On ne le dit jamais assez mais une pochette soignée en dit long sur un album et le groupe qui lui a donné la vie. A la vue de ce visage sévère, de cet homme déterminé et sûr de lui, chacun comprendra que les français d’HARMORAGE ne sont pas venus amuser la galerie et se préparent à nous décocher mandales sur mandales afin de faire comprendre leur démarche et nous faire partager leurs revendications. L’aventure a commencé en 2004 sous l’impulsion de deux frères, Daniel et Nicolas Chalon. De cette association nait un premier album, Berserker en 2007. Ayant besoin de sang neuf et de camarades de jeu pour continuer à progresser et mettre en musique leurs ambitions, ils s’entourent progressivement d’une solide section rythmique basse / batterie en recrutant de nouveaux musiciens : Frédérick Fiaschi et Bertrand Minary. Le quatuor était alors à nouveau prêt à en découdre via un deuxième album, avec Psychico Corrosif.
En neuf nouvelles chansons, HARMORAGE déploie son idée d’un heavy métal rapide, fort et technique. Les Lyonnais cherchent l’efficacité et se moquent un peu des étiquettes. S’ils en ressentent le besoin ils vont joyeusement s’affranchir des étiquettes et des barrières stylistiques afin de mélanger riffs rock, thrash ou punk. L’essentiel est que la musique possède un caractère bien trempé et leur permette d’exprimer leur colère et leur rage. Et nos amis n’en manque pas, rien qu’à la lecture des paroles des chansons, vous comprendrez rapidement que les Lyonnais n’ont pas l’intention de vous parler des fleurs et des petits oiseaux ou des dragons et des nains du Seigneur des Anneaux. Ils ancrent leur propos dans le monde contemporain, dans le quotidien vécu par chacun de nous et prenne à cœur le devoir de révolte et de dénonciation si peu utilisé par les artistes. Les différentes compositions tournent autour des quatre minutes et évitent l’écueil de la dilution excessive du propos. HARMORAGE recherche avant l’impact et l’efficacité immédiate et ce format court et concis leur convient à merveille. Pas vraiment de temps mort tout au long de Psychico Corrosif, les salves s’enchainent les uns après les autres, les refrains claquent et les musiciens s’en donnent à cœur joie. La production est tout à fait correcte, rien à redire de ce côté-là.
HARMORAGE a mis tout son cœur et toutes ces tripes dans ce disque et cela s’entend. Leur hargne et leur motivation fait plaisir à entendre surtout que Psychico Corrosif tient franchement la route et n’a pas à rougir face à bien d’autres albums sortis ces dernières semaines. Les Lyonnais ne font pas dans l’esbroufe et le flamboyant mais agissent en professionnels. Un album très tout à fait recommandable.
Oshyrya (07/10)
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Autoproduction / 2015 Tracklist (40:37 mn) 01. Réveillons Nous ! 02. Psychico Corrosif 03. Le Fer Dans La Plaie 04. Scarifié 05. Je Condamne et J'accuse 06. Aurore Boréale 07. Images du Monde 08. Mon Anarchie 09. Droit et Fier
Pourquoi ai-je tant procrastiné et renvoyé à plus tard le moment de cette chronique du dernier disque d'Europe ? Pourtant j'aime assurément la musique du groupe de Joey Tempest et John Norum et à peu près tous leurs albums. Pourtant j'avais apprécié le tournant du groupe opéré lors de la reformation qui avait remisé aux placards les sonorités Hard FM des Final Countdown et Prisoners Of Paradise de jadis. Et pourtant, War of Kings est encore un album de bon acabit, bien composé et bien interprété. On peut même dire que certains morceaux méritent parfaitement de figurer dans un éventuel best of tels le mélodique « The Second Day » ou le plus épique « Praise You ».
Comme sur le disque précédent d'Europe le hard bluesy et 70' adopté depuis plus de dix ans fait totalement mouche et ce notamment si on apprécie les ambiances souvent sombres et mélancoliques. L'orgue de Michaeli est peut-être mis ici un peu plus en valeur (« California 405 »), mais les guitares restent au premier plan et John Norum donne encore à l'auditeur le loisir d'écouter plusieurs excellents solos (« Days Of Rock 'n' Roll »). Quant à Joey Tempest, sa voix porte à merveille des lignes vocales de très bonne qualité. Il reste un excellent compositeur, même si on remarque au niveau des crédits une place importante à John Levén et Mic Michaeli.
