oshy_24102015_Th_ArrAvec notre réputation de maîtres équarisseurs de groupes metalcore, français de surcroît, Soleil Noir a constitué une vraie surprise lors de sa sortie en 2012. Malgré les tares congénitales mentionnées ci-dessus, THE ARRS parvenait à rendre un copie propre et solide, un enchaînement impressionnant de salves d’une rare intensité. Et tout cela malgré des changements de line-up et un contexte difficile en ce qui concerne le marché musical hexagonal. Trois ans après Soleil Noir (chronique ) et six ans après Heros / Assassin (chronique ), les parisiens sont de retour avec un nouvel opus, le surprenant Khronos.

Surprenant oui en particulier sur la forme. D’abord le titre, en alphabet latin et en grec, évoquant la figure mythologique du titan Cronos, dieu primordial personnifiant le Temps et la Destinée. Il apparaître d’ailleurs sur la pochette très originale signée Remy d’Headsplit Design (www.headsplitdesign.fr). Nous sommes ici loin de l’univers visuels un peu interchangeable des groupes de metalcore outre-Atlantique. Cette thématique du temps qui passe, des puissances qui agissent dans l’ombre et de notre mortalité irriguent l’ensemble des treize compositions.

Dès les premières secondes de Khronos, THE ARRS impressionne par la puissance et l’énergie dégagée. A l’image des émotions procurées à l’époque par « Du Berceau à la Tombe » sur Soleil Noir, le quintet frappe fort d’entrée avec « Kombat ». Ils attrapent l’auditeur directement à la jugulaire pour ne plus le lâcher pendant près de quarante-cinq minutes. Les débats sont menés tambours battants, aussi bien du côté de la section rythmique que de la paire de guitariste. Ils n’amusent pas la foule et abattent un sacré boulot aussi bien en rythmique qu’en lead. Les maîtres du rythme maltraitent leurs instruments pour notre plus grand plaisir et ils ne s’économisent pas. Derrière le micro, Nico n’est pas en reste et offre une belle prestation. Son chant extrême apporte le supplément d’âme et d’énergie à ces chansons. Cependant, il passe parfois dans un registre assez éraillé à la Tomas Lindberg. Saluons aussi le choix de THE ARRS de privilégier l’efficacité à la démonstration technique un peu stérile. Les compositions se veulent racées, optimisées autour des quatre minutes. Cela oblige à aller à l’essentiel en retirant toutes les fioritures inutiles. Khronos a aussi été l’occasion pour les parisiens d’inviter des guests à prendre part aux festivités. Citons la présence sur une chanson de membres de BENIGHTED, BLACK BOMB A ou HANGMAN’S CHAIR.

Pour son retour sur le devant de la scène, THE ARRS frappe toujours aussi fort et devraient faire taire même les détracteurs les plus acharnés. Tout n’est pas parfait mais l’enthousiasme reste au rendez-vous face à la motivation et le talent affiché ici. THE ARRS continue de proposer ce qu’il sait faire de mieux sans vraiment se réinventer mais toujours avec efficacité. Cela laisse rêveur quant à la possibilité de voir une tournée commune de deux poulains de l’écurie Verycords, imaginez THE ARRS et MASS HYSTERIA partager la même scène ! Miam, nous en salivons d’avance.

Oshyrya (08/10)

 

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Verycords / 2015

Tracklist (44:45 mn) 01. Kombat 02. Acta non verba 03. Hors norme feat. Alex from OBEY THE BRAVE 04. La quête 05. Du ciel et de la terre 06. Les rives du temps 07. Khrónos feat. Ju from BENIGHTED 08. IV Horizons 09. La 25ème heure 10. Titans 11. Nos erreurs 12. Prophétie feat. Poun from BLACK BOMB A 13. Le journal de ma haine feat. Kubi from HANGMAN’S CHAIR