Nous recevons des centaines d’albums à chroniquer tout au long de l’année et pourtant beaucoup de groupes et d’albums continuent à passer sous notre radar. Il faut dire que les sorties hebdomadaires sont pléthoriques et cela ne risque pas de s’arranger avec la dématérialisation de l’industrie musicale. Nous nous passé à côté en 2012 de la sortie du premier album, Mysticeti Victoria, de nos compatriotes de DARKTRIBE signé pourtant sur un label de renom, Massacre Records. L’erreur est désormais réparée avec l’arrivée à la rédaction du deuxième opus des Maralpins, The Modern Age, cette fois-ci chez Scarlet Records.
Le groupe possède déjà un solide bagage puisqu’il est né en 2009 et qu’il comptait déjà à son actif un EP, Natural Defender, avant de se lancer dans le grand bain en 2012. Il ont également su faire leurs armes sur scène en profitant de toutes les opportunités qui se présentaient à eux. Après avoir acumé toutes les scènes de leur région, les amateurs ont également pu les découvrir lors de concerts à Paris (Scène Bastille), Bordeaux, Nantes ou encore Rouen aux côtés de NIGHTMARE, KILLERS ou LACRIMAS PROFUNDERE. Afin de progresser et de se faire connaître du plus grand nombre, rien de tel qu’un deuxième album.
DARKTRIBE ne prétend réinventer la roue et puise son inspiration auprès des grands noms de la scène Power Métal mélodique. Dès les premières écoutes, The Modern Age surprend agréablement par la qualité du travail accompli. Vous ne tomberez pas de votre chaise à l’écoute de ces dix chansons (et une intro) mais vous goûterez sans doute comme nous le professionnalisme et le souci de détail démontré chanson après chanson par le groupe. Chaque titre été soigneusement construit, ciselé comme un subtile pièce d’horlogerie pour un résultat franchement bluffant. Encore une fois, énormément de groupes évoluent dans cette même veine et pourtant DARKTRIBE n’a pas à rougir. La majorité des chansons passent très bien et vous trouverez sur The Modern Age de quoi secouer la tête et taper du pied à foison. Le quatuor impressionne par sa maîtrise technique et semble déjà connaître toutes les ficelles du métier. Chacun offre une très belle prestation, chapeau. Malgré l’absence de musicien dédié dans leur rang, les claviers sont très présents et renforce les ambiances en soutenant intelligemment les lignes de guitares et le chant. Là aussi, Anthony Agnello en surprendra agréablement plus d’un. Les chanteurs français peinent parfois mais ce n’est vraiment pas le cas ici. L’ambiance est assez sombre dans l’ensemble en dehors de quelques touches de couleurs comme ce « No Train to Earth » qui rappellent un peu FREEDOM CALL. Rien à redire non plus du côté technique, le son est puissant et clair. The Modern Age a d’ailleurs été mixé et masterisé aux Hansen Studios au Danemark par Jacob Hansen (VOLBEAT, EPICA, DORO…).
DARKTRIBE nous refait le coup d’OPERADYSE (chronique ici) qui nous avait impressionné en 2013 avec un album mature et maîtrisé. Les Maralpins signent avec The Modern Age un joli coup et peuvent prétendre rentrer en compétition avec les ténors du genre. L’album s’avère solide de bout en bout et promet de nombreuses heures de plaisir. Même si Scarlet Records est moins prestigieux que leur précédent label, espérons qu’il bénéficie d’une meilleure couverture et diffusion européenne. C’est déjà le cas au sein de cette rédaction. Nous vous recommandons chaudement ce disque.
Oshyrya (08/10)
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Scarlet Records / 2015
Tracklist (51:39 mn) 01. Humanizer 02. Red House Of Sorrow 03. My Last Odyssey 04. The Modern Age 05. A Last Will 06. No Train To Earth 07. Holy Water Day 08. Wild Call 09. Rainwar 10. Anthem For A Planet 11. Darkside Of Imagination