Toutefois, ce n'est pas franchement passionnant. Peut-être car les tempos sont trop uniformes et qu'on aurait apprécié quelques morceau franchement plus rentre-dedans à la manière de ce que faisait le groupe sur ses deux premiers disques. Il n'y a peut-être que sur l'épique et majestueux « Children Of The Night » qu'Europe atteint ce qu'il tutoyait plus fréquemment jadis. Pour tour dire, il manque un « Stormwind » ou un « Scream Of Anger » pour que l'on s'emballe. Par ailleurs, une certain impression de « déjà entendu » est présente. Peut-être un peu moins bluesy que Bag Of Bones, War Of Kings n'a pas pour autant une identité assez marqué pour remporter totalement la conviction.
Baptiste (7,5/10)
UDR Music / 2015
Tracklist : 01. War Of Kings 02. Hole In My Pocket 03. The Second Day 04. Praise You 05. Nothin' To Ya 06. California 405 07. Days Of Rock 'N' Roll 08. Children Of The Mind 09. Rainbow Bridge 10. Angels (With Broken Hearts) 11. Light It Up 12. Vasastan
Depuis toujours j’ai préféré me plonger dans un album complet pour ce qui est de découvrir l’univers musical d’artistes ou de groupes et n’ai jamais été grand fan de best of ou autres compilations. Il est vrai qu’à une certaine période antérieur au net (je parle des 90s et du début des 2000s), ces objets pouvaient avoir un réel intérêt mais à présent avec le streaming et les plateformes de partage en ligne de type Youtube ces supports sont devenus complètement désuètes et inappropriés. En pleine crise du disque c’est à se demander pourquoi les labels les utilisent encore ! J’ai bien ma petite idée à ce sujet mais on va dire que je ne fais rien que critiquer et fait du mauvais esprit. En gros ma pensée : certains labels abusent et nous prennent vraiment pour des vaches à lait !
Les Nashville Pussy et leur Hard Rock sur vitaminé piochant tant dans les répertoires de AC/DC ou de Motörhead que dans un répertoire Southern Rock, ne sont plus à présenter ! 17 années se sont écoulées depuis leur superbe premier opus Let Them Eat Pussy (1998) dont je suis toujours friand et qui avait bien émoustillé les planètes Hard Rock et Metal d’alors !
Sachez que ce Ten Years Of Pussy est un simple Best Of se concentrant uniquement sur la période du groupe de 2005 à 2014 qui est également la période où le groupe a sorti ses réalisations par le biais de Steamhammer / SPV. Les plus observateurs d’entre vous savent que Nashville Pussy est doté d’un premier Best Of le dénommé Dirty sorti lui par Axe Killer Records en 2005 et qui faisait malheureusement l’impasse sur le premier album se focalisant sur les deux suivants. Certainement une histoire de droit vu que Let Them Eat Pussy était sorti via Mercury Records.
Ten Years Of Pussy est une rétrospective de ces dix dernières années au sein de l’écurie Steamhammer / SPV et se compose de deux cds, le premier étant le Best Of à proprement parlé alors que le second regroupe six titres live datant de 2009 et capté au Rock City de Nottingham. C’est à la rigueur le seul intérêt de cet objet en fait ! Vous aurez même droit à une reprise d’Ike & Tina Turner jouée en compagnie du guitariste de Supersucker Ron Heathman. Bref la partie live est la plus intéressante !
Qui apprécie la musique des Nashville Pussy ne pourra qu’adhérer à ce Best Of car on retrouve l’énergie et l’efficacité dont nos américains sont coutumiers. Si vous êtes comme moi et que vous les avez perdus de vue depuis un certain temps (depuis le deuxième album en ce qui me concerne) vous serez sans doute heureux de retrouver la musique de cette formation. Après comme je le dis en introduction, je préfère les albums au best of et ne recommande pas ce Ten Years Of Pussy aux personnes souhaitant découvrir la musique du groupe. Je leurs recommanderai plutôt d’aller voir du côté du début de la discographie du groupe (les trois premiers albums) ! Une sortie anecdotique donc !
FalculA 6,5/10 (pour le best of) 8/10 (pour la partie live)
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Steamhammer – SPV / 2015
Tracklist CD 1 – Best of : 1. Come On Come On 2. Rub It To Death 3. I'm So High
(with Danko Jones) 4. Going Down Swinging 5. Before The Drugs Wear Off 6. Hate And Whisky 7. The South`s To Fat To Rise Again 8. Pussy Time 9. Til The Meat Falls Of The Bone 10. Pillbilly 11. Why Why Why 12. Up The Dosage 13. Lazy Jesus(with Lemmy) 14. Ain't Your Business 15. Good Night For A Heart Attack 16. Stone Cold Down.
Tracklist CD 2 – Bonus “Live in Nottingham” : 1. One Way Down 2. Nutbush City Limits (Ike&Tina Turner cover with Ron Heathman) 3. Struttin' Cock 4. Late Great USA 5. Go Motherfucker Go 6. You're Goin' Down.