Archive for août, 2015

Nile – What Should Not Be Unearthed

Avec son premier single, "Call To Destruction", Nile aura beaucoup fait parler de lui. Mais pas musicalement. En effet, certains ont accusé de recruter pour les djihadistes en raison du clip et des paroles du morceau (alors que le disclaimer en ouverture du morceau était pourtant clair). Oui. Nous sommes en 2015 et certains suranalysent tout et font part de leur opinion sur internet. Une polémique stérile qui masque la force d'impact de ce morceau efficace en diable. C'est basique, on est loin de certains morceaux plus alambiqués, mais Nile rentre dans le lard avec un opener imparable.

Et le reste de l'album est du même tonneau. Sans pour autant abandonner totalement le son qui a fait la renommée du groupe, Nile livre un album qui me semble plus simple. J'ai moins l'impression d'être plongé dans une ambiance orientalo-égyptienne et ce n'est pas forcément pour me déplaire. What Should Not Be Unearthed est plus épuré, plus to the point. Les compos sont certes toujours aussi recherchées, je ne retrouve plus vraiment le Nile que j'avais découvert il y a des années avec les premiers albums.

Et ça ne me dérange pas du tout. Parce que What Should Not Be Unearthed frappe toujours aussi fort. La composante Death Metal du groupe n'a pas été adoucie, au contraire. George Kollias, par exemple, livre une prestation à nouveau ébouriffante, et ses deux compères parviennent toujours autant à en mettre plein les dents avec un barrage guitare/basse dévastateur.

2015 est un grand cru pour le Death Metal. Pour l'heure, Nile fait partie des gros morceaux déjà sortis, avec Rivers Of Nihil et Cattle Decapitation (même si ce dernier n'est pas un groupe de Death pur et dur), sans oublier Krisiun. Malevolent Creation, Hate Eternal, Bodyfarm… La concurrence est rude. Nile est-il meilleur que tous ces groupes cette année ? Difficile à dire, mais je ne peux pas leur reprocher grand-chose sur ce nouvel album.

Mister Brute Force (8,5/10)

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Nuclear Blast Records / 2015
Tracklist (50:03) 1. Call to Destruction 2. Negating the Abominable Coils of Apep 3. Liber Stellae – Rubaeae 4. In the Name of Amun 5. What Should Not Be Unearthed 6. Evil to Cast Out Evil 7. Age of Famine 8. Ushabti Reanimator 9. Rape of the Black Earth 10. To Walk Forth from Flames Unscathed

 

oshy_17082015_Hollo_HazHeureusement que des groups orphelins d’un chanteur comme HOLLOW HAZE font appel à des mercenaires comme Mats Levén car sinon ce dernier serait au chômage. On ne compte plus les albums sur lesquels chante le Suédois. Il est très doué c’est sûr mais cela fini quand même par agacer. Après un Poison in Black (chronique ici) pas désagréable en 2012 et un Countdown to Revenge (chronique ) plutôt réussi l’année suivante, le trio transalpin revient nous voir cette année avec Memories of an Ancient Time. Espérons qu’ils continuent de progresser et que nous soyons désormais enchantés par leurs nouvelles chansons. On ne change pas les bonnes traditions et donc comme évoqué ci-dessus, exit Fabio Lione bien trop occupé par RHAPSODY OF FIRE et ANGRA qui tenait le micro sur le précédent album et voici Mats Levén. Signalons en aparté qu’à la lecture de la page Facebook du groupe, ils semblent enfin avoir trouvé une chanteuse italienne en la personne de Giorgia Colleluori. Nous verrons bien dans les mois à venir la pertinence et la durabilité de cette association.

Donc sixième album, un nouveau chanteur et pour le reste cela reste du grand classique HOLLOW HAZE. Nick Savio continue de mener les débats à la guitare accompagné par ses camarades Camillo Colleluori (batterie) et Dave Cestaro (basse). Les transalpins distillent comme d’habitude un heavy métal accessible et mélodique, mélangeant à la fois force et finesse. Les différentes compositions se veulent calibrées autour des quatre à cinq minutes permettant au groupe se développer son style sans tomber dans le piège des développements stériles à rallonge. Les riffs se veulent tranchants, inspirés, soutenus par une solide section rythmique basse / batterie et de nombreuses nappes de claviers destinées à renforcer les ambiances. Les chanteurs invités font le reste…. En plus de Levén, HOLLOW HAZE a fait appel à d’autres intervenants venus leur prêter main forte: Rick Altzi (MASTERPLAN, AT VANCE), Amanda Somerville (AVANTASIA, EPICA…), Ivan Giannini (DERDIAN) et Claudia Layline (SERENADE).

