Sans que ce soit forcément conscient mais il existe chez chaque artiste, et en particulier les musiciens, en eux l’espoir de marquer son époque et de rentrer dans une certaine forme de postérité. Etre reconnu de son vivant reste très important bien sûr ne serait-ce que pour vivre de son art mais résister au temps et survire à sa mort à travers sa musique, quelle plus belle réussite ? C’était al minute philosophie de comptoir de tonton Oshy mais cette idée m’a frappée alors que je découvrais la pochette et le titre du nouvel album des Suédois de DEGREED.
Le projet est né à Stockholm au début de l’année 2005. Avant même de publier leur premier opus, ils parviennent à tourner en Scandinavie et en Allemagne pris sous l’aile de groupes plus expérimentés. Ils partagent ainsi la scène de grands noms comme EUROPE ou TURBONEGRO. Après avoir engrangé une expérience et un précieux savoir-faire grâce à la scène, ils sautent dans le grand bainn discographique avec un premier disque Life, Love, Loss en 2010 et un second, We Don’t Belong en 2013. Les tournées s’enchainent et permettent de diffuser la musique des suédois à tous les fans européens de hard rock. La suite arrive cette année et s’appelle Dead But Not Forgotten.
A l’écoute de ce disque, composez des chansons à la fois bourrées d’énergie et accrocheuses ne semblent pas bien compliqué. Et pourtant cela nécessite un sacré talent et un solide savoir-faire. Dès la première chanson, « The Scam » tous les éléments du puzzle ne mettent parfaitement en place et l’auditeur amateur de pépite rock mélodique ne tardera pas à secouer la tête et taper du pied en rythme. Difficile de savoir si cela constitue logique de cette intense activité scénique inscrite dans les gênes du groupe depuis sa naissance, mais les brûlots super accrocheurs, d’une rare efficacité s’enchaînent rapidement sur Dead But Not Forgotten. Les refrains s’impriment presque immédiatement dans la tête et la musique hyper mélodique distille une énergie communicative. C’est un festival avec des chansons plus que recommandables comme « The Scan », « Better Safe Than Sorry » ou encore « Love Me, Love Me Not » ou « Face the Fact ». Le groupe semble prendre un plaisir fou et DEGREED parvient à distiller un sentiment très positif. Les thèmes abordés sont assez classique pour le rock mélodique, les relations sentimentales, les joies et les drames de la vie quotidienne. Les musiciens s’en donnent à cœur joie et font montre d’une belle maîtrise. En général, les chansons sont menées tambour battant, elles s’avèrent hyper mélodiques avec des claviers omniprésents aux côtés de la guitare. Oscillant entre trois et quatre minutes, les compositions s’avèrent directes et évitent de diluer inutilement le propos. Tout est limpide également au niveau du son et le chanteur Robin Ericsson, également en charge de la basse, réalise une très belle performance.
Avec Dead But Not Forgotten, les suédois de DEGREED réalisent presque un sans-faute. A l’exception de deux ou trois chansons plus classiques et un peu moins enthousiasmantes, l’album a de quoi faire frétiller tous les amateurs de jolies mélodie rock. Le défi n’était franchement pas simple mais il a été remporté haut la main. Voici la bande son parfaite de la reprise du boulot à la fin des congés d’été. Un bon moyen de conserver son énergie positive et afficher un large sourire.
Oshyrya (08/10)
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Sun Hill Production / 2015
Tracklist (53:53 mn) 01. The Scam 02. Face The Fact 03. Madness 04. Shame On Me 05. Better Safe Than Sorry 06. Love Me, Love Me Not 07. Drama 08. Kill Your Darlings 09. Touch Of Paradise 10. Forgive You 11. Start Again 12. Firefly 13. Final Ride 14. Turn Around, Don’t Back Down