oshy_01022015_Cr_ExcesAh quel bonheur de tomber sur des poètes et des esthètes comme les italiens de CRY EXCESS. Après un premier album, The Deceit (chronique ici), qui n’avait déjà pas vraiment enthousiasmé la rédaction, voici la suite des aventures des turinois. Nous disions précédemment qu’une fée semblait s’être penché sur le berceau des transalpins et cette impression se confirme à la lecture de leurs aventures depuis ce premier opus. Nous ne mettons pas en cause le travail et la conviction du groupe mais après une tournée au Japon, les voici à écumer la Russie au moment où j’écris ces lignes. Qui l’eut cru alors que tant de groupes plus connus (et talentueux) peinent à décrocher des dates en dehors de leur cadre national ? Il faudra m’expliquer…

Cet état de fait est d’autant plus mystérieux que l’écoute de ce second opus peine lui aussi à convaincre. En dehors de la pochette et du titre pas très heureux, les dix nouvelles chansons proposées tournent bien en rond et n’apporte aucune valeur ajoutée par rapport à la masse de groupes évoluant dans la même veine. Le résultat d’avère bourrin et sans subtilité, des riffs en mode tronçonneuse et un chant alterné ne font pas tout. CRY EXCESS reprend la même recette que sur son premier album et distille un mélange entre Deathcore, Métal et Cross-over. L’énergie déployée est respectable mais l’auditeur peinera à trouver une ligne directrice dans ce qui s’apparente parfois à un joyeux fatras sans queue ni tête. Et pourtant les chansons courtes et calibrées autour des trois minutes devraient justement aller à l’essentiel et ne pas se perdre ainsi dans des circonvolutions stériles. Les touches et boucles électro apporte une petite touche d’originalité et de couleur dans un paysage passablement violent et sombre mais cela ne fait que sauver les meubles. Reconnaissons quand même quelques progrès au niveau du chant avec un Jaxon V. plus convaincant quand même dans les parties les plus extrêmes.

Nous sommes loin de prétendre détenir la vérité mais à la lecture d’autres chroniques de cet album sur le net, il y a de quoi se poser des questions. Même en retirant les proses dithyrambiques et chauvines à l’excès des compatriotes italiens de CRY EXCESS, certains semblent avoir des yeux de Chimène pour cet album. On mettra cela sur la différence d’âge tant Ambition Is The Shit et tout cette scène deathcore me semble plate et sans saveur.

Oshyrya (05/10)

 

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Luxor Records – This Is Core / 2015

Tracklist (34:06 mn) 01. Ripshit (Hands up for the Italians) 02. The Public Enemy 03. Hustler 04. Ambition Is The Shit 05. What Keeps Us Alive 06. You Hate Because You Can't Compete 07. Rebel , Forever 08. Unto Death 09. Neither Forgive Nor Forget 10. I Never Liked Clowns