Archive for août, 2015

oshy_25082015_Ho_Sund_BlooHOT SUNDAY BLOOD est un groupe tout récent, né en 2013 de l’autre côté des Alpes à Turin. Et les voici déjà prêt à se jeter à l’eau, ambitieux et armé d’un premier album sous le bras, Someone Left Behind. Sur le papier leur philosophie musicale est simple, brancher les instruments et s’adonner aux joies d’une musique rock simple et direct, sans chichi ni fioritures. Cela doit se jouer entre cinq personnes, un chanteur, deux guitaristes, un bassiste et un batteur. Rien d’autres n’a droit ici au chapitre.

Les transalpins évoluent sur des eaux entre rock alternatif et grunge rock, affichant un très large panorama d’influences, un son quelque part entre métal, stoner… clairement marqué par la scène américaine. A l’aveugle, tout un chacun pourrait aisément penser que le groupe est originaire d’Amérique du Nord et pas de la vieille Europe. D’ailleurs HOT SUNDAY BLOOD a réussi le petit exploit de se faire signer sur un label US, Mervilton Records. Les dix chansons de ce disque se veulent directes, compactes et oscillent gentiment autour des quatre minutes. Chacune possède un joli potentiel de single et pourrait aisément être diffusé en radio outre-Atlantique. En Europe, la tâche s’avère beaucoup plus hasardeuse hors de quelques studio de niche. A l’écoute de Someone Left Behind difficile de ne pas sentir nettement l’ombre des ALICE IN CHAINS, SOUNDGARDEN ou même NIRVANA. Nous retrouvons le même souci pour la mélodie simple mais accrocheuse et le chanteur Andrea Amerini a clairement calqué son chant sur les groupes cités ci-dessus. Les chansons proposées ici sont d’un intérêt assez variable, cela va du plutôt moyen au bon avec quelques riffs et quelques refrains qui font mouche.

HOT SUNDAY BLOOD, malgré sa création assez récente, montre un vrai talent pour pondre des chansons rock US et le mimétisme avec ses camarades américains est assez impressionnant. L’album est propre sur le fond comme sur la forme. La production, l’enregistrement et le mixage réalisés au Gramarossa Studio Recordings de Turin s’avèrent être de qualité. Malgré un enthousiasme mesuré, l’écoute de ce disque ne manque pas de charme et tout un chacun ne perdra pas son temps à laisser sa chance aux italiens.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Mervilton Records / 2015

Tracklist (41:13 mn) 01. Cosmic Doom Machine 02. Blood Party 03. I Hate You 04. I Deserve To See 05. Running on My Own 06. Someone Left Behind 07. Brain Cage 08. Third Age of Circles 09. High 10. Satellite

oshy_26082015_Purposefu_PorpoiGEP le label d’un des maîtres du mouvement néo-prog britannique, IQ, nous invite à un passionnant voyage en cet été 2015 en publiant le premier opus d’un nouveau groupe, que dis-je, d’un nouveau super groupe au nom improbable de PURPOSEFUL PORPOISE. Derrière ce nom se cache en réalité le grand projet du compositeur, guitariste et chanteur Alex Cora. Afin de mener à bien cette ambition, il a su être persuasif et rassembler autour de lui une belle brochette de professionnels aguerris. Tous les noms ne sont pas ronflants mais chacun d’eux possède une sacré expérience auprès de très grands artistes. Ce double album, The Water Games, été produit par le producteur à succès Gustavo Farias (Melissa Etheridge, Juan Gabriel, Rocio Durcal) sous la houlette de l’ingénieur du son Dan Moore. Aux côtés de Cora, apparaissent le batteur drummer Vinnie Colaiuta (Sting / Frank Zappa), le claviériste Derek Sherinian (ex-DREAM THEATER, MALMSTEEN), le bassiste Ric Fierabracci (Chick Corea / Dave Weckl) et la violoniste Ginny Luke (MEATLOAF / Dave Matthews). Cet album n’est pas destiné à n’être qu’un one-shot, il s’inscrit dans un schéma plus large avec trois albums/livres au programme narrant la saga de “Jeux D’eau”. Tout cela parle d’un monde aquatique futuriste appelé Nommos où bien des avantures entre le bien et le mal vont se dérouler.

En bon musicien de rock progressif, Alex Cora a mis les petits plats dans les grands et entame cette aventure sous la forme d’un double album. Tout commence sur les chapeaux de roues avec un « Crossing into the Unknown » qui dépasse allégrement les vingt minutes. Démarrer ainsi n’est pas très étonnant quand on découvre que cet album a été construit à partir de jams alors que tous les musiciens étaient réunis au même endroit pendant quelques jours. Ils se sont enfermés trois jours aux Ocean Studios Burbank pour accoucher de ces chansons. Cette méthode garantit une belle fraicheur et des mélodies virevoltantes mais en même temps cela pousse à une dilution parfois excessive du propos musical à travers de longues plages instrumentales et un peu stériles ou chacun se fait plaisir avec son solo. L’effet patchwork joue à plein et une certaine lassitude ne manquera se saisir rapidement l’auditeur. Les trois compositions du premier cd offrent de bons moments mais souffrent également de longueurs un peu inutiles. Les musiciens se font plaisir mais l’auditeur risque aussi de s’ennuyer.

Musicalement parlant, ce PURPOSEFUL PORPOISE a clairement un goût de rock progressif britannique des seventies. Le nom de GENESIS émerge rapidement ainsi que celui de Frank Zappa pour le côté jams débridées. Les différentes structures ou sonorités rappelle se glorieux passé, en particulier pour les claviers. Le deuxième cd, avec ses sept chansons plus courtes et ramassées, ne tombe pas dans le même piège et montre des compositions un peu plus homogènes même si le côté défouloir créatif reste bien présent. Cora montre la palette de son talent de compositeur et se frotte à différents styles, à mi-chemin parfois entre les BEATLES et PINK FLOYD. Vu le CV des participants, vous devinez que sur le plan technique la virtuosité est de mise et que chacun se fait un malin plaisir à prouver qu’il n’est pas là par hasard. Les interventions du violon ne sont cependant pas forcément toujours judicieuses et tombent souvent comme un cheveu sur la soupe.

Il vous faudra un certain temps, voir un temps certain pour digérer ce gros pavé progressif. L’impression générale reste positive même si le côté jam, touffu et foisonnant fini par lasser surtout sur le premier cd. Les longues digressions et démonstrations techniques de musiciens talentueux ont tendance à en fatiguer plus d’un. Cora aurait gagné à composer plus court et synthétique tout en conservant cette grande richesse de styles, d’ambiances et de rythmes. Seuls les plus courageux iront au bout de cette aventure et en perceront tous les mystères.

Oshyrya (6,5/10)

 

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GEP / 2015

Tracklist

CD1 (44:29 mn) 01. Crossing Into The Unknown 02. The Air Pirate 03. Cycles

CD2 (45:50 mn) 01. Unexplored 02. iPhone 03. Lost 04. Serena Song 05. Nowhere Bound 06. Which Way Is Up 07. Air Pirate Jam (Bonus Track)

Raise Hell ou « les petits Dissection », comme on les appelait dans le milieu indé à la sortie de Holy Target (1998) leur premier album unanimement salué, sont de retour avec un nouvel album Written in Blood  dispo depuis le 21 Août via Black Lodge Records / Sound Pollution . Une vidéo « Six Feet Under » extrait de ce cinquième album a été mis en ligne via Youtube ! Une attaque Thrash Metal en bonne et due forme !

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