Ce groupe au drôle de nom nous vient d’Italie et a vu le jour en 2012 à Potenza de l’initiative de trois amis. Après quelques années à se faire la main sur des reprises et à se forger progressivement une identité propre avec le renfort d’une chanteuse, les transalpins semblent vouloir faire feu de tout bois en 2015. Après avoir publié un premier EP autoproduit, Sorriso Plastico, les voici déjà de retour avec un sedonc EP sous le bras, My Sleeping Butterfly. Mais en quelques mois, les bouleversements se sont enchainés avec un changement de chanteuse puis de bassiste. Renforcés de nouveaux camarades de jeu, THE HILLINOISE a voulu rapidement finaliser trois nouvelles chansons pour cet EP, histoire d’ouvrir un nouveau chapitre avec cette formation renouvelée.
Le groupe lui-même parle rock gothique alternatif et à l’écoute, de multiples influences se mêlent effectivement dans ce rock sombre et dépressif teinté de touches grunge. Les guitares forment un mur sonore froid et souvent distordu. Sur ces fondations inquiétantes et le chant expressif et sibyllin de Daniela Stefanelli insuffle des sentiments et donne une épaisseur à ces chansons. L’ambiance est loin de pouvoir provoquer de franches rigolades, l’auditeur plongera plutôt dans de sombres abimes entre mélancolie et recueillement. L’EP est court et tourne autour des quinze minutes. Ce n’est pas beaucoup mais cela permet à THE HILLINOISE de faire émerger à grand trait devant nous leur univers. Un gros travail semble avoir été réalisé sur les structures des chansons pour sortir des canons du genre et laisser toute sa place à chacun des musiciens. My Sleeping Beauty est un travail sérieux mais l’auditeur risque d’avoir bien des peines à s’immerger dans la musique proposée au sein de cet EP. Ce disque laisse une drôle d’impression, comme un goût d’inachevé…
Oshyrya (06/10)
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Club Inferno Ent. / 2015
Tracklist (15:07 mn) 01. Lighter 02. Nymphetamine 03. Sleeping Beauty
NEGACY ou RED WARLOCK, même combat. Quel que soit le nom choisi, il s’agit bien du même groupe évoluant, de sa création jusqu’en 2012, sous la bannière du premier avant de choisir le second. De toutes ces péripéties sont quand même nées deux démos, un EP et deux albums. Originaire de l’ile de Sardaigne, le quintet n’a, jusqu’à présent, pas ménagé, sa peine, effectuant même une petite tournée outre-Atlantique à travers quatre états américains. Deux annnées après leur deuxième opus éponyme, synonyme de nouveau départ avec ce changement de patronyme, les voici de retour avec un troisième disque, Flames of Black Fire.
Déjà à l’époque RED WARLOCK, les transalpins ne plaisaient à évoluer sur des rivages qu’ils qualifiaient de « dark modern heavy metal ». Après une courte intro instrumentale, les choses sérieuses commencent avec « The Great Plague ». Rien que le titre annonce tout un programme et n’invoque pas vraiment à des lendemains qui chantent. L’atmosphère est effectivement lourde et sombre, les rayons du soleil peinent nettement à percer à travers ces nuages bas et menaçants. Amis, si vous êtes tristes et en colère vous risquez d’être sur la même longueur d’onde que les italiens. Prenez des titres dans l’ensemble assez courts, autour des quatre minutes, chargés de riffs lourds et tranchants et ajoutez-y de grosses rythmiques et un chant expressif et vous aurez une petite idée du cocktail de NEGACY. Le refrain se fait souvent plus léger, se voulant accessible et accrocheur. En dehors de ces courtes accalmies, la fureur des guitares et des rythmiques se déchainent. Ces neuf chansons pourront à certains moments évoqués les américains de NEVERMORE voir de SYMPHONY X même si le niveau technique n’atteint pas la maestria de ces eux groupes et que les claviers sont bien présents que pour la bande de Michael Romeo. Les transalpins se sont fait plaisir à travers deux compositions plus ambitieuses, dépassant joyeusement les sept minutes. Là encore, pas de quoi vous relever la nuit mais un niveau tout à fait correct pour un groupe sortant un peu de nulle part.
Finalement, après l’écoute de ce Flames of Blake Fire, nous pouvons affirmer que le quintet a bien choisi son patronyme mêlant « Negation » et « Legacy ». Ils s’inscrivent bien dans une solide tradition heavy métal et semblent largement préférer l’obscurité à la lumière. Ce troisième album n’entre pas dans la catégorie des disques bouleversant mais montre un groupe travailleur et appliqué.
Oshyrya (07/10)
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Jolly Roger Records / 2015
Tracklist (49:18 mn) 01. Refugees In Wastelands 02. The Great Plague 03. Mind Flayer 04. Need No Guidance 05. Flames Of Black Fire 06. Eradicate 07. Parasite 08. Nothing Changes 09. Eye Of The Thunderstorm 10. Epitaph
LOFFT se présente à nous comme un groupe de rock alternatif allemand. Le quintet est originaire d’Hambourg et affiche un line-up très classique composé de deux guitaristes, un bassiste, un batteur et un chanteur. Leur philosophie sur le papier s’avère assez saine : une musique simple, rapide, directe et accrocheuse. Espérons que ces promesses soient tenues.
A l’écoute de ces douze nouvelles chansons, tout un chacun pourra aisément deviner que nos amis allemands ont beaucoup écouté la scène rock américaine tant l’influence des groupe venus d’outre-Atlantique se veut prégnante. LOFFT a été biberonné au son des CREED, NICKELBACK et autres PUDDLE OF MUD. Et effectivement, les teutons n’ont pas cherché de midi à quatorze heure et construisent chacune de leur chanson autour d’un riff ou d’une mélodie de guitare sans fioriture. Une grosse responsabilité repose sur les épaules du chanteur Torger qui doit insuffler une âme à ces chansons et les élever à un autre niveau. La musique derrière lui s’avère parfois vraiment très sommaire (« Make Me Forgotten ») avec un rythme basse / batterie et quelques touches de guitares. Reconnaissons que ce chanteur assure une prestation solide de sa voix grave, puissante et expressive. Les chansons s’enchainent sans temps mort, le groupe a su intelligemment varier les rythmes et les intensités, n’hésitant pas à régulièrement lever le pied via des compositions mid-tempo. L’écoute reste toujours agréable sans cependant jamais créer un enthousiasme débordant. Pas de faute de goût à signaler mais des chansons assez semblables qui finissent par un peu se ressembler. Chacune d’elle est très calibrée, autour des quatre minutes à l’image de ce que font souvent leur modèle pour maximiser leurs chances de passer en radio.
Pas de scandale à l’horizon avec ce Follow to Survive des allemands de LOFFT. Sur le fond comme sur la forme le travail s’avère sérieux et appliqué. Les amateurs de beautés rock alternatif ou moderne en version nord-américaine trouveront leur compte à travers ces douze chansons. Pour les autres, on ne peut que leur conseiller de continuer avec les groupes déjà connus et confirmés.
Oshyrya (07/10)
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Make Big Records / 2015
Tracklist (49:31 mn) 01. Follow To Survive 02. All I Ever Wanted 03. Pants Down 04. Make Me Forgotten 05. Inferior 06. Big Black Hole 07. Ready To Pay 08. Power To Destroy 09. You Are Losing 10. Count On Me 11. Talented to Hurt 12. Time