oshy_0510201_HuntreDeux ans après Starbound Beast (chronique ici) l’amazone et ses guerriers d’HUNTRESS se rappellent joyeusement et bruyamment à notre souvenir avec un nouvel opus trônant fièrement à leur tableau de chasse, Static. On ne va pas se mentir, ce rock dit occulte (et surtout old-school à nos oreilles) n’a jamais enthousiasmé plus que de raison cette rédaction et nous n’attendons pas spécialement de feu d’artifice avec de nouvel album tant Janus et ses amis poursuivent sur leur lancée sans vraiment apporter de modifications profondes à leur démarche.

Donc Static propose aux fans dix nouvelle petites d’un heavy métal franc, couillu et râpeux qui devrait faire taper du pied et secouer des têtes dans les chaumières. Le succès devrait aussi être au rendez-vous au sein de tous les gangs de bikers outre-Atlantique. A l’image de la pochette, la demoiselle semble bien remontée et utilise encore une fois efficacement sa large palette vocale. Reconnaissons qu’elles ne sont pas très nombreuses à pouvoir ainsi concurrencer, sans contestation possible, leurs camarades masculins. Tous les visuels d’HUNTRESS continue de jouer à la fond la carte de la plastique avantageuse de sa chanteuse, c’est un peu facile mais loin d’être inefficace. Mais depuis 2010, cela fini par quand même occulter le fond de l’affaire et l’intérêt assez limité de la musique proposée. En dehors du chant, ces dix nouvelles compositions ne cassent pas des briques et en dehors de quelques riffs bien tranchants et d’un refrain accrocheur ici ou là, le constat reste assez maigre. Les chansons se veulent courtes directes et dans fioritures excessives, calibrées pour passer sur les radios rock américaines. Le côté old-school apparait aussi bien sur le fond que sur la forme, la production n’est pas vraiment limpide, un peu sale et baveuse. Cela doit être pour marquer le côté occulte. Ces gimmicks finissent par lasser tant ces chansons heavy/rock titilleront la fibre nostalgique de certains mais en fatigueront rapidement beaucoup.

HUNTRESS ne se renouvelle pas et la surprise des débuts a disparu depuis bien longtemps. Si vous grattez la surface vous ne conserverez, à la fin, que des chansons un peu vieillottes et surannées qui ne feront effet qu’après avoir beaucoup fumé et ingurgité une sérieuse quantité d’alcool. A jeun, le soufflé retombe trop rapidement.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Napalm Records / 2015

Tracklist (47:30 mn) 01. Sorrow 02. Flesh 03. Brian 04. I Want to Wanna Wake Up 05. Mania 06. Four Blood Moons 07. Static 08. Harsh Times On Planet Stoked 09. Noble Savage 10. Fire In My Heart