oshy_23042015_Strea_of_PassArjen Lucassen (AYREON, THE GENTLE STORM) est un homme doué et consciencieux. Il a, au cours du temps, planté bien des graines qui, pour certaines, on su fleurir et donner vie à de bien beaux projets. STREAM OF PASSION fait partie de ces aventures réussies. Marcela Bovio, la chanteuse mexicaine solide capitaine de ce navire, serait en colère à la lecture de cette introduction et la référence éternelle à Lucassen alors qu’elle qui sue sang et eau pour faire avancer son groupe. Mais reconnaissons que ce dernier lui a mis le pied à l’étrier en associant son nom au groupe mais s’il n’a contribué au premier album avant de les laisser s’envoler de leurs propres ailes. Toujours entourée de sa garde rapprochée néerlandaise, la chanteuse et violoniste mexicaine mène son petit bonhomme de chemin et nous présente son quatrième album, A War of Our Own. Le groupe reste stabIe avec des musiciens présents dans le groupe depuis de nombreuses années maintenant dont le bassiste Johan van Stratum fidèle depuis les débuts en 2005. ll s’agit du premier depuis leur départ de l’écurie Napalm Records et a été entièrement financé par les fans via une campagne de crowdfunding sur Indiegogo.

Le groupe n’a pas changé de philosophie depuis ses débuts. Il continue d’exceller dans un métal progressif assez classique dans la veine des WITHIN TEMPTATION ou autres DELAIN. La continuité avec par exemple Darker Days sorti en 2011 est totale. Les chansons s’enchainent avec naturel et une certaine grâce. Il faudrait être difficile pour ne pas trouver ces chansons charmantes à défaut d’être absolument géniales. Les bataves conservent des standards très élevés et livrent la marchandise attendue par les fans. Le tout est très pro, consciencieux et plaira avant tout aux souscripteurs de leur crowfunding et à leurs fans en général. Musicalement cela tient bien la route et Bovio n’a plus rien à prouver au niveau de la qualité de sa prestation. Les claviers continuent d’occuper une place de choix et tissent de jolies mélodies, les refrains s’avèrent sympathiques à défaut d’être toujours supers accrocheurs. Les guitares ne sont pas en reste et apporte une touche d’agressivité salvatrice. Le groupe évite l’écueil de proposer des titres à rallonge et a plutôt favoriser les chansons courtes autour des trois ou quatre minutes. Cela suffit pour assurer le développement des différents thèmes mélodiques sans tomber dans la démonstration stérile.

Mais depuis 2005 et leur premier album, Embrace the Storm, la marché a changé et ne compte plus les groupes européens qui évoluent dans le même registre que STREAM OF PASSION. La concurrence est devenue plus rude que jamais et les néerlandais peinent à tenir le rythme et le niveau des meilleurs. La nouvelle garde montre les dents et fait preuve d’une inventivité et d’une innovation supérieure. Les espagnols de DIABULUS IN MUSICA m’ont par exemple franchement plus convaincu. A War of our Own reste une album tout à fait agréable à écouter mais il lui manque un petit plus, un supplément d’âme qui lui permettrait d’atteindre les sommets. Et face aux sorties pléthoriques qui tombe chaque mois, cela ne pardonne pas. Terminons en vous rappelant l’information suivante: vous pouvez en ce moment même indirectement applaudir Marcela Bovio lors de la tournée THE GENTLE STORM puisqu’elle intervient en support d’Anneke van Giersbergen. Les relations avec la galaxie Lucassen (encore lui) doivent donc être toujours au beau fixe.

Oshyrya (07/10)

 

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PIAS – Rough Trade / 2014

Tracklist (59:22 mn) 01. Monster 02. A war of our own 03. The curse 04. Autophobia 05. Burning star 06. For you 07. Exile 08. Delirio 09. Earthquake 10. Secrets 11. Don't let go 12. Out of the darkness 13. The distance between us (digipack bonus track)