Archive for août, 2015

Mastery – Valis

Comme quoi en cherchant un peu on peut trouver des choses tout à fait surprenante ! Imaginez un peu plus Raw, Oldschool mais Avantgardiste et chaotique que nos frenchies de Deathspell Omega ! Mais oui ! J’ai trouvé une perle du genre ! Ca s’appelle Mastery et ça nous vient des USA, de Californie plus précisément ! Je pense bien pouvoir postuler à plusieurs palmarès avec la découverte de cette abrupte bestiole ! Vous allez voir… Tout d’abords Mastery est l’œuvre d’un seul homme, d’aucuns diront cerveau malade, moi je parlerai plutôt de dingue génie machiavélique ! Ephemeral Domignostika, Steve Peacock de son vrai nom, est également le bassiste chanteur de l’excellent Pale Chalis qui nous a également offert récemment une belle réussite dans une veine bien plus civilisée avec son Black Metal volubile et chaleureux (ma chronique ici).

En activité depuis 2005 Valis est sorti en Février dernier et  fait suite à une série de démos et de split albums, c’est donc le réel premier effort longue durée du projet Mastery. Déjà l’artwork est vraiment classieux et moderne tout en étant sournois puisque ne laissant nullement transparaître les malfaisantes intentions de Mr Steve Peocock ! En effet le géniteur se targue de pratiquer du Free Jazz Black Metal avec plus de 100 riffs par composition. Je peux vous dire qu’il ne s’agit aucunement d’une publicité mensongère et que le monsieur dit vrai ! Toutes personnes ne supportant pas l’extrême brutalité et la cacophonie peuvent immédiatement laisser tomber dès à présent cette chronique car hormis deux courtes plages Ambient de transition « A.S.H.V.E.S.S.E.L. » et « I.L.K.S.E.E.K.E.R » les trois longues compositions de Valis leurs seront insurmontables !

Votre serviteur lui à adoré et s’est éclaté les cages à miel jusqu’à en saigner ! Il faut dire que l’album commence très fort avec « V.A.L.I.S.V.E.S.S.E.L. » et ses 17 minutes 53 secondes au compteur ! Mastoc et hyper bourrin avec un bouillonnement des riffs Black Metal, du blastbeat aux ruptures et breaks qui feraient passer le Mathcore pour de la Pop ainsi qu’une voix Black sentant le soufre en rappelant celle du old Immortal. D’ailleurs certaines attaques rythmique et riffs rappellent furieusement ce que faisait Immortal sur un album comme Battles In The North et ça tabasse comme ça durant six minutes de rang avant de tomber dans un break improbable avec un arpège de guitare acoustique contrastant avec les minutes précédentes puis ça repart comme en quarante avant de sombrer sur des mid tempos avec des riffing plus massifs proches d’un mix Black Metal / Postcore et ça repart ainsi de suite jusqu’à la fin avec toujours plus de dissonances et d’acidités comme si l’auteur voulait nous faire suffoquer.

J’ai aussi adoré les deux autres morceaux de l’album. L’hystérique à flux tendu « L.O.R.E.S.E.E.K.E.R » avec ses riffs tournoyant accompagné de sa cohorte de blastbeats impressionnants et sa fin dissonante à souhait. De même que le bouquet final de 12 minutes de « S.T.A.R.S.E.E.K.E.R. » qui parachève de vous faire saigner les oreilles et de vous donne le tournis jusqu’à la nausée ! Pour ma part c’est pareil à un tour de grand 8 : une fois fini j’en redemande !

En termes d’avant-gardisme et de violence je pense qu’on tient avec Mastery la crème de la crème ! Un prétendant qui va être dur de détrôner ! Ça se passe comme ça avec Mastery : il vous faudra aimer souffrir pour pouvoir sentir toute la puissance d’un atroce mais au combien sublime fucking blitzkrieg Black Metal ultra noisy et expérimental ! Moi j’achète !