Dans la continuité de Countdown to Revenge, HOLLOW HAZE ne démérite pas sur Memories of an Ancient Time et fait mouche à plusieurs reprises comme sur « Created to Live » ou « An Ancient Story » pour ne citer que quelques exemples. Avec un peu de recul, dans son ensemble, ce disque s’avère être agréable, le fruit d’un travail sérieux et solide. Mais devant le nombre de groupe important évoluant dans un registre similaire, les transalpins risquent d’avoir du mal à faire leur trou. Ils progressent c’est indéniable et ce dernier album est supérieur à son prédécesseur. HOLLOW HAZE laisse encore l’impression de jouer parfois petit bras alors qu’ils sont bien meilleurs quand ils font preuve d’une belle ambition, laissant passer un souffle épique au sein de leurs chansons. Pour passer un cap, ils doivent trouver de la stabilité au chant. Nous croisons les doigts pour Giorgia Colleluori.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Scarlet Records / 2015

Tracklist (53:49 mn) 01. Out In The Darkness (intro) 02. Rain Of Fire Lights 03. Created To Live 04. An Ancient Story 05. A New Era 06. Night Is Calling 07. Angeli Di Fuoco 08. Silvertown 09. Eyes Of The Sphinx 10. Lance Of Destiny 11. Demon 12. Gate To The Eternity

Tarja – Luna Park Ride

oshy_17082015_TarjAlors que NIGHTWISH change de chanteuse avec une grande régularité, son ancienne égérie, Tarja Turunen continue tranquillement son petit bonhomme de chemin de son côté. Vu de France, nous pourrions avoir l’impression que la carrière de la jolie finlandaise marque le pas et pourtant celle-ci écume les scènes du monde entier et semble avoir su fidéliser une solide base de fan. Comme son titre le suggère, ce concert a été enregistré le 27 mars 2011 au cours du What Lies Beneath World Tour au Luna Park de Buenos Aires en Argentine. Récemment les américains de DREAM THEATER ont également profité de la ferveur du public local immortaliser au même endroit un de leur concert.

Le disque est le troisième opus live de la finlandaise. Ce concert a eu lieu avant la publication de Colours in the Dark et contient donc presque essentiellement des extraits des albums My Winter Storm et What Lies Beneath. Bien sûr les interprétations s’avèrent solides et assez fidèles, aucune raison ici d’être déçus ou dépaysés si vous aimez ces chansons. Tarja est en voix et assure avec talent toutes les parties de chant. Elle bénéficie également d’une grosse production et donc sur le fond pas grand-chose à redire. Malheureusement pour elle, les deux points d’orgue de ce concert restent les deux reprises de tube de son précédent groupe « Stargazer » et « Wishmaster ». Les compositions solo de la chanteuse ne sont quand même pas du même niveau même si un titre comme « I Walk Alone » tient bien la route. Un medley de tubes internationaux s’avère assez amusant même si BON JOVI en version lyrique laisse perplexe. Côté son, rien à redire si ce n’est souvent un public trop présent. Beaucoup penseront avoir affaire à un bootleg de très bonne qualité. Cela vient peut-être de la drôle de démarche adoptée pour accoucher de ce disque. En effet Luna Park Ride a été filmé par les fans au stade avant que la piste son ne soit mixée par Tim Palmer à partir des enregistrements réalisés par le Luna Park. Votre serviteur n’a pas vu les images mais nous avons de quoi nous inquiéter du côté patchwork de vidéos non-professionnelles.

En dehors de ces défauts loin d’être anodins, le timing même de la sortie de ce live est bizarre, il renvoie à une époque désormais révolue et s’inscrit avant la sortie du meilleur opus de la finlandaise, Colours in the Dark. Comprenne qui pourra en dehors du besoin d’occuper le terrain avant les prochaines sorties discographiques. La version DVD et Blu-ray se justifie sans doute, plus ne serait-ce que pour les 70 minutes de bonus présentant différentes performances certaines plus récentes. Cela sent d’ailleurs comme une stratégie pour éviter les critiques sur le fond. La démarche s’avère quand même être bizarre… N’ayant pas vu les images ne feront pas de commentaire. Pour la partie audio uniquement, seuls les fans transis trouveront ici leur bonheur.

Oshyrya (06/10)

 

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earMUSIC / 2015 Tracklist (68:23 mn) 01. Dark Star 02. My Little Phoenix 03. The Crying Moon 04. I Walk Alone 05. Falling Awake 06. Signos (Soda Stereo cover) 07. Little Lies 08. Underneath 09. Stargazers 10. Ciaran’s Well 11. In For A Kill 12. Where Were You Last Night – Heaven Is A Place On Earth – Livin’On A Prayer 13. Die Alive 14. Until My Last Breath 15. Wishmaster