et XIII. Il se dirigeait vers un son clinique et froid. Pire, ses compositions manquaient sévèrement de groove. L'annonce de la sortie d'un nouvel E.P. nous laissait donc dubitatif. Il n'a fallu qu'une seule écoute de Voodoo Moonshine pour nous rassurer : hallelujah , le fils prodige est de retour !
Imaginez un instant Cab Calloway swinguant avec en backing-band les pointures d'Atheist. C'est fou, dingue à l'image de ce « Moonshine limbo » gorgé de cuivres joyeux. Ce n'est pas tout, les cinq autres titres sont issus du même moule. Harun Demiraslan (guitares) et consorts ont bien bossé leur copie. Riffs ciselés, rythmes rebondis et mélodies imparables (« Damballa's Voodoo Doll ») sont au rendez-vous. Quant à Kéké, il n'a jamais aussi bien chanté. Audacieux et virulent, ce dernier n'hésite pas à saupoudrer son chant death d'influences scat pour un résultat unique.
Réjouissant, épicé et jazzy, Voodoo Moonshine a le goût et la saveur d'un bon jambalaya. C'est une claque énorme et sans aucun doute la meilleure production du groupe. Trepalium est un groupe rare et précieux à l'image de sa musique. Du bonheur pour les oreilles.
Ce n’est pas franchement évident de le deviner mais les racines du groupe CARE OF NIGHT sont à rechercher du côté du groupe de heavy métal suédois SEVEN TEARS. A la fin de l’aventure en 2009, trois de ses membres décident de poursuivre leur aventure artistique commune et lance le projet CARE OF NIGHT. Le chemin s’avère difficile et il leur faudra du temps pour constituer un line-up solide et commencer à enregistrer du matériel original. Deux chansons mises à disposition sur les plateformes digitales permettent de mieux faire connaître le groupe avant que l’enregistrement d’un EP quatre titres en 2013 ne vienne enfoncer le clou. Mais il fallait encore franchir un pas supplémentaire pour progresser et acquérir une solide légitimité. C’est désormais chose faite avec la sortie ces jours-ci d’un premier album, Connected.
Dire que nos amis suédois apprécient la scène AOR/Melodic Rock américaine est un sympathique euphémisme. L’ombre des géants de JOURNEY plane lourdement sur cet album, on retrouve une démarche assez similaire à travers ces titres rock soignés, accrocheurs et hyper mélodiques. Un gros travail a été réalisé pour rendre ces compositions brillantes et attractives, à même de plaire à un très large public. Il faut ici saluer le talent certains de CARE OF NIGHT, ils enchainent tout au long de Connected de bien belles chansons, variées et rafraichissantes. Et ce petit côté vieillot et suranné de ce rock très ancré dans les années 80 ajoute un charme supplémentaire. La recette est loin d’être simple car de solides bases rock se voient enrichies et magnifiées de subtils arrangements, des chœurs nombreux. Et la performance de Calle Schönberg derrière le micro ne gâche rien. Les rapprochements évidents avec JOURNEY viennent aussi du fait que sa voix pourra rappeler à certains Steve Perry. Vous trouverez franchement pire comme comparaison. Terminons par la production soignée du disque, résultat du travail d’Erik & Anders Wigelius.
Tout fan d’AOR/Melodic Rock aura vraiment de quoi arborer un grand sourire à l’écoute de ce premier album des suédois de CARE OF NIGHT. Ils ont déjà tout compris et font preuve d’un savoir-faire impressionnant. Ils ne réinventent pas le genre mais offre un disque solide et inspiré. Les curieux qui prendront le temps de découvrir Connected en seront récompensés. Pari gagné !
Tracklist (51:02 mn) 01. Cassandra 02. Heart Belongs 03. Those Words 04. Dividing Lines 05. Say A Prayer 06. Contact 07. Please Remember 08. Unify 09. Give Me Strength 10. Say You Will
Dans le paysage musical français, Trepalium est un groupe à part. Brillant et décalé, le groupe joue un metal extrême fusionnant. A priori l'idée peut faire peur… Mais la formation possède assez de folie pour mener le concept dans ses ultimes retranchements. Pourtant, H.N.P, leur quatrième production, nous avait interloquée. Trepalium tournait le dos à son identité développée sur les brillants Alchemik clokwork of disorder et XIII. Il se dirigeait vers un son clinique et froid. Pire, ses compositions manquaient sévèrement de groove. L'annonce de la sortie d'un nouvel E.P. nous laissait donc dubitatif. Il n'a fallu qu'une seule écoute de Voodoo Moonshine pour nous rassurer : hallelujah , le fils prodige est de retour !