FalculA 8/10

Bandcamp

The Flenser / 2015
Tracklist (40:22) : 01. V.A.L.I.S.V.E.S.S.E.L. 02. A.S.H.V.E.S.S.E.L. 03. L.O.R.E.S.E.E.K.E.R 04. I.L.K.S.E.E.K.E.R 05. S.T.A.R.S.E.E.K.E.R.

U.D.O. – Navy Metal Night

oshy_21082105_UDConstatant le rythme intense de parutions assurées par son label AFM Records, il y a de quoi légitimement se demander si U.D.O. ne serait pas devenu la vache à lait de sa maison de disque. Cette dernière semble prendre un malin plaisir à le traire au maximum dès qu’une nouvelle occasion se présente. Vu de France, nous n’imaginons peut-être pas la célébrité et le succès rencontré par le chanteur allemand en pays germaniques et en Europe Centrale et Orientale. Entre les albums studios et les disques live, c’est une voir deux sorties par an qui concerne de près ou de loin Dirkschneider. Et la suite arrive avec une tournée consacrée (pour la dernière) fois aux chansons d’ACCEPT qui a été récemment annoncée. Ne doutons pas que nous aurons là aussi droit à un témoignage en en son et en image d'ici quelques mois.

La suspect du jour se nomme Navy Metal Night et présente à tous, pour la postérité, le concert exceptionnel donné par les allemands en février 2014 en compagnie de l’orchestre de la marine allemande (Marinemusikkorps Nordsee). Comme bien d’autres avant lui, l’idée était de mêler heavy métal, chœurs et arrangements symphoniques. Sur le papier, le pari n’était pas gagné tant U.D.O. symbolise le heavy métal teuton le plus traditionnel. La cohabitation pouvait être assez sulfureuse voir totalement artificielle.

A l’écoute de cet album live on se dit que l’idée n’était finalement pas si idiote et que cela apporte un côté plus accessible et beaucoup plus mélodique aux chansons souvent assez basiques et ennuyeuses d’UDO. En effet, au bout de quinze albums, les allemands peinent à se renouveler. Donc pour ce concert, les allemands jouent le morceau comme prévu mais l’orchestre apporte sa touche tout au long des chansons, apportant orchestrations et fioritures. Le propos devient souvent alors bien plus sympathique et même le timbre éraillé et criard de Dirkschneider lasse moins. Seule la carrière solo de l’allemand se voir illustrer ici avec des extraits de ses grands albums surtout des débuts comme Animal House, Faceless World ou Solid sans que ne soit oublié non plus les quatre dernier opus. Profitant de la présence de l’orchestre, les compositions du répertoire classique parsèment le concert sans que les musiciens d’UDO n’interviennent. Cela amène de belles respirations et permettra à un plus large public de découvrir des merveilles comme ce "The Hall of the Mountain King" d’Edvard Brink. Dommage que "la Grande Porte de Kiev" de Mussorgsky jouée lors de ce concert ait été supprimée de l’album. Comme d’habitude lors de ces concerts exceptionnels, des guests interviennent. Ici c’est la reine Doro Pesch qui vient accompagner Dirkschneider sur « Dancing with An Angel » extrait de Man and Machine. Pas de surprise, cela passe bien, même si la chanson reste convenue et ne casse pas des briques.

Les albums live précédents d’UDO nous avaient largement laissé de marbre et il faut bien avouer que ce Navy Metal Night représente une expérience beaucoup plus agréable. La présence de l’orchestre casse le côté monotone des concerts des allemands et apportent une jolie originalité. Et cette expérience unique s’est finalement reproduite cette année au Wacken, cette fois-ci avec l’Orchestre des Forces armées allemande.

Oshyrya (07/10)

 

Site Officiel
Facebook Officiel

 

AFM Records / 2015
CD 1:
Tracklist (49:10 mn) 01. Intro (Das Boot) 02. Das Boot 03. Future Land 04. Independence Day 05. Animal Instinct 06. The Hall Of The Mountain King 07. Heart Of Gold 08. Man And Machine 09. Dancing With An Angel (feat. Doro Pesch) 10. Faceless World
CD 2:
Tracklist (47:09 mn) 01. Ride 02. Days Of Hope And Glory 03. Cut Me Out 04. Trainride In Russia (Poezd Po Rossii) 05. Stillness Of Time 06. King Of Mean 07. Book Of Faith 08. Animal House

oshy_21082015_Diamo_DoAprès vingt-deux ans de carrière cette année, les Suédois de DIAMOND DOGS peuvent être légitimement considérés comme des vétérans de la scène rock scandinave. Et ils sont loin d’avoir chômé toutes ces années, publiant des disques avec une grande régularité. Pensez donc que ce Quitters & Complainers n’est pas moins que le dixième album. Ils ont droit à tout notre respect pour une telle longévité.

Le visuel de la pochette est assez original et un peu bizarre mais cela risque d’être la seule chose qui pourra vous surprendre sur ce disque. Le reste s’avère être d’un grand classicisme, un bon vieux rock and roll old school tel qu’il est pratiqué déjà depuis bien longtemps. Les Suédois ont su accumuler tellement d’expérience et de savoir-faire tout au long de ces années pour connaître toutes les ficelles du métier leur permettant de composer des chansons solides et professionnelles. J’aurais adoré écrire chansons accrocheuses mais malheureusement, c’est bien plus compliqué que cela. Oui effectivement, quelques riffs passent bien et quelques refrains claquent mais dans l’ensemble un fort sentiment d’ennui et une grande lassitude risque de rapidement s’emparer de l’auditeur. Sans démériter, les Suédois semblent avancer en pilote automatique et enchaîne les titres passe-partout oscillant entre le passable et le moyen. Nous étions en droit d’attendre beaucoup plus d’un groupe aussi installé, d’aussi expérimenté. Quitters & Complainers se traîne et peine à garder intact l’attention de l’auditeur. Autant comme fond sonore d’un bar enfumé très bien autant en journée à jeun, l »effet est bien moins convaincant. DIAMOND DOG laisse une impression vieillotte avec des chansons surannées que l’on a l’impression d’avoir déjà entendu des dizaines de fois. Tout n’est pas à rejeter, quelques passages passent mieux la rampe que d’autres mais dans l’ensemble ce dixième opus reste une déception. Les mauvaises langues diraient que pour compenser la qualité très perfectible de ce disque, un gros bonus a été ajouté sous la forme d’un second Cd bien touffu, un témoignage live du groupe sur scène à Bilbao. La prise de son s’avère très correct et les fans apprécieront ce bonus particulièrement généreux.

Sans doute DIAMOND DOGS est avant tout un groupe de scène qui donne sa pleine mesure une fois sur les planches. Dans des conditions live les chansons de ce Quitters & Complainers parviendront peut-être à prendre une autre dimension afin de susciter notre enthousiasme. En l’état, sur cd, le résultat n’est vraiment pas convaincant et laisse flotter une lourde odeur de naphtaline sur cette musique. Souvent je me sens trop vieux face à cette vague metalcore désespérante mais là, je me sens trop jeune.

Oshyrya (05/10)

 

Facebook Officiel

 

Livewire – Cargo Records / 2015

Tracklist (39:01 mn) 01. Runaway Romeo 02. Alright, Alright, Alright 03. Stop Barking Up The Wrong Tree 04. Broken 05. Silver Star Delight 06. Back To Babylon 07. Black Ribbons (For Magic) 08. Goodbye Troubled Soul 09. Rollercoaster 10. Out Of My Heart

Bonus CD ‘Let’s Have It – Live in Bilbao‘:
Tracklist (70:05 mn) 01. Bound To Ravage 02. Rush For Comfort 03. Every Little Crack 04. Goodbye Miss Jill 05. Autopilot 06. Lift It Up 07. Yesterday’s NYMPH 08. Honked 09. Raise A Holler 10. Brick Chase Bilbao (Jam) 11. Passing Through My Heart 12. Somebody Else’s Lord 13. On The Sunny Side Again 14. Sad To Say I’m Sorry 15. The Band 16. Wild Side Of Life 17. Don’t Turn Me Away 18. Not Guilty (Jam